SAINT JEAN-MARIE VIANNEY DIT LE CURÉ D’ARS (1786-1859) PATRON DE TOUS LES CURÉS
De l’Evangile de Matthieu 14, 13-21
En ce temps-là, quand Jésus apprit la mort de Jean le Baptiste, il se retira et partit en barque pour un endroit désert, à l’écart. Les foules l’apprirent et, quittant leurs villes, elles suivirent à pied. En débarquant, il vit une grande foule de gens ; il fut saisi de compassion envers eux et guérit leurs malades. Le soir venu, les disciples s’approchèrent et lui dirent : « L’endroit est désert et l’heure est déjà avancée. Renvoie donc la foule : qu’ils aillent dans les villages s’acheter de la nourriture ! » Mais Jésus leur dit : « Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Alors ils lui disent : « Nous n’avons là que cinq pains et deux poissons. » Jésus dit : « Apportez-les moi. » Puis, ordonnant à la foule de s’asseoir sur l’herbe, il prit les cinq pains et les deux poissons, et, levant les yeux au ciel, il prononça la bénédiction ; il rompit les pains, il les donna aux disciples, et les disciples les donnèrent à la foule. Ils mangèrent tous et ils furent rassasiés. On ramassa les morceaux qui restaient : cela faisait douze paniers pleins. Ceux qui avaient mangé étaient environ cinq mille, sans compter les femmes et les enfants.
« Ils n’ont pas besoin de s’en aller. Donnez-leur vous-mêmes à manger. » Mt 14, 16
Dieu est nourriture et vie pour l’âme.
Le livre du Ciel Tome 7, 6 mai 1906
Étant dans mon état habituel, je me sentais rejetée à cause de la privation de mon Jésus. Il vint avec du pain pour m’en nourrir et me dit : « Ma fille, au même titre que le pain matériel est nourriture et vie pour le corps (il n’est pas de partie du corps qui ne reçoive la vie du pain), Dieu est nourriture et vie pour l’âme. Par conséquent, il n’y a pas de partie de l’âme qui ne doive recevoir sa nourriture et sa vie de Dieu. L’âme doit être complètement nourrie par Dieu : ses désirs, ses affections, ses inclinations, son amour. Elle ne doit gouter à aucune autre nourriture. Mais, oh ! Combien d’âmes se nourrissent de toutes sortes de saletés et d’impudicités ! »

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Maria Valtorta écrit :
« Merci, mon Père, d’avoir suivi l’inspiration de Jésus et de m’avoir donné le moyen de relire “La vie du curé d’Ars”. Je l’aime beaucoup car il fut une victime.
Quant à moi, je reste dans ma souffrance paisible comme un bébé dans son berceau et un petit oiseau sous l’aile maternelle. Mon soleil me tient lieu de vie, d’antidouleur, de tout. Je me tiens dans son rayonnement et je suis heureuse.
Avez-vous jamais observé les pigeons ? Quand ils le peuvent, ils se blottissent au soleil, ils ouvrent leurs petites ailes et les soulèvent à tour de rôle pour recevoir le baiser du soleil sous les ailes, ils lèvent la tête et, avec une satisfaction manifeste, je dirais presque une béatitude animale, ils regardent le soleil d’or. Ils sont heureux de s’y réchauffer et on ignore comment ils peuvent résister si longtemps sous ce rayon de feu qui descend sur eux perpendiculairement de l’astre.
Moi je suis comme une petite colombe sous le soleil. Je reste là, immobile, et je ne bouge pas, heureuse de me sentir envahir, brûler par son feu, avec l’espoir d’être bientôt consumée, attirée à lui.
Oh ! mon Soleil ! Comme vous dites si bien, il faudrait qu’un autre éprouve ce que j’éprouve pour le comprendre… Je m’efforce en vain d’expliquer ce qu’est cette Lumière : paix, majesté, savoir, beauté… Non. On ne peut vraiment pas dire ce qu’est pour l’âme cette inextinguible, inexprimable, réjouissante splendeur. »
Les Cahiers de 1943, 6 juillet