Jeudi 16 octobre 2025 - Missionnaires de la Divine Volonté

 

SAINTE MARGUERITE-MARIE ALACOQUE (1647-1690)  RELIGIEUSE VISITANDINE DE PARAY-LE-MONIAL QUI DONNA UN ÉLAN DÉCISIF À LA DÉVOTION AU SACRÉ CŒUR DE JÉSUS

De l’Évangile de Luc 11, 47-54
En ce temps-là, Jésus disait : « Quel malheur pour vous, parce que vous bâtissez les tombeaux des prophètes, alors que vos pères les ont tués. Ainsi vous témoignez que vous approuvez les actes de vos pères, puisque eux-mêmes ont tué les prophètes, et vous, vous bâtissez leurs tombeaux. C’est pourquoi la Sagesse de Dieu elle-même a dit : Je leur enverrai des prophètes et des apôtres ; parmi eux, ils en tueront et en persécuteront. Ainsi cette génération devra rendre compte du sang de tous les prophètes qui a été versé depuis la fondation du monde, depuis le sang d’Abel jusqu’au sang de Zacharie, qui a péri entre l’autel et le sanctuaire. Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération. Quel malheur pour vous, docteurs de la Loi, parce que vous avez enlevé la clé de la connaissance ; vous-mêmes n’êtes pas entrés, et ceux qui voulaient entrer, vous les en avez empêchés. » Quand Jésus fut sorti de la maison, les scribes et les pharisiens commencèrent à s’acharner contre lui et à le harceler de questions ; ils lui tendaient des pièges pour traquer la moindre de ses paroles. 

 

Oui, je vous le déclare : on en demandera compte à cette génération. Lc 11, 51
Je ne demanderai pas de comptes autres que ceux correspondant au petit champ que J’aurai confié à l’âme.

 

Le livre du Ciel Tome 8, 19 août 1908
L’âme possède une intelligence et elle doit s’en servir pour comprendre Dieu, pour ne penser qu’au Bien et pour ne permettre à aucune mauvaise semence d’entrer en elle. Cela, c’est
cultiver le bien avec son esprit. C’est la même chose en ce qui concerne sa bouche : elle ne doit jamais dire de mauvaises choses, c’est-à-dire des mauvais mots. Il en va de même pour son cœur : il ne doit aimer que Dieu seul, ne désirer que lui, ne palpiter que pour lui et tendre
uniquement vers lui. Avec ses mains, on ne doit faire que de saints travaux. Avec ses pieds, on ne doit avancer que suivant les exemples de Notre Seigneur. » En entendant cela, je me suis dit : « Ainsi, dans ma position, je peux cultiver le bien, même au milieu de mon extrême
misère. » Cependant, je pensais à cela avec une certaine peur des comptes que le Maître me demandera : est-ce que, oui ou non, j’aurai semé le bien ? Et, dans mon intérieur, je l’ai entendu me dire : « Ma bonté est si grande que ceux qui me font connaître comme étant sévère, exigeant et rigoureux sont très fautifs. Oh! Quel affront ils font à mon amour ! Je ne demanderai pas de comptes autres que ceux correspondant au petit champ que J’aurai confié à l’âme. Je ne demanderai de comptes à l’âme que pour la récompenser selon sa récolte. Je récompenserai l’âme par rapport à son intelligence : plus elle m’aura compris pendant sa vie terrestre, plus elle me comprendra dans le Ciel, et plus elle me comprendra, plus elle sera inondée de joie et de béatitude. 


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :

 

Sainte Marguerite-Marie Alacoque
Sœur et mystique française (1647-1690), Marguerite-Marie reçoit, d’après son propre témoignage, des apparitions de Jésus qui inspirent au culte du Sacré-Cœur. Elle était entrée au monastère de Paray-le-Monial le 27 décembre 1673 et les apparitions de Jésus continuèrent pendant 17 ans, jusqu’au jour de sa mort.
[Maria Valtorta nous décrit cette épisode dans une de ces visions : ]
Voici alors la belle partie de la vision. La grille, la grille tout entière, brille comme si un feu vif s’était allumé derrière le rideau. La lampe qui, auparavant, semblait être une étoile rayonnante, disparaît maintenant dans la lumière qui augmente et devient peu à peu d’un blanc argenté intense, si intense que les yeux ne voient plus qu’elle. La grille disparaît sous l’effet de ce flamboiement. Dans cet éclat, Jésus apparaît, debout, revêtu de son vêtement blanc et de son manteau rouge, souriant, très beau.
Il appelle : « Marguerite ! » pour sortir la sœur de l’extase dans laquelle elle le regarde. Il l’appelle à trois reprises, de plus en plus doucement et avec un sourire d’une intensité croissante.
Il s’avance en marchant haut au-dessus du sol sur le tapis de lumière qui se trouve sous lui. « C’est moi, Jésus que tu aimes. N’aie pas peur. »
Marguerite-Marie , tout heureuse, le regarde et dit entre ses larmes :
« Qu’attends-tu de moi, Seigneur ? Pourquoi m’apparais-tu ?
– Je suis Jésus qui t’aime, Marguerite, et je veux que tu me fasses aimer.
– Comment cela m’est-il possible, Seigneur ?
– Regarde. Tu seras capable de tout, car ce que tu vas voir te donnera force et voix pour secouer le monde et l’amener à moi. Voici mon Cœur. Regarde. C’est le Cœur qui a tant aimé les hommes en désirant en être aimé. mais il n’est pas aimé. C’est dans cet amour que se trouverait le salut du genre humain. Marguerite, dis au monde que je veux que mon Cœur soit aimé. J’ai soif ! Donne-moi à boire. J’ai faim ! Donne-moi à manger.
Je souffre ! Console-moi. Cette mission fera ta joie et ta souffrance. Mais je te demande de ne pas la refuser. Viens. Viens à moi. Approche-toi de moi. Embrasse mon Cœur. Tu n’auras plus peur de rien… »
Marguerite-Marie, en extase, se lève et marche vers Jésus. La grande lumière fait paraître son visage en-core plus pâle. Elle se prosterne aux pieds de Jésus.
Mais il la relève puis, tout en la soutenant de la main gauche, il écarte son vêtement sur son cœur et on dirait que, avec son vêtement, la chair s’ouvre elle aussi. Alors le Cœur divin apparaît, vivant ; il bat entre des torrents de lumière qui embrasent le pauvre chœur et rendent le corps humain de la disciple bien-aimée resplendissant comme un corps déjà spiritualisé.
Jésus l’incline vers lui puis, avec une violence amoureuse, il lui porte le visage à la hauteur de son Cœur et le serre contre lui ; il soutient Marguerite-Marie, en extase, qui sinon tomberait de joie et il la soutient encore quand il l’écarte de lui, avec douceur. Il la ramène alors au sol – car Marguerite-Marie a marché sur la traînée de lumière pour aller vers Jésus – et ne la lâche pas avant de la voir en sûreté à sa place. Il dit alors :
« Je reviendrai te dire mes volontés. Aime-moi toujours plus. Va en paix. »
La lumière l’absorbe comme un nuage puis s’atténue progressivement pour disparaître enfin. Désormais, seule la petite étoile jaune de la lampe luit dans l’obscurité du chœur.
Voilà ce que j’ai vu. Jésus me dit alors : « Tu as fait l’adoration du jeudi, vigile du premier vendredi. Que veux-tu de mieux ? » Il sourit et me quitte.
Les Cahiers de 1944, 2 juin