SAINT IGNACE DE LOYOLA (1491-1556)
« SEIGNEUR […] DONNE-MOI TON AMOUR ET TA GRÂCE, C’EST ASSEZ POUR MOI »
FONDATEUR DE L’ORDRE DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS (JÉSUITES)
De l’Évangile de Matthieu 13, 47-53
En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Le royaume des Cieux est encore comparable à un filet que l’on jette dans la mer, et qui ramène toutes sortes de poissons. Quand il est plein, on le tire sur le rivage, on s’assied, on ramasse dans des paniers ce qui est bon, et on rejette ce qui ne vaut rien. Ainsi en sera-t-il à la fin du monde : les anges sortiront pour séparer les méchants du milieu des justes et les jetteront dans la fournaise : là, il y aura des pleurs et des grincements de dents. » « Avez-vous compris tout cela ? » Ils lui répondent : « Oui ». Jésus ajouta : « C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. » Lorsque Jésus eut terminé ces paraboles, il s’éloigna de là.
C’est pourquoi tout scribe devenu disciple du royaume des Cieux est comparable à un maître de maison qui tire de son trésor du neuf et de l’ancien. Mt 13, 53
Ce que tu es, je le suis aussi. La Divine Volonté t’a enfermé en moi…
Le livre du Ciel Tome 33, 26 mai 1935
Ma fille, tu dois savoir que toutes les choses créées et tout ce que j’ai fait et souffert dans la Rédemption poursuit la créature afin de lui dire : Nous t’apportons l’amour de ton Créateur pour recevoir le tien. Nous sommes les messagers qui descendent dans la bassesse de la terre pour remonter et apporter comme en triomphe ton petit amour à notre Créateur. Mais connais-tu le grand bien qui vient à toi ? Tu demeures confirmée dans l’amour et dans ses œuvres, dans sa vie, dans ses souffrances, dans ses larmes et en toutes choses. De sorte que, ma fille, tu te trouves dans toutes nos œuvres. Notre Volonté te porte partout et nous sommes confirmés en toi. Il se produit un échange d’actes et de vie, la créature dans le Créateur et le Créateur dans la créature qui se fait la répétitrice des actes divins. Je ne pourrais accorder une grâce plus grande ni la créature en recevoir une qui lui soit supérieure. Cette confirmation dans nos œuvres reproduit en elle tous nos biens. Notre sainteté, notre bonté,
notre amour et nos attributs sont transmis dans la créature ; nous la contemplons ravis et dans notre excès d’amour nous disons : Admirable, saint, parfait est notre Être dans notre immensité, lumière, puissance, sagesse, amour et interminable bonté, mais comme il est beau de voir dans la créature cette immensité de nos attributs. Oh ! comme elle nous glorifie et comme elle nous aime. Elle semble nous dire : Je suis petite et il ne m’est pas donné de contenir en moi toute ton immensité, mais ce que tu es, je le suis aussi. La Divine Volonté t’a enfermé en moi et je t’aime avec ton amour, je te glorifie avec ta lumière, je t’adore avec ta
sainteté, et je te donne toute chose parce que je possède mon Créateur.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus commence à parler :
« Des pêcheurs sortirent au large et jetèrent leurs filets à la mer puis, après le temps nécessaire, ils les tirèrent à bord. C’était un travail pénible qu’ils accomplissaient ainsi sur l’ordre d’un patron qui les avait chargés de fournir sa ville en poissons de premier choix. Il avait ajouté : “ Quant aux poissons nocifs ou de mauvaise qualité, inutile de les ramener à terre : rejetez-les à la mer. D’autres pêcheurs les prendront et, comme ils travaillent pour un autre patron, ils les amèneront à sa ville à lui parce que, là-bas, on consomme ce qui est nocif, ce qui rend de plus en plus horrible la ville de mon ennemi. Mais dans la mienne, qui est belle, lumineuse, sainte, il ne doit rien entrer de malsain. ”
Une fois le filet tiré à bord, les pêcheurs commencèrent le tri. Les poissons étaient abondants, de forme, de taille et de couleur différentes. Il y en avait de bel aspect, mais dont la chair était pleine d’arêtes, dont le goût était mauvais et dont l’estomac était rempli de boue, de vers, d’herbes en décomposition qui augmentaient encore le goût détestable de leur chair. D’autres au contraire paraissaient laids, ils avaient une gueule qui ressemblait à une face de criminel ou d’un monstre de cauchemar, mais les pêcheurs savaient que leur chair était exquise. D’autres enfin étaient si insignifiants qu’ils passaient inaperçus. Les pêcheurs travaillaient tant et plus. Leurs paniers étaient déjà pleins de poisson délicieux, mais il restait dans les filets les poissons insignifiants. “ Maintenant, cela suffit. Les paniers sont remplis. Rejetons tout le reste à la mer ”, dirent plusieurs pêcheurs.
Mais l’un d’eux qui avait peu parlé, alors que les autres vantaient ou tournaient en dérision les poissons qui leur passaient dans les mains, resta à fouiller dans le filet et découvrit encore dans le menu fretin deux ou trois poissons qu’il mit par-dessus les autres dans les paniers.
“ Mais que fais-tu là ? ” demandèrent ses collègues. “ Les paniers sont pleins, superbes. Tu les enlaidis en posant par-dessus, de travers, ces pauvres poissons-là. On dirait que tu veux les faire passer pour les plus beaux. ”
– “Laissez-moi faire : je connais cette sorte de poissons et je sais quel profit et quelle plaisir ils donnent. ”
Voilà donc cette parabole, qui se termine par la bénédiction du patron au pêcheur patient, expert et silencieux, qui a su discerner dans la masse les meilleurs poissons. Tome 4 – ch 239.5