19ᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année C. 2025 - Missionnaires de la Divine Volonté

Sg 18, 6-9 ; Ps 32 ; He 11, 1-2.8-19 ;

Évangile de Luc 12, 32-48

En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Sois sans crainte, petit troupeau : votre Père a trouvé bon de vous donner le Royaume. Vendez ce que vous possédez et donnez-le en aumône. Faites-vous des bourses qui ne s’usent pas, un trésor inépuisable dans les cieux, là où le voleur n’approche pas, où la mite ne détruit pas. Car là où est votre trésor, là aussi sera votre cœur. Restez en tenue de service, votre ceinture autour des reins, et vos lampes allumées. Soyez comme des gens qui attendent leur maître à son retour des noces, pour lui ouvrir dès qu’il arrivera et frappera à la porte. Heureux ces serviteurs-là que le maître, à son arrivée, trouvera en train de veiller. Amen, je vous le dis : c’est lui qui, la ceinture autour des reins, les fera prendre place à table et passera pour les servir. S’il revient vers minuit ou vers trois heures du matin et qu’il les trouve ainsi, heureux sont-ils ! Vous le savez bien : si le maître de maison avait su à quelle heure le voleur viendrait, il n’aurait pas laissé percer le mur de sa maison. Vous aussi, tenez-vous prêts : c’est à l’heure où vous n’y penserez pas que le Fils de l’homme viendra. » Pierre dit alors : « Seigneur, est-ce pour nous que tu dis cette parabole, ou bien pour tous ? » Le Seigneur répondit : « Que dire de l’intendant fidèle et sensé à qui le maître confiera la charge de son personnel pour distribuer, en temps voulu, la ration de nourriture ? Heureux ce serviteur que son maître, en arrivant, trouvera en train d’agir ainsi ! Vraiment, je vous le déclare : il l’établira sur tous ses biens. Mais si le serviteur se dit en lui-même : ‘Mon maître tarde à venir’, et s’il se met à frapper les serviteurs et les servantes, à manger, à boire et à s’enivrer, alors quand le maître viendra, le jour où son serviteur ne s’y attend pas et à l’heure qu’il ne connaît pas, il l’écartera et lui fera partager le sort des infidèles. Le serviteur qui, connaissant la volonté de son maître, n’a rien préparé et n’a pas accompli cette volonté, recevra un grand nombre de coups. Mais celui qui ne la connaissait pas, et qui a mérité des coups pour sa conduite, celui-là n’en recevra qu’un petit nombre. À qui l’on a beaucoup donné, on demandera beaucoup ; à qui l’on a beaucoup confié, on réclamera davantage. » 

Commentaire du père Jean-Jacques :

        

« Votre Père a trouvé bon de vous donner le royaume ».
Le Père n’a pas voulu s’arrêter à notre nature limitée et inconstante.
Il donne son royaume, son salut, sa gloire à tous sans exception,
sans se décourager d’espérer en cette créature, capable du pire et du meilleur.
 Mais dans cet excès de générosité, certaines conditions s’imposent :
« Ne pas s’encombrer et savoir donner en aumône et être prêt et vigilent pour ouvrir au maître qui frappe à la porte ». Comme la surprise d’une heureuse rencontre, le Christ vient jusqu’à nous. Il frappe à la porte.
Mais au lieu de s’installer pour être servi : « Il les fera prendre place à table et passera pour les servir ». C’est ainsi que le Christ se présente devant nous. En se donnant comme le serviteur de l’humanité par sa mort et sa résurrection.
« Tenez-vous prêts », c’est l’attitude disponible et éveillée que nous avons à trouver chaque jour. « Chaque matin est une page blanche que nous écrivons par nos bonnes actions » disait le poète. Nous apprenons à lire les signes des temps, éclairés par la lumière de la foi pour communiquer à tous une espérance qui vient du Ciel.
Quand les jours deviennent plus sombres et que l’attente se fait longue, c’est la prière qui nous fait reconnaître la voix réconfortante qui nous dit : « Voici que je viens sans tarder » (Ap 22,7).
   Bonne semaine.
  Père Jean-Jacques Duten