En ce temps-là, comme Jésus arrivait sur l’autre rive, dans le pays des Gadaréniens, deux possédés sortirent d’entre les tombes à sa rencontre ; ils étaient si agressifs que personne ne pouvait passer par ce chemin. Et voilà qu’ils se mirent à crier : « Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ? » Or, il y avait au loin un grand troupeau de porcs qui cherchait sa nourriture. Les démons suppliaient Jésus : « Si tu nous expulses, envoie-nous dans le troupeau de porcs. » Il leur répondit : « Allez. » Ils sortirent et ils s’en allèrent dans les porcs ; et voilà que, du haut de la falaise, tout le troupeau se précipita dans la mer, et les porcs moururent dans les flots. Les gardiens prirent la fuite et s’en allèrent dans la ville annoncer tout cela, et en particulier ce qui était arrivé aux possédés. Et voilà que toute la ville sortit à la rencontre de Jésus ; et lorsqu’ils le virent, les gens le supplièrent de partir de leur territoire.
Que nous veux-tu, Fils de Dieu ? Es-tu venu pour nous tourmenter avant le moment fixé ?Mt 8, 29
Tu peux donc être sûre que la « Volonté de Dieu » et l’ennemi infernal ne seront jamais en accord, ni ensemble, ni près l’un de l’autre.
Le livre du Ciel Tome 23, 21 septembre 1927
la vérité contient la vie, et en tant que vie, elle apporte sa vertu à qui la veut. […] Toutes ces vérités ramèneront l’homme dans le sein de son Créateur pour échanger le premier baiser de la Création, et pour que soit restaurée l’image de Celui qui l’a créée. Si tu savais le grand bien que toutes les vérités que je t’ai dites apportera aux créatures, ton coeur exploserait de joie. Tu n’as pas non plus à craindre que l’ennemi infernal pourrait oser te manifester une seule de ces vérités sur la Divine Volonté, car il tremble et fuit devant sa Lumière, et chaque vérité sur ma Volonté est pour lui un enfer de plus. Et parce qu’il n’a voulu ni l’aimer ni la faire, ma Volonté s’est changée pour lui en tourments qui n’auront pas de fin. Ces simples mots « Volonté de Dieu » lui causent une brûlure telle qu’ils provoquent sa furie, et il hait cette Sainte Volonté qui le tourmente plus que l’enfer. Tu peux donc être sûre que la « Volonté de Dieu » et l’ennemi infernal ne seront jamais en accord, ni ensemble, ni près l’un de l’autre. La lumière de ma Volonté l’éclipse et le précipite dans les gouffres de l’enfer. Par conséquent, je te recommande de ne pas perdre une seule vérité ni un simple mot concernant ma Divine Volonté, car tout doit servir à compléter la chaîne des miracles éternels, à faire connaître le Royaume de ma Divine Volonté et à rendre aux créatures leur bonheur perdu.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
(…) Tout le monde s’écarte du flanc de la montagne parce que des pierres et de la terre roulent et rebondissent sur la pente ; étonnés, ils regardent autour d’eux.
« Là-bas ! Là-bas ! Deux hommes… complètement nus… qui viennent vers nous en gesticulant. Des fous…
– Ou des possédés » répond Jésus à Judas, le premier à avoir vu les deux possédés venir vers Jésus.
Ils doivent être sortis de quelque caverne dans la montagne. Ils crient. Le plus rapide à la course se précipite vers Jésus. On dirait un étrange et gros oiseau déplumé tant il est rapide, brassant l’air de ses bras comme si c’étaient des ailes. Il s’abat aux pieds de Jésus en s’écriant :
« Te voilà ici, Maître du monde ? Qu’ai-je à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu très haut ? l’heure de notre châtiment est-elle déjà arrivée ? Pourquoi es-tu venu nous tourmenter avant l’heure ? »
L’autre possédé, soit que sa langue soit liée, soit que le démon le paralyse, ne fait que se jeter à plat ventre par terre et pleurer ; une fois assis, il reste comme inerte, jouant avec des cailloux et avec ses pieds nus.
Le démon continue de parler par la bouche du premier, qui se tord par terre en un paroxysme de terreur. On dirait qu’il veut réagir et ne peut qu’adorer, attiré et repoussé en même temps par la puissance de Jésus. Il crie :
« Je t’en conjure, au nom de Dieu, cesse de me tourmenter. Laisse-moi partir !
– Oui, mais hors de cet homme. Esprit immonde, sors de ces hommes et dis ton nom.
– Légion est mon nom, car nous sommes nombreux. Nous les possédons depuis des années et par eux nous brisons cordes et chaînes, et il n’est pas de force d’homme qui puisse nous résister. A cause de nous, ils sont une terreur et nous nous servons d’eux pour que les gens te blasphèment. Nous nous vengeons sur eux de ton anathème. Nous abaissons l’homme plus bas que les animaux pour qu’on se moque de toi. Il n’est pas de loup, de chacal ou d’hyène, pas de vautour ni de vampire semblables à ceux que nous tenons. Mais ne nous chasse pas. L’enfer est trop horrible !
– Sortez ! Au nom de Jésus, sortez ! »
Jésus a une voix de tonnerre, et ses yeux dardent des éclairs.
« Au moins, laisse-moi entrer dans ce troupeau de porcs que tu as rencontré.
– Allez. »
Avec un hurlement bestial, les démons quittent les deux malheureux et, à travers un tourbillon de vent qui fait ondoyer les chênes comme des herbes, ils s’abattent sur les porcs très nombreux. Les animaux se mettent à courir comme des possédés à travers les chênes avec des cris vraiment démoniaques. Ils se heurtent, se blessent, se mordent, et finalement se précipitent dans le lac lorsque, arrivés à la cime de la haute falaise, ils n’ont plus pour refuge que l’eau qu’elle domine. Pendant que les gardiens, bouleversés et désolés, hurlent d’épouvante, les bêtes se précipitent par centaines en une succession de bruits sourds dans les eaux tranquilles qu’ils brisent en des tourbillons d’écume. Ils coulent, reviennent à la surface, se retournent, montrant leurs panses rondes ou leurs museaux pointus avec des yeux terrifiés, et finalement se noient.
Les bergers courent en criant vers la ville.
Les apôtres, arrivés sur le lieu du désastre, reviennent en disant :
« Il n’y en a pas eu un seul de sauvé ! Tu leur as rendu un bien mauvais service ! »
Jésus répond calmement :
« Mieux vaut que périssent deux milliers de porcs qu’un seul homme. Donnez leur un vêtement. Ils ne peuvent rester comme ça. » Tome 3 – ch 186.5