Qo 1, 2 et 2, 21-23 ; Ps 89 ; Col 3, 1-5.9-11 ;
Evangile de Luc 12, 13-21
En ce temps-là, du milieu de la foule, quelqu’un demanda à Jésus : « Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. » Jésus lui répondit : « Homme, qui donc m’a établi pour être votre juge ou l’arbitre de vos partages ? » Puis, s’adressant à tous : « Gardez-vous bien de toute avidité, car la vie de quelqu’un, même dans l’abondance, ne dépend pas de ce qu’il possède. » Et il leur dit cette parabole : « Il y avait un homme riche, dont le domaine avait bien rapporté. Il se demandait : “Que vais-je faire ? Car je n’ai pas de place pour mettre ma récolte.” Puis il se dit : “Voici ce que je vais faire : je vais démolir mes greniers, j’en construirai de plus grands et j’y mettrai tout mon blé et tous mes biens. Alors je me dirai à moi-même : Te voilà donc avec de nombreux biens à ta disposition, pour de nombreuses années. Repose-toi, mange, bois, jouis de l’existence.” Mais Dieu lui dit : “Tu es fou : cette nuit même, on va te redemander ta vie. Et ce que tu auras accumulé, qui l’aura ?” Voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. »
Commentaire du père Jean-Jacques :
« Cette nuit même, on va te redemander ta vie » …
L’Évangile de ce dimanche nous donne une leçon pertinente concernant les priorités de nos vies. Créé par Dieu, notre destin est entre ses mains.
Notre vie comme notre mort lui appartient. « Pensez aux réalités d’en haut, non à celles de la terre » (2e lecture).
En nous avertissant contre : « cette soif d’avoir toujours plus sur cette terre », le Christ présente un bien supérieur, immatériel et éternel.
C’est une quête qui nous détourne de nous-même, pour nous occuper des affaires de notre Dieu.
En puisant dans la Sainte Écriture, nous pouvons contribuer à œuvrer pour un monde meilleur, plus fraternel et juste. C’est « se conformer à l’image du créateur » dit Paul (2e lecture). Sans mépriser pour autant des biens de ce monde et de la nécessité de bien les administrer.
La véritable richesse est ailleurs qu’ici-bas, et Jésus nous invite à reconsidérer le temps qui passe. La brièveté de la vie nous propose à recommencer, chaque jour, notre ouvrage pour que le règne de Dieu vienne sur cette terre. Nous avons un rôle, et aussi une mission personnelle et unique. Dieu nous donne tous les moyens de son amour pour la réaliser. Pour cela, il nous a élevés jusqu’à Lui en nous entourant de son Esprit, « sa force divine » pour répandre l’espérance et la paix dans les cœurs.
Et voici comment Sainte Thérèse de Lisieux résume cette existence terrestre :
« Ma vie est un instant, une heure passagère. Ma vie n’est qu’un seul jour qui m’échappe et qui fuit. Tu le sais Ô mon Dieu !
Pour t’aimer sur la terre je n’ai rien qu’aujourd’hui ».