De l’Évangile de Matthieu 9, 9-13
En ce temps-là, Jésus sortit de Capharnaüm et vit, en passant, un homme, du nom de Matthieu, assis à son bureau de collecteur d’impôts. Il lui dit : « Suis-moi. » L’homme se leva et le suivit. Comme Jésus était à table à la maison, voici que beaucoup de publicains (c’est-à-dire des collecteurs d’impôts) et beaucoup de pécheurs vinrent prendre place avec lui et ses disciples. Voyant cela, les pharisiens disaient à ses disciples : « Pourquoi votre maître mange-t-il avec les publicains et les pécheurs ? » Jésus, qui avait entendu, déclara : « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Allez apprendre ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. »
Je veux la miséricorde, non le sacrifice. En effet, je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs. Mt 9, 13
Je suis allé vers plus de pécheurs encore. Je les aimais plus fort pour les attirer à m’aimer.
Le livre du Ciel Tome 28, 2 juin 1930
Ma fille, je connais la raison d’être de mes plans, ce qu’ils doivent faire et ce que je fais de grand et de beau lorsque je choisis une créature. Et les créatures, que savent-elles de cela ? En conséquence, elles ont toujours quelque chose à dire sur mes œuvres. Et cela ne m’a pas été épargné durant ma brève existence sur terre alors
que ma très sainte Humanité était parmi les créatures et que j’étais tout amour pour elles. Si je me rapprochais trop des pécheurs, ils trouvaient quelque chose à redire qu’il ne convenait pas que je les fréquente. Et je les ai laissé dire. Et sans m’occuper d’eux, je l’ai fait. Je suis allé vers plus de pécheurs encore. Je les aimais plus fort pour les attirer à m’aimer. Si je faisais des miracles, ils y trouvaient à redire parce que j’étais le fils de saint Joseph et que le Messie promis ne pouvait pas venir d’un artisan. Et ils élevaient des doutes sur ma divine Personne au point de former des nuages autour du soleil de mon Humanité. Et je n’ai pas fait se lever le vent pour me sortir de leurs nuages. Je réapparaissais dans une lumière plus radieuse au milieu d’eux pour accomplir le dessein de ma venue sur la terre, qui était la Rédemption.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ils sont arrivés sur la place. Jésus va tout droit au comptoir de la gabelle où Matthieu est en train de faire ses comptes et de vérifier les pièces de monnaie. Il les répartit par catégories en les mettant dans des sacs de diverses couleurs qu’il place dans un coffre de fer que deux serviteurs attendent de transporter autre part.
A peine l’ombre projetée par la grande taille de Jésus s’allonge-t-elle sur le comptoir que Matthieu lève la tête pour voir qui vient le payer en retard. Pierre tire alors Jésus par la manche pour lui dire :
« Il n’y a rien à payer, Maître. Que fais-tu ? »
Mais Jésus ne répond pas. Il fixe les yeux sur Matthieu, qui s’est levé immédiatement en signe de respect. Un second regard pénétrant. Mais ce n’est pas, comme l’autre fois, un regard de juge sévère. C’est un regard d’appel, un regard aimant, qui l’enveloppe, le pénètre d’amour. Matthieu rougit. Il ne sait que faire, que dire…
« Matthieu, fils d’Alphée, l’heure a sonné. Viens. Suis-moi, lui déclare Jésus majestueusement.
– Moi ? Maître, Seigneur ! Mais sais-tu qui je suis ? C’est pour toi, pas pour moi, que je le dis…
– Viens, suis-moi, Matthieu, fils d’Alphée, répète Jésus plus doucement.
– Ah ! Comment puis-je avoir trouvé grâce auprès de Dieu ? Moi… Moi…
– Matthieu, fils d’Alphée, j’ai lu dans ton cœur. Viens, suis-moi. »
Cette troisième invitation est une caresse.
« Oh ! Tout de suite, mon Seigneur ! »
En larmes, Matthieu sort de derrière le comptoir sans plus s’occuper de ramasser les pièces de monnaies éparses ou de fermer le coffre. Rien. Tome 2 – ch 97.3