SAINTE ÉLISABETH DE HONGRIE (1207-1231)
Le miracle des roses
Quand elle était encore reine, sainte Elisabeth visitait régulièrement les malades et transformait parfois même le château en hôpital, pendant les guerres. Un jour, se rendant à Eisenach, à pied, pour porter du pain aux pauvres, elle rencontre son mari qui lui demande ce qu’elle cache dans son tablier. Elle commence par lui mentir en disant que ce sont des roses. Mais, rapidement prise de remords, elle lui avoue que ce sont des pains et ouvre son tablier. Mais, point de pain, uniquement un bouquet de roses magnifiques. Chaque bonne action de sainte Elisabeth était comme une fleur offerte. Son mari rendit grâce pour sa bonté.
De l’Évangile de Luc 18, 35-43
Alors que Jésus approchait de Jéricho, un aveugle mendiait, assis au bord de la route. Entendant la foule passer devant lui, il s’informa de ce qu’il y avait. On lui apprit que c’était Jésus le Nazaréen qui passait. Il s’écria : « Jésus, fils de David, prends pitié de moi ! » Ceux qui marchaient en tête le rabrouaient pour le faire taire. Mais lui criait de plus belle : « Fils de David, prends pitié de moi ! » Jésus s’arrêta et il ordonna qu’on le lui amène. Quand il se fut approché, Jésus lui demanda : « Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Et Jésus lui dit : « Retrouve la vue ! Ta foi t’a sauvé. » À l’instant même, il retrouva la vue, et il suivait Jésus en rendant gloire à Dieu. Et tout le peuple, voyant cela, adressa une louange à Dieu.
« Que veux-tu que je fasse pour toi ? » Il répondit : « Seigneur, que je retrouve la vue. » Lc 18, 41
Ma fille, quelle noirceur ! La terre m’apparaît comme recouverte d’un manteau noir. Il y fait si noir que les créatures ne voient pas : ou bien elles sont aveugles ou bien elles n’ont pas de lumière pour voir.
Le livre du Ciel Tome 12, 27 février 1919
« Ma fille, quelle noirceur ! La terre m’apparaît comme recouverte d’un manteau noir. Il y fait si noir que les créatures ne voient pas : ou bien elles sont aveugles ou bien elles n’ont
pas de lumière pour voir. Je ne veux pas seulement de l’Air divin pour Moi, mais aussi de la Lumière. Par conséquent, que tes actes soient continuellement accomplis dans ma Volonté. Ils ne formeront pas seulement de l’Air pour ton Jésus, mais aussi de la Lumière. Tu seras ma réverbération, le reflet de mon Amour et de ma propre Lumière. Plus encore, en agissant dans ma Volonté, tu érigeras des tabernacles pour Moi. Par tes pensées, tes désirs, tes mots, tes réparations et tes actes d’amour, plusieurs Hosties seront émises par toi, consacrées par ma Volonté. Oh! quels épanchements trouvera ainsi mon Amour ! J’aurai le champ libre en toutes choses, ne ressentant plus d’obstruction. J’aurai autant de tabernacles que Je voudrai. Les hosties seront innombrables. À chaque instant, nous communiquerons ensemble et Je crierai : “Liberté, liberté ! Venez tous dans ma Volonté goûter à la vraie liberté !”
En dehors de ma Volonté, que d’obstacles l’âme ne rencontre-t-elle pas ! Dans ma Volonté, au contraire, elle trouve la liberté. L’âme peut m’aimer autant qu’elle le désire et Je lui dis: “Laisse ce qui te reste d’humain, prends ce qui est divin. Je ne suis pas mesquin ou jaloux de mes biens, Je veux que tu prennes tout. Aime-Moi immensément. Prends tout mon Amour.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus fait mine de partir, mais du carrefour désormais dépassé, près des ânes laissés là par les miraculés, deux autres cris lamentables s’élèvent avec la cadence caractéristique des Hébreux :
« Jésus, Seigneur ! Fils de David, aie pitié de moi ! »
La foule vocifère :
« Taisez-vous, laissez passer le Maître La route est longue, et le soleil frappe de plus en plus fort. Il faut qu’il puisse arriver sur les collines avant la chaleur.
Mais ils reprennent d’autant plus fort :
« Jésus, Seigneur, Fils de David, aie pitié de moi. »
Jésus s’arrête de nouveau :
« Allez chercher ceux qui crient, et amenez-les-moi. »
Des volontaires s’en vont. Ils rejoignent les deux aveugles, et leur disent :
« Venez. Il a pitié de vous. Levez-vous, car il veut vous exaucer. Il nous a envoyés vous appeler en son nom. »
Et ils cherchent à conduire les deux aveugles à travers la foule.
Mais, si l’un se laisse faire, l’autre, plus jeune et peut-être plus croyant, prévient le désir des volontaires et s’avance seul, avec son bâton qu’il pointe en avant, le sourire et l’attitude caractéristiques des aveugles sur leur visage levé pour chercher la lumière. On pourrait croire que son ange gardien le guide, tant sa marche est rapide et assurée. S’il n’avait pas les yeux blancs, il ne semblerait pas aveugle. Il arrive le premier devant Jésus, qui l’arrête :
« Que veux-tu que je fasse pour toi ?
– Que je voie, Maître ! Seigneur, fais que mes yeux et ceux de mon camarade s’ouvrent. »
L’autre aveugle étant arrivé, on le fait s’agenouiller à côté de son compagnon.
Jésus pose les mains sur leurs visages levés et dit :
« Qu’il soit fait comme vous le demandez. Allez ! Votre foi vous a sauvés ! »
Quand il retire ses mains, deux cris jaillissent de la bouche des aveugles :
« Je vois, Uriel !;
– Je vois, Bartimée ! »
Puis, ensemble :
« Béni celui qui vient au nom du Seigneur ! Béni celui qui l’a envoyé ! Gloire à Dieu ! Hosanna au Fils de David ! »
Et ils se jettent tous deux à terre, le visage au sol, pour baiser les pieds de Jésus. Ensuite, les deux miraculés se lèvent, et celui qui s’appelle Uriel annonce :
« Je vais me montrer à mes parents, puis je reviens te suivre, Seigneur. »
De son côté, Bartimée déclare :
« Moi, je ne te quitte pas. Je vais envoyer quelqu’un pour les prévenir. Ce sera toujours une joie pour eux. Mais me séparer de toi, non ! Tu m’as donné la vue, je te consacre ma vie. Aie pitié du désir du dernier de tes serviteurs.
– Viens et suis-moi. La bonne volonté rend égales toutes les conditions, et seul est grand celui qui sait le mieux servir le Seigneur. »
Alors Jésus reprend sa marche au milieu des louanges de la foule, auxquels Bartimée se joint, criant hosanna avec les autres, et disant :
« J’étais venu pour obtenir du pain, et j’ai trouvé le Seigneur. J’étais pauvre, maintenant je suis ministre du Roi saint. Gloire au Seigneur et à son Messie ! » Tome 5 – ch 580.10