En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.
« Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Mt 21, 23
S’ils ne croient pas que c’est moi, c’est encore pire, car ils sont alors aveugles au point de ne pas avoir les yeux pour voir le Soleil de ma parole ;
Le livre du Ciel Tome 20, 9 février 1927
Ma fille, ils auront en vérité des comptes à me rendre. S’ils croyaient que c’était moi, le compte sera très strict, parce que croire que c’est moi et ne pas tenir compte d’une seule de mes paroles, c’est comme s’ils voulaient faire obstacle à une mer de biens pour les créatures, parce que ma parole vient toujours de la force de ma Puissance créatrice. En fait, j’ai prononcé un Fiat dans la Création, et j’ai étendu des cieux constellés d’innombrables millions d’étoiles ; un notre Fiat, et j’ai formé le soleil. Je n’ai pas prononcé vingt mots pour former tant de choses dans la Création, mais un seul Fiat m’a suffi. Ma parole contient toujours sa Puissance créatrice, et ni toi ni personne ne peut savoir si ma parole est dirigée pour former un ciel, une étoile, une mer, un soleil pour les âmes. Par conséquent, ne pas en tenir compte et ne pas la présenter aux créatures, c’est comme me retourner ce ciel, ce soleil, ces étoiles et cette mer, alors qu’ils pourraient faire tant de bien aux créatures. Et le tort qui s’ensuivrait serait imputé à celui qui, faute de prendre en considération ma parole, l’a étouffée en moi. Par ailleurs, s’ils ne croient pas que c’est moi, c’est encore pire, car ils sont alors aveugles au point de ne pas avoir les yeux pour voir le Soleil de ma parole ; et l’incrédulité mène à l’obstination et à la dureté de cœur, alors que la croyance adoucit le cœur, dispose à être gagné par la grâce et à recevoir la vue pour comprendre mes vérités.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Les prêtres et les scribes s’approchent alors de lui pour l’interroger :
« Nous t’avons entendu. Tu as dit ce qui était juste. Salomon n’aurait pu donner de plus sage conseil. Mais, toi qui opères des prodiges et rends des jugements tels que seul le sage roi pouvait en rendre, apprends-nous par quelle autorité tu agis. D’où te vient un tel pouvoir ? »
Jésus les regarde fixement. Il n’est ni agressif ni méprisant, mais très imposant. Il répond :
« Moi aussi, j’ai à vous poser une question, et si vous me répondez, je vous dirai par quelle autorité j’agis, moi qui ne suis qu’un homme sans l’autorité que procurent des charges, qui plus est pauvre — car c’est cela que vous voulez dire. Le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du Ciel ou de l’homme qui le donnait ? Répondez-moi. Par quelle autorité Jean le donnait-il comme rite purificateur et pour vous préparer à la venue du Messie ? Or Jean était encore plus pauvre, plus ignorant que moi, et sans charge d’aucune sorte, ayant passé sa vie dans le désert depuis son enfance. »
Les scribes et les prêtres se consultent. La foule se presse autour d’eux, les gens ont les yeux grands ouverts et les oreilles attentives, ils sont prêts à protester ou à acclamer si les scribes disqualifient Jean-Baptiste et offensent le Maître, ou bien s’ils paraissent vaincus par la question du Rabbi de Nazareth, divinement sage. Le silence absolu de cette foule en attente de réponse est frappant. Il est si profond que l’on entend la respiration et les chuchotements des prêtres ou des scribes, qui communiquent entre eux presque sans parler, et observent le peuple dont ils devinent les sentiments prêts à exploser.
Enfin, ils se décident à répondre. Ils se tournent vers le Christ qui, appuyé contre une colonne, les bras croisés, les scrute sans jamais les perdre de vue :
« Maître, nous ne savons pas par quelle autorité Jean faisait cela ni d’où venait son baptême. Personne n’a pensé à le lui demander de son vivant, et lui ne l’a jamais dit spontanément.
– Eh bien, moi non plus je ne vous dirai pas par quelle autorité j’agis. »
Il leur tourne le dos, appelle à lui les Douze et, fendant la foule qui l’acclame, il sort du Temple (…)