SAINT LUC
De l’Évangile de Luc 10, 1-9
En ce temps-là, parmi les disciples, le Seigneur en désigna encore 72, et il les envoya deux par deux, en avant de lui, en toute ville et localité où lui-même allait se rendre. Il leur dit : « La moisson est abondante, mais les ouvriers sont peu nombreux. Priez donc le maître de la moisson d’envoyer des ouvriers pour sa moisson. Allez ! Voici que je vous envoie comme des agneaux au milieu des loups. Ne portez ni bourse, ni sac, ni sandales, et ne saluez personne en chemin. Mais dans toute maison où vous entrerez, dites d’abord : ‘Paix à cette maison.’ S’il y a là un ami de la paix, votre paix ira reposer sur lui ; sinon, elle reviendra sur vous. Restez dans cette maison, mangeant et buvant ce que l’on vous sert ; car l’ouvrier mérite son salaire. Ne passez pas de maison en maison. Dans toute ville où vous entrerez et où vous serez accueillis, mangez ce qui vous est présenté. Guérissez les malades qui s’y trouvent et dites-leur : ‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’ »
‘Le règne de Dieu s’est approché de vous.’Lc 10, 9
Pour remettre en état mon Règne de ma Volonté sur la terre, Il faut que les actes de la créature soient suffisants afin que mon Règne ne reste pas « en l’air »…
Le livre du Ciel Tome 19, 13 septembre 1926
La Suprême Majesté n’aurait jamais pu donner ce qu’Elle voulait si dans la créature il n’y avait pas les actes suffisants. Il est vrai aussi que c’est ma grâce qui permet à la créature de faire tout ce qu’elle fait, mais ma grâce veut trouver, en même temps, l’appui des dispositions et de la bonne volonté de la créature. Donc, pour remettre en état mon Règne de ma Volonté sur la terre, Il faut que les actes de la créature soient suffisants afin que mon Règne ne reste pas « en l’air », mais descende, se formant à travers les actes accomplis par la créature
même, pour pouvoir obtenir un aussi grand bien. C’est la raison pour laquelle Je te pousse à faire le tour de toutes nos oeuvres, Création et Rédemption, pour que tu mettes de côté tes actes, ton « je t’aime », ton adoration, ta reconnaissance, ton merci, sur toutes nos œuvres. Je l’ai fait avec toi à maintes reprises et, enfin, après ton petit tour dans notre Volonté, pour ton refrain que Nous avons tant apprécié: » Suprême Majesté, ta petite fille vient à toi, sur tes genoux paternels, te demander que tous puissent connaître ton FIAT, ton Règne ; je te demande le triomphe de ta Volonté afin qu’Elle domine et règne sur tous. Je ne suis pas la seule à te le demander, mais avec moi, toutes tes œuvres et ta propre Volonté. C’est donc au nom de tous que je te demande, je supplie ton FIAT. » Si tu savais à quel point notre Être Suprême est touché par ce refrain ! Nous entendons les prières de toutes nos œuvres, les supplications de notre propre Volonté ; le Ciel et la terre se mettent à genoux nous demandant le Règne de mon Éternelle Volonté. Alors, si tu le veux, continue, afin de former le nombre d’actes nécessaire à obtenir ce à quoi, avec autant d’insistance, tu aspires. »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
SAINT LUC
Luc, patient et fort comme le bœuf pour compléter, par des recherches patientes jusque sur ce qui avait précédé l’œuvre apostolique proprement dite du Christ et de ses disciples, l’œuvre de Dieu pour le salut de l’humanité.
[…] Luc, seul et patient, interrogea et mit aussi par écrit ce que l’on peut qualifier de prologue de l’Evangile, ce qui signifie annonce, si l’on parle de Notre-Dame de l’Annonciation sans laquelle – et sans l’obéissance absolue de laquelle – la rédemption n’aurait pu s’accomplir.
C’est le propre du bœuf de ruminer ce qui a été avalé depuis un certain temps.
Luc l’imite. Le temps avait englouti depuis plusieurs années les épisodes préliminaires à la venue du Messie en tant que tel, à savoir comme Maître, Sauveur et Rédempteur.
Luc les ramène à la surface. Il nous montre la Vierge comme l’instrument nécessaire pour que nous ayons Jésus Christ, l’Homme-Dieu.
[…] Luc qui, en plus d’être évangéliste était médecin, nous présente la Mère après une patiente étude de médecin qui ne s’arrête pas aux faits objectifs et au sujet étudié, mais examine le milieu de vie et l’hérédité dans lesquels le sujet a vécu, dont il a pu prendre les caractères psychophysiques. Il désire nous présenter ainsi le Dieu incarné, le Fils de l’Homme, et nous faire mieux comprendre sa douceur – même s’il sait être fort si nécessaire –, sa tendresse pour les malades et les pécheurs désireux de guérison physique ou spirituelle, son obéissance parfaite jusqu’à la mort, son humilité qui ne recherchait pas les éloges mais conseillait au contraire : « Ne parlez pas de ce que vous avez vu », sa force qui savait dépasser toute affection ou peur humaines pour mener à bien sa mission, et sa pureté grâce à laquelle rien ne pouvait ébranler ses sens ni nourrir en lui, même fugitivement, la moindre passion qui ne soit pas bonne. Or sa Mère forma toute seule son Fils et lui transmit, avec son seul sang qui devait le revêtir de chair, sa ressemblance, et même davantage; en tant qu’homme, les traits et les manières de Jésus étaient plus virils ; en tant que femme, l’apparence et le style de Marie étaient plus doux.
[…] l’admirable économie de Luc, qui ne s’est pas borné à parler du Christ Maître mais nous relate même ce qui constitue la préparation au Christ, à savoir sa Mère et les événements qui ont précédé les manifestations publiques de Jésus Christ, pour nous faire tout connaître, pour confirmer les prophètes et pour détruire – par le récit exact de la vie cachée de Jésus, de Marie et de Joseph – les futures hérésies qui allaient survenir, et ne sont d’ailleurs pas toutes éteintes. Ces dernières altèrent la vérité sur le Christ, sur sa vie, sur son enseignement et sur sa personne qui était en bonne santé, forte, patiente, héroïque comme nulle autre ne le fut jamais.
Qui nous montre aussi bien que Luc le Christ sauveur et rédempteur qui commence sa passion par la sueur de sang de Gethsémani ?
Les Cahiers de 1945-1950, L’Apocalypse, chapitre 4