SAINTE JEANNE-FRANÇOISE DE CHANTAL (1572-1641) JEUNE VEUVE QUI FONDA L’ORDRE DE LA VISITATION SAINTE-MARIE
De l’Évangile de Matthieu 18, 1-5.10.12-14
À ce moment-là, les disciples s’approchèrent de Jésus et lui dirent : « Qui donc est le plus grand dans le royaume des Cieux ? » Alors Jésus appela un petit enfant ; il le plaça au milieu d’eux, et il déclara : « Amen, je vous le dis : si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux. Mais celui qui se fera petit comme cet enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des Cieux. Et celui qui accueille un enfant comme celui-ci en mon nom, il m’accueille, moi. Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient sans cesse la face de mon Père qui est aux cieux. Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Si vous ne changez pas pour devenir comme les enfants, vous n’entrerez pas dans le royaume des Cieux.Mt 18, 3
Qui possèdera le Règne de ma Volonté sera pour Nous comme un enfant…
Le livre du Ciel Tome 19, 2 Juillet 1926
Sais-tu comment ton Créateur procèdera concernant cette sainteté de la vie dans ma Volonté ? Ce sera comme pour un roi qui n’a pas de progéniture ; ce roi n’a jamais joui de l’affection d’un enfant et ne se sent pas de prodiguer ses caresses paternelles ni ses baisers affectueux ne retrouvant en personne sa
création, ses ressemblances et ne sachant à qui confier le sort de son Règne. Le pauvre vit toujours avec une épine dans le cœur, entouré par des serviteurs, des personnes ne lui ressemblant pas, qui sont autour de lui non pas par amour mais par propre intérêt, pour s’emparer de richesse, gloire et, peut-être, même pour le trahir. Maintenant, suppose qu’un enfant naisse après de longues années, quel ne serait pas le bonheur de ce roi ? Il l’embrasse sans arrêt, le caresse, ne pouvant s’empêcher de le regarder à chaque instant se reconnaissant en lui ; dès sa naissance, Il lui lègue son Règne et tous ses biens se réjouissant du fait que son Règne ne sera plus à des étrangers, à ses serviteurs mais à son fils bien aimé; on peut donc conclure en disant que ce qui est au père est au fils et vice versa. Or, qui possèdera le Règne de ma Volonté sera pour Nous comme un enfant, né environ six mille ans après. Quelle joie, quelle fête que de voir en lui notre image intègre, belle, telle qu’elle sortit de notre sein paternel ! Toutes les caresses, les baisers, les cadeaux seront pour cet enfant, même plus, car ayant donné à l’homme, dans la Création, le Règne de notre Volonté, en tant qu’héritage particulier, et ce
Règne ayant été, pendant si longtemps, entre les mains d’étrangers, de
serviteurs, de traîtres, en voyant ce fils le posséder et, en tant que tel, Il nous donnera la gloire du Règne de notre Volonté Notre héritage sera mis en sécurité grâce à lui. N’est-il pas juste qu’on lui donne tout, Nous-mêmes aussi, renfermant tout et tous en lui ?

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :