PRÉSENTATION DE LA VIERGE MARIE
De l’Évangile de Matthieu 12, 46-50
En ce temps-là, comme Jésus parlait encore aux foules, voici que sa mère et ses frères se tenaient au-dehors, cherchant à lui parler. Quelqu’un lui dit : « Ta mère et tes frères sont là, dehors, qui cherchent à te parler. » Jésus lui répondit : « Qui est ma mère, et qui sont mes frères ? » Puis, étendant la main vers ses disciples, il dit : « Voici ma mère et mes frères. Car celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère. »
Celui qui fait la volonté de mon Père qui est aux cieux, celui-là est pour moi un frère, une sœur, une mère.Mt 12, 46
Tu seras ma sœur sur la terre.
Le livre du Ciel Tome 13, 4 novembre 1921
En créant l’humanité, J’ai dit : « Tu seras ma sœur sur la terre. Du Ciel, ma Volonté animera la tienne. Tu seras dans une continuelle réverbération. Ce que Je réaliserai, tu le feras
aussi : Moi, par nature, Toi, par la grâce de mes réverbérations continuelles. Je te suivrai comme une ombre et Je ne te quitterai jamais. » En donnant vie à la créature, mon seul objectif était qu’elle réalise ma Volonté en tout. J’ai voulu ainsi me donner une progéniture. J’ai voulu faire d’elle un prodige merveilleux, digne de Moi et totalement semblable à Moi. Mais, hélas, la volonté humaine a choisi de s’opposer à la mienne ! Tu vois, rien ne peut être accompli dans l’isolement : tu as des yeux, mais si tu n’as pas de lumière externe pour t’éclairer, tu ne peux voir quoi que ce soit, tu as des mains, mais si tu n’as pas ce qu’il faut pour travailler, tu ne peux rien faire, et ainsi de suite. Je veux la sainteté dans la créature, entre elle et Moi, entre nous : Moi, d’une part, et la créature, d’autre part ; Moi, communiquant ma Vie et ma Sainteté comme un compagnon fidèle et la créature recevant ces bienfaits comme de fidèles et inséparables compagnons.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Présentation de Marie au Temple
Une sonnerie argentine de clochettes, et la porte tourne sur ses gonds. On dirait le timbre d’une cithare pendant que la porte pivote sur ses sphères de bronze. L’intérieur du Temple apparaît, avec ses lampes tout au fond. Un cortège s’avance vers la porte, venant de l’intérieur. C’est un cortège majestueux, accompagné en fanfare de trompettes d’argent, de nuages d’encens et de lumières.
Le voilà sur le seuil de la porte. Celui qui doit être le grand-prêtre se tient à l’avant. C’est un vieillard solennel, vêtu de lin très fin ; sur ce premier vêtement, il porte une tunique plus courte, elle aussi en lin, et sur cette dernière une espèce de chasuble, quelque chose d’intermédiaire entre la dalmatique et l’habit des diacres, multicolore : pourpre et or, violet et blanc y alternent et brillent au soleil comme des joyaux ; sur l’ensemble, deux vrais bijoux brillent plus vivement encore à la hauteur des épaules. Ce sont peut-être des boucles portant un chaton précieux. Sur la poitrine, une large plaque toute étincelante de pierres, soutenue par une chaîne en or. Des pendentifs et d’autres ornements brillent en bas de sa tunique courte, et de l’or luit sur son front au haut d’une coiffure qui me rappelle celle des prêtres orthodoxes, leur mitre étant bombée au lieu d’être pointue comme celle des catholiques.
Ce personnage solennel s’avance, seul, jusqu’au début de l’escalier, sous la lumière dorée du soleil qui le rend encore plus splendide. Les autres attendent, rangés en cercle en dehors de la porte, sous le portique ombragé. A gauche se tient un groupe de jeunes filles en vêtements blancs accompagnées de la prophétesse Anne et d’autres personnes âgées, certainement des maîtresses.
Le grand-prêtre regarde la petite fille et sourit. Elle doit lui paraître bien petite au pied de cet escalier digne d’un temple égyptien ! Il lève les bras vers le ciel, en prière. Tous baissent la tête, comme anéantis devant la majesté sacerdotale en communion avec l’éternelle Majesté.
Puis il fait signe à Marie. Celle-ci se sépare de son père et de sa mère et monte, comme fascinée. Elle sourit. Elle sourit à l’ombre du Temple, là où descend le Voile précieux… Elle arrive en haut des marches, aux pieds du grand-prêtre qui lui impose les mains. La victime est agréée. Quelle hostie plus pure le Temple avait-il jamais vue ?
Il se retourne alors et pose la main sur l’épaule de l’Agnelle immaculée comme pour la mener à l’autel, et la conduit vers la porte du Temple. Avant de la faire entrer, il l’interroge :
« Marie, fille de David, est-ce là ton vœu ? »
Un “ oui ” cristallin lui répond, et il s’écrie :
« Dans ce cas, entre. Marche en ma présence et sois parfaite. »
Marie entre alors, et l’ombre l’engloutit. Le groupe des vierges et des maîtresses, enfin celui des lévites, la dérobent toujours plus aux regards, la séparent… On ne la voit plus…
Avec un son harmonieux, la porte tourne sur ses gonds. Un entrebâillement toujours plus étroit permet d’apercevoir le cortège qui se dirige vers le Saint. Ce n’est maintenant plus qu’une fente, puis plus rien, la porte est close.
Au dernier accord des gonds sonores répond le sanglot des deux vieillards et un même cri :
« Marie ! Ma fille ! »
Puis deux gémissements qui s’entrecroisent : « Anne ! », « Joachim ! », pour conclure :
« Rendons gloire au Seigneur qui la reçoit dans sa maison et la conduit sur ses voies. »
Tout s’achève comme cela. L’Évangile tel qu’il m’a été révélé, ch 8.6