« Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. En effet, Jean lui disait : « Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. » Saint Marc (6, 14-29)
« Tu n’as pas le droit de prendre la femme de ton frère. […] je t’appelle de nouveau, ma fille, à te soumettre aux souffrances, afin que, par ton offrande à la justice divine unie à la mienne, ceux qui doivent combattre cette loi du divorce obtiennent la lumière et la grâce efficace pour arriver à la victoire. »
Le Livre du Ciel Tome 4, 12 janvier 1902
« Ma fille, vois-tu un peu où en est arrivé l’aveuglement des hommes ? Ils sont allés jusqu’à vouloir former une loi inique -contre eux-mêmes et -contre leur propre bien-être social. C’est pourquoi je t’appelle de nouveau, ma fille, à te soumettre aux souffrances, afin que, par ton offrande à la justice divine unie à la mienne, ceux qui doivent combattre cette loi du divorce obtiennent la lumière et la grâce efficace pour arriver à la victoire. Ma fille, Je tolérerai – qu’ils fassent des guerres et des révolutions, et – que le sang de nouveaux martyrs inonde le monde, cela étant un honneur pour Moi et mon Église. Mais, cette loi brutale est -un affront à l’Église et, -pour Moi, une chose abominable et intolérable. »
Pendant que Jésus disait cela, j’ai vu un homme qui combattait contre cette loi. Il était fatigué et épuisé, sur le point de se retirer de cette affaire. Alors, ensemble, Notre-Seigneur et moi, nous l’avons encouragé. Cet homme répondit :
« Je me vois presque seul à combattre et dans l’impossibilité d’atteindre le but. »
Je lui dis : « Courage, car les contrariétés sont autant de perles dont le Seigneur se servira pour t’orner dans le Ciel. »
Il reprit courage et poursuivit sur cette affaire. Plus tard, je vis un autre homme, tout essoufflé et préoccupé, ne sachant pas quoi décider. Il y avait quelqu’un qui lui disait :
« Sais-tu ce que tu dois faire ? Sors, sors de Rome ! »
Il répondit : « Non, je ne peux pas, j’ai donné ma parole à mon père. Je donnerai ma vie, mais, sortir, non, jamais ! »
Après, nous nous sommes retirés. Jésus disparut et je me suis retrouvée dans mon corps.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
270.5 « C’était le soir de la fête… L’événement était imprévisible… Deux heures auparavant seulement, Hérode s’était entretenu avec Jean et l’avait congédié avec bienveillance… Et, très peu de temps avant qu’ait lieu… l’homicide, le martyre, le crime, la glorification, il avait envoyé un serviteur porter au prisonnier des fruits glacés et des vins rares. Jean nous avait distribué tout cela… Lui, il n’a jamais modifié son austérité… Il n’y avait que nous car, grâce à Manahen, nous étions au palais pour servir aux cuisines et aux écuries. Et c’était une faveur qui nous permettait de voir sans cesse notre Jean… Nous étions aux cuisines, Jean et moi, pendant que Siméon surveillait les serviteurs de l’écurie pour qu’ils traitent avec soin les montures des hôtes… Le palais était plein de grands, de chefs militaires et de seigneurs de Galilée. Hérodiade s’était enfermée dans ses appartements à la suite d’une violente scène entre Hérode et elle, survenue le matin… »
Manahen l’interrompt :
« Mais quand cette hyène est-elle venue ?
– Deux jours avant. On ne l’attendait pas… Elle avait dit au monarque qu’elle ne pouvait vivre loin de lui et être absente le jour de sa fête. Vipère et magicienne comme toujours, elle avait fait d’Hérode un jouet… Mais ce matin-là, Hérode, bien que déjà ivre de vin et de luxure, avait refusé d’accorder à sa femme ce qu’elle demandait à grands cris… Et personne ne pensait que c’était la vie de Jean !…
Elle était restée dans ses appartements, hautaine. Elle avait renvoyé les mets royaux envoyés par Hérode dans de la vaisselle de prix. Elle avait gardé seulement un plateau précieux plein de fruits, et en échange elle avait donné pour Hérode une amphore de vin drogué… Drogué… Ah ! Ivre comme il l’était, sa nature vicieuse suffisait bien à le pousser au crime !
Nous avons appris par ceux qui faisaient le service de la table que, après la danse des mimes de la cour ou plutôt au milieu, Salomé avait fait irruption en dansant dans la salle du banquet, et les mimes, pour faire place à la princesse, s’étaient plaquées contre les murs. La danse était parfaite, nous a-t-on dit. Lubrique et parfaite. Digne des hôtes… Hérode… Ah ! Peut-être qu’un nouveau désir d’inceste fermentait intérieurement… A la fin de cette danse, Hérode, enthousiaste, dit à Salomé : “ Tu as bien dansé ! Je jure que tu as mérité une récompense. Je jure que je te la donnerai. Je jure que je te donnerai tout ce que tu peux me demander. Je le jure en présence de tous. Et un roi est fidèle à sa parole, même sans serments. Demande donc ce que tu veux. ”
Alors Salomé, feignant l’embarras, l’innocence et la modestie, s’enveloppa de ses voiles, avec une moue pudique après tant d’impudicité, et dit : “ Permets-moi, grand roi, de réfléchir un moment. Je vais me retirer puis je reviendrai, car ta faveur m’a troublée ”… et elle se retira pour aller trouver sa mère.
Selma m’a dit qu’elle entra en riant et en disant : “ Mère, tu as gagné ! Donne-moi le plateau. ” Hérodiade, avec un cri de triomphe, ordonna à l’esclave de remettre à sa fille le plateau qu’elle avait mis de côté auparavant, en disant : “ Va, reviens avec cette tête haïe, et je te couvrirai de perles et d’or. ” Et Selma, horrifiée, obéit…
Salomé rentra en dansant dans la salle et, toujours en dansant, vint se prosterner aux pieds du roi. Elle dit : “ Voilà : sur ce plateau que tu as envoyé à ma mère en signe que tu l’aimes et que tu m’aimes, je veux la tête de Jean. Et puis je danserai encore, puisque cela te plaît tant. Je danserai la danse de la victoire parce que j’ai vaincu ! Je t’ai vaincu, roi ! J’ai vaincu la vie et je suis heureuse ! ” Voilà ce qu’elle a dit et que nous a répété un ami échanson…
Hérode fut troublé ; il était pris entre deux décisions : être fidèle à sa parole, ou être juste. Mais il n’a pas su être juste, car c’est un injuste. Il fit signe au bourreau qui se tenait derrière le siège royal, et ce dernier, ayant pris des mains de Salomé le plateau qu’elle présentait, descendit de la salle du festin vers les pièces du bas. Nous le vîmes, Jean et moi, traverser la cour… et peu après nous entendîmes le cri de Siméon : “ Assassins ! ” Puis nous le vîmes repasser avec la tête sur le plateau… Jean, ton Précurseur était mort…