Souffrances intenses et joies infinies vécues par le Cœur de Jésus. Celui qui, avec amour et soumission, participe à ses souffrances participe aussi à ses joies.
Le livre du Ciel: 16 février 1924, vol 16.
LUISA: Je pensais aux souffrances du très saint Cœur de Jésus. Oh ! combien nos souffrances s’estompent quand on les compare aux siennes. Mon toujours aimable Jésus me dit : « Ma fille, les souffrances de mon Cœur sont indescriptibles et inconcevables pour la créature humaine. Tu dois savoir que chaque battement de mon Cœur m’apportait une souffrance nouvelle et distincte des autres. La vie humaine est une continuelle palpitation : si les battements de cœur cessent, la vie cesse. Imagine les torrents de souffrances que les battements de mon Cœur m’apportèrent, et cela, jusqu’au dernier moment de ma vie terrestre. À partir du moment de ma conception jusqu’à mon dernier souffle, mon Cœur ne m’a pas épargné, m’apportant sans cesse de nouvelles souffrances.
« Tu dois aussi savoir que ma Divinité, qui était inséparable de mon Humanité et veillait sur elle, non seulement laissait entrer dans mon Cœur une nouvelle souffrance à chacun de ses battements, mais y laissait aussi entrer de nouvelles joies, de nouveaux contentements, de nouvelles harmonies, de célestes secrets. Si j’étais riche en douleurs — mon Cœur enfermant d’immenses mers de souffrances —, j’étais aussi riche en bonheur, en joies infinies et en douceurs incomparables. Je serais mort de douleur à mon premier battement de cœur si la Divinité, aimant mon Cœur avec un amour infini, n’avait pas laissé chaque battement résonner en double à l’intérieur de moi : souffrance et joie, amertume et douceur, mort et vie, humiliation et gloire, abandon humain et réconfort divin.
« Oh ! si tu pouvais voir dans mon Cœur, tu y verrais concentrées toutes les souffrances imaginables, desquelles les créatures ressuscitent à une vie nouvelle, ainsi que tous les contentements et toutes les richesses divines qui coulent en lui comme des fleuves et qui sont répandus pour le bien de toute la famille humaine. Mais qui peut profiter le plus de ces immenses trésors de mon Cœur ? Celui qui souffre davantage. Pour chaque souffrance de la créature, il y a dans mon Cœur une joie particulière accompagnant cette souffrance. La souffrance rend l’âme plus digne, plus aimable, plus sympathique. Mon Cœur attirait sur lui toutes les sympathies divines par la vertu des souffrances qu’il supportait et, quand je vois la souffrance dans un cœur — la souffrance étant une caractéristique particulière de mon Cœur — rempli d’amour, je verse sur ce cœur les joies et les contentements contenus dans mon Cœur.
« Cependant, quand mon Cœur veut laisser mes joies accompagner la douleur que j’envoie à une créature, mais ne trouve pas en elle l’amour de la souffrance et la véritable résignation comme celle que renfermait mon propre Cœur, mes joies ne trouvent pas la manière d’entrer dans ce cœur souffrant et, chagriné, je laisse ces joies revenir en moi. D’autre part, lorsque je trouve une âme résignée et amoureuse de la souffrance, elle devient comme régénérée dans mon Cœur et, oh ! comme les souffrances et les joies, les amertumes et les douceurs alternent en elle ! Je ne retiens rien de tous les biens que je peux verser en elle. »