Homélie de mardi 15 Décembre: Mt 21, 28-32
« Ma fille, le passeport pour entrer dans la béatitude que l’âme peut posséder sur cette terre doit être paraphé de trois signatures : la résignation, l’humilité et l’obéissance. La résignation parfaite à ma Volonté liquéfie nos deux volontés et les fond en une seule. C’est du sucre et du miel. Mais, par la résistance à ma Volonté, le sucre devient amer et le miel se transforme en poison. Il n’est pas suffisant d’être résigné, mais l’âme doit être convaincue aussi que le plus grand bien pour elle et la meilleure manière de me glorifier est de toujours faire ma Volonté.
« Il faut aussi la signature de l’humilité, car l’humilité produit la connaissance de ma Volonté. Mais ce qui ennoblit les vertus de résignation et d’humilité, les fortifie, les rend persévérantes, les lie ensemble et les couronne, c’est l’obéissance ! Ah oui ! l’obéissance détruit complètement la volonté propre et tout ce qui est matériel, spiritualise tout et se pose sur la créature comme une couronne. Sans l’obéissance, la résignation et l’humilité sont sujettes à l’instabilité. D’où la stricte nécessité de la signature de l’obéissance pour que soit validé le passeport permettant de passer dans le royaume de la félicité spirituelle dont l’âme peut jouir ici-bas.
« Sans les signatures de la résignation, de l’humilité et de l’obéissance, le passeport sera sans valeur et l’âme sera toujours éloignée du royaume de la félicité ; elle sera contrainte à rester dans l’inquiétude, la peur et les dangers. Pour sa propre disgrâce, elle aura comme dieu son propre ego et elle sera courtisée par l’orgueil et la rébellion. »
Vol 3, 16 avril 1900