Dimanche 7 septembre 2025 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 14, 25-33
En ce temps-là, de grandes foules faisaient route avec Jésus ; il se retourna et leur dit : « Si quelqu’un vient à moi sans me préférer à son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et sœurs, et même à sa propre vie, il ne peut pas être mon disciple. Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Quel est celui d’entre vous qui, voulant bâtir une tour, ne commence par s’asseoir pour calculer la dépense et voir s’il a de quoi aller jusqu’au bout ? Car, si jamais il pose les fondations et n’est pas capable d’achever, tous ceux qui le verront vont se moquer de lui : “Voilà un homme qui a commencé à bâtir et n’a pas été capable d’achever !” Et quel est le roi qui, partant en guerre contre un autre roi, ne commence par s’asseoir pour voir s’il peut, avec dix mille hommes, affronter l’autre qui marche contre lui avec vingt mille ? S’il ne le peut pas, il envoie, pendant que l’autre est encore loin, une délégation pour demander les conditions de paix. Ainsi donc, celui d’entre vous qui ne renonce pas à tout ce qui lui appartient ne peut pas être mon disciple. » 

 

Celui qui ne porte pas sa croix pour marcher à ma suite ne peut pas être mon disciple. Lc 14, 27
Quand je fais les Heures de la Passion, je me sens comme si, avec Jésus, j’embrassais l’immensité de son œuvre.

 

Le livre du Ciel Tome 9, 4 octobre 1909
J’en étais à l’heure où Jésus fut chargé du lourd bois de la croix. Le monde entier m’était
présent : passé, présent et futur. Mon imagination semblait voir toutes les fautes de toutes les générations, oppressant et écrasant le bienveillant Jésus, si bien que, comparée à tous les péchés, la croix n’était qu’un brin de paille, l’ombre d’un poids. J’essayais de me serrer
contre Jésus en lui disant : « Vois, ma Vie, mon Bien, je viens me tenir ici au nom de tous. Vois-tu toutes ces vagues de blasphèmes ? Je me tiens ici pour te répéter que je te bénis au nom de tous. Combien de vagues d’amertume, de haine, de mépris, d’ingratitude et de manque d’amour ! Je veux te consoler au nom de tous, t’aimer au nom de tous, te remercier, t’adorer et t’honorer au nom de tous. Cependant, mes réparations sont froides, misérables et limitées, alors que toi, l’offensé, tu es infini. Par conséquent, je veux rendre infinis mon amour et mes réparations. Et, dans le but de les rendre infinis, immenses, sans fin, je m’unis à Toi, à ta Divinité, de même qu’au Père et au Saint Esprit, et je te bénis avec vos propres Bénédictions, je t’aime avec votre propre Amour, je te console avec vos propres Douceurs, je t’honore et t’adore comme vous le faites entre Vous, les divines Personnes. » Qui pourrait
dire tout ce qui sortait ainsi de mon intelligence, bien que je ne sois bonne qu’à dire des sottises. Je n’en finirais pas si je voulais tout dire. Quand je fais les Heures de la Passion, je me sens comme si, avec Jésus, j’embrassais l’immensité de son œuvre. Et, au nom de tous,
je glorifie Dieu, je répare et implore pour tous.


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 « Mais savez-vous ce que cela veut dire et ce que cela impose de marcher à ma suite ? Je vais répondre à ces seules paroles, parce que la curiosité ne mérite pas qu’on lui réponde et parce que celui qui a faim de mes paroles me donne, en conséquence, son amour et désire s’unir à moi. Car, parmi ceux qui ont parlé, il y a deux groupes : les curieux, dont je ne m’occupe pas, et les volontaires que j’instruis, sans les tromper sur la sévérité de cette vocation.
       Venir à moi comme disciple, cela veut dire renoncer à tous les amours pour un seul amour : le mien. L’amour égoïste pour soi-même, l’amour coupable pour les richesses, la sensualité ou la puissance, l’amour honnête pour son épouse, l’amour saint pour ses parents, l’amour affectueux des enfants et des frères ou pour les enfants et les frères, tout doit faire place à l’amour pour moi, si on veut être mien. En vérité, je vous dis que mes disciples doivent être plus libres que les oiseaux qui planent dans les cieux, plus libres que les vents qui parcourent les espaces sans que personne les retienne, personne ni rien. Libres, sans lourdes chaînes, sans lacets d’amour matériel, sans même les fils d’araignée fins des plus légères barrières. L’âme est comme un papillon délicat enfermé dans un lourd cocon de chair, et son vol peut s’alourdir ou s’arrêter complètement, par l’action d’une iridescente et impalpable toile d’araignée : l’araignée de la sensualité, du manque de générosité dans le sacrifice. Moi, je veux tout, sans réserve. L’âme a besoin de cette liberté de donner, de cette générosité de donner, pour pouvoir être certaine de ne pas rester prise dans la toile d’araignée des affections, des habitudes, des réflexions, des peurs, tendues comme autant de fils de cette araignée monstrueuse qu’est Satan, le voleur des âmes.
       Si quelqu’un veut venir à moi et ne hait pas saintement son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères et ses sœurs, et jusqu’à sa vie même, il ne peut être mon disciple. J’ai dit : “ hait saintement ”. Vous, dans votre cœur, vous dites : “ La haine – il l’enseigne lui-même –, n’est jamais sainte. Donc il se contredit. ” Non. Je ne me contredis pas. Je dis de haïr la pesanteur de l’amour, la passion charnelle de l’amour pour ses parents, son épouse et ses enfants, ses frères et sœurs, et sa vie elle-même, mais, d’autre part, j’ordonne d’aimer avec la liberté légère qui est le propre des âmes, ses parents et la vie. Aimez-les en Dieu et pour Dieu, en ne faisant jamais passer Dieu après eux, en vous occupant et vous préoccupant de les amener là où le disciple est arrivé, c’est-à-dire à Dieu Vérité. Ainsi vous aimerez saintement vos parents et Dieu, en conciliant les deux amours et en faisant des liens du sang, non pas un poids, mais une aile, non pas une faute, mais la justice.
       Même votre vie, vous devez être prêts à la haïr pour me suivre. Hait sa vie celui qui, sans peur de la perdre ou de la rendre humainement triste, la consacre à mon service. Mais ce n’est qu’une haine apparente. Un sentiment appelé de manière incorrecte “ haine ”, par la pensée de l’homme qui ne sait pas s’élever, de l’homme uniquement terrestre, de peu supérieur à une brute. En réalité, cette haine apparente qui est le refus des satisfactions sensuelles à l’existence, pour donner une vie toujours plus grande à l’âme, c’est de l’amour. C’est de l’amour, le plus élevé qui soit, le plus béni.
       Ce refus des basses satisfactions, cette interdiction de la sen­sualité des affections, ce risque de reproches et de commen­taires injustes, de punitions, de répudiations, de malédictions et, peut-être, de persécutions, est une suite de peines. Mais il faut les embrasser et se les imposer comme une croix, un gibet sur lequel on expie toutes les fautes passées pour aller justifiés vers Dieu. C’est ainsi qu’on obtient de Dieu toute grâce vraie, puissante, sainte, pour ceux que nous aimons. Celui qui ne porte pas sa croix et ne me suit pas, celui qui ne sait pas le faire, ne peut être mon disciple. (…) Tome 4 – ch 281.5