«Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.» Saint Matthieu (25, 1-13)
«Veillez donc, car vous ne savez ni le jour ni l’heure.[…] Combien de veilles les créatures m’obligent à faire, et de tant de façons.»
Le Livre du Ciel Tome 36, 10 mai 1938
« Pauvre fille, comme il est dur de veiller, n’est-ce pas ? Combien de fois ton Jésus se trouve dans cette souffrance, si cruelle et torturante ! Combien de veilles les créatures me font faire ! Je peux dire que je suis toujours en veille et je souffre de l’impatience de mon amour. Si la créature pèche, je la sens s’échapper de mes bras. Je l’observe. Je la regarde. Je la vois entourée de démons qui font la fête et arrivent à ridiculiser le bien qu’elle a fait. Pauvre bien, couvert de la boue du péché. Comme J’aime toujours la créature, Je lui envoie un peu de lumière, et Je l’observe. Je lui envoie du remords pour qu’elle se relève, et Je l’observe. Les minutes me semblent des âges Je ne peux pas me calmer si Je ne la vois pas revenir dans mes bras. Et Je l’observe, et Je l’observe. J’épie les battements de son cœur, les pensées de son esprit pour provoquer la mémoire de mon amour pour elle. Mais non, c’est en vain. Et Je suis contraint d’observer. Quelle dure veille ! Si elle revient vers Moi, Je me repose un peu. Sinon, Je continue ma veille. En voilà une autre qui veut faire un bien et prend son temps et ne se décide jamais. Je la regarde. J’essaye de l’attirer avec mon amour, avec des inspirations et même des promesses. Mais elle ne se décide pas. Elle trouve toutes sortes de prétextes, de difficultés, et me maintient en veille. Combien de veilles ! Combien de veilles les créatures m’obligent à faire, et de tant de façons. Ton attente me permet d’avoir un peu de compagnie dans ma veille continuelle. Ainsi, nous souffrons ensemble. Aime-moi, et je trouverai un peu de repos dans mes nombreuses veilles. Après quoi Il ajouta avec un accent plus tendre : « Fille de mes souffrances, veux-tu savoir qui ne me donne pas cette dure souffrance d’avoir à veiller ? Celle qui vit dans ma Volonté. Lorsqu’elle décide de vivre dans ma Volonté, je déclare qu’elle est ma fille. J’appelle le ciel tout entier et la sacro-sainte Trinité à fêter la nouvelle fille que j’ai acquise. Tout le monde la reconnaît parce que J’écris « Ma fille » avec des lettres indélébiles dans mon Cœur et dans mon amour qui brûle toujours. Dans mon Vouloir, elle est toujours avec moi. Tout ce que je fais, elle le fait. Par conséquent, dans mes renaissances continuelles, elle renaît avec moi et j’écris : « La fille de ma naissance » même dans mes larmes. Bref, si je souffre, si je travaille, si je marche, j’écris : « La fille de mes souffrances, de mes œuvres, la fille de mes pas. » Je l’écris partout. Tu dois savoir qu’entre la paternité et la filiation, il y a des liens indélébiles. Personne ne peut refuser de reconnaître les droits de paternité et de filiation, -ni dans l’ordre surnaturel -ni dans l’ordre naturel. Ainsi, Moi, le Père, J’ai le devoir de constituer héritière -de mes Biens, -de mon Amour, -de ma Sainteté celle qui, avec tant de solennité a déclaré être ma fille. Au point que je le porte écrit dans mon Cœur. Si Je ne l’aimais pas, Je trahirais mon amour paternel. Par conséquent, Je ne peux pas ne pas l’aimer. De plus, cette enfant a le devoir -de M’aimer et -de posséder les Biens de son Père, -de Le défendre, -de Le faire connaître et d -de donner sa vie pour que personne ne M’offense. Oh ! comme il est beau de voir mes enfants vivre dans mon Vouloir et en arriver à me dire : « Mon Père, tu as veillé trop longtemps. Tu es fatigué, repose-Toi. Et pour que ton repos soit doux, repose-toi dans mon amour et c’est moi qui veillerai. Je prendrai ta place auprès des âmes. Qui sait si tu ne trouveras pas quelqu’un lorsque tu te réveilleras. Et moi, je me confie à ces enfants, et je me repose un peu.»