Dimanche 14 décembre 2025 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Matthieu 11, 2-11
En ce temps-là, Jean le Baptiste entendit parler, dans sa prison, des œuvres réalisées par le Christ. Il lui envoya ses disciples et, par eux, lui demanda : « Es-tu celui qui doit venir, ou devons-nous en attendre un autre ? » Jésus leur répondit : « Allez annoncer à Jean ce que vous entendez et voyez : Les aveugles retrouvent la vue, et les boiteux marchent, les lépreux sont purifiés, et les sourds entendent, les morts ressuscitent, et les pauvres reçoivent la Bonne Nouvelle. Heureux celui pour qui je ne suis pas une occasion de chute ! » Tandis que les envoyés de Jean s’en allaient, Jésus se mit à dire aux foules à propos de Jean : « Qu’êtes-vous allés regarder au désert ? un roseau agité par le vent ? Alors, qu’êtes-vous donc allés voir ? un homme habillé de façon raffinée ? Mais ceux qui portent de tels vêtements vivent dans les palais des rois. Alors, qu’êtes-vous allés voir ? un prophète ? Oui, je vous le dis, et bien plus qu’un prophète. C’est de lui qu’il est écrit : Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Amen, je vous le dis : Parmi ceux qui sont nés d’une femme, personne ne s’est levé de plus grand que Jean le Baptiste ; et cependant le plus petit dans le royaume des Cieux est plus grand que lui. » 

 

Voici que j’envoie mon messager en avant de toi, pour préparer le chemin devant toi. Mt 11, 10
La céleste Reine sera de droit l’Annonciatrice, la Messagère, la Conductrice d’un Royaume si saint.

 

Le livre du Ciel Tome 30, 13 mars 1932
Oh ! combien la céleste Dame souveraine attend avec impatience de voir si la créature travaille dans mon Fiat afin de pouvoir prendre ces actes de ses mains maternelles et placer en eux ses propres actes comme des promesses et des gages de vouloir le Royaume de la
Divine Volonté sur la terre. De sorte que ce Royaume était déjà formé par moi dans la céleste Dame, qu’il existe déjà, et il ne reste maintenant qu’à être donné aux créatures. Pour qu’il soit donné, il est nécessaire de le connaître. Et comme elle est la plus sainte des créatures, la plus grande, et qu’elle ne connaît aucun Royaume sinon celui de ma Divine Volonté, elle occupe en lui la première place. La céleste Reine sera de droit l’Annonciatrice, la Messagère, la Conductrice d’un Royaume si saint. Par conséquent, prie-la, invoque-la, et elle sera pour toi un guide, un maître, et avec un amour tout maternel elle recevra tous tes actes et les placera dans les siens en disant : « Les actes de ma fille sont comme les actes de sa Maman, ils peuvent donc rester avec les miens pour redoubler le droit de donner aux créatures le Royaume de la Divine Volonté. » Comme ce Royaume est le sien, Dieu doit le donner et la
créature doit le recevoir, et il faut les actes des deux parties pour obtenir l’intention. C’est pourquoi celle qui détient le plus d’ascendant, le plus de puissance, le plus d’empire sur le divin Coeur est la souveraine Dame du ciel. Ses actes resteront en tête, avec la succession des autres actes des créatures transformés en actes divins en vertu de ma Volonté afin de leur donner le droit de recevoir ce Royaume, et Dieu, en voyant ces actes, se sentira poussé à l’accorder en raison de cet amour qu’il avait dans la Création lorsqu’il a créé toutes choses afin que sa Volonté soit faite sur la terre comme au ciel et que chaque créature soit un
Royaume où sa Volonté puisse avoir son règne absolu. Par conséquent, continue toujours à travailler et à vivre dans le Fiat suprême.


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

Saint Jean de la Croix, Prêtre et Docteur de l’Église

[Saint Jean de la Croix (1542-1591), mystique et poète espagnol, premier carmélitain déchaussé, docteur de l’Église (traditionnellement appelé “Doctor mysticus”). L’oraison de la messe In médio proclamait : “ Dieu, vous avez inspiré à saint Jean, votre Confesseur et Docteur, un amour sublime de la parfaite abnégation de soi et de la Croix : faites que, nous attachant toujours à l’imiter, nous obtenions la gloire éternelle. ”]
Azarias [L’ange gardien de Maria Valtorta] dit :
« L’oraison de la messe de saint Jean de la Croix résume en peu de mots toute la théorie pour être de parfaits chrétiens : se renier soi-même et aimer la croix. Le saint docteur et réformateur du Carmel est grand au ciel parce qu’il a su faire cela de façon parfaite.
Cela aurait été peu de chose d’avoir réformé les anciennes constitutions. Même les chefs des nations réforment les constitutions des Etats. Mais peu parmi eux sont saints. Même les patrons d’une entreprise réforment les habitudes et les façons de travailler. Mais peu parmi eux sont saints.
De même, cela aurait été bien peu, en fait moins que rien, si saint Jean de la Croix avait écrit ses traités de mystique alors que ses actions n’y correspondaient pas ; pire encore, cela aurait été une cause de condamnation. Même les écrivains rédigent des pages très morales pour faire briller la figure d’un ou de plusieurs personnages de leurs livres, mais ensuite, au quotidien, ils mènent une vie qui est à l’antithèse de la thèse morale qu’ils ont soutenue dans leur ouvrage. A cause de cela ils ne sont pas saints, bien qu’ayant écrit des pages morales et même mystiques. Leur œuvre n’est pas le parfum de leur vie qui s’exhale en paroles, des convictions qui se fixent sur le papier, mais seulement un élan d’habileté dans l’espoir d’applaudissements et de profits. Ce sont donc des histrions et rien de plus.
Si saint Jean de la croix avait écrit ces livres de mystique uniquement en qualité d’écrivain mais qu’ensuite il n’ait été qu’un tiède, même seulement un tiède, il aurait écrit de lui- même sa condamnation à une peine plus ou moins longue. La justice lui aurait demandé : “ Pourquoi as-tu été hypocrite ? L’excuse qu’ont les ignorants de ne pas savoir n’est pas valable pour toi. Tu as connu l’amour, tu l’as décrit, mais tu n’en as pas brûlé. Va donc apprendre à aimer et à être sincère. ”
Mais saint Jean de la croix se transforma lui-même héroïquement avant de transformer les autres, et il pratiqua la perfection qu’il décrivait pour laisser un code de perfection aux âmes. C’est pourquoi il fut grand, et il est saint.
Pour les mêmes raisons, tout chrétien peut être saint : en se reniant soi-même, c’est-à-dire en transformant son “ moi ” humain en un “ moi ” spirituel parfait, et en aimant la croix. Sans imitation du divin Crucifié on ne peut se transformer soi-même, et sans amour de la croix on ne peut changer son “ moi ”. » […]
Le Livre d’Azarias, 24 novembre 1946