En ce temps-là, comme Jésus montait dans la barque, ses disciples le suivirent. Et voici que la mer devint tellement agitée que la barque était recouverte par les vagues. Mais lui dormait. Les disciples s’approchèrent et le réveillèrent en disant : « Seigneur, sauve-nous ! Nous sommes perdus. » Mais il leur dit : « Pourquoi êtes- vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Alors, Jésus, debout, menaça les vents et la mer, et il se fit un grand calme. Les gens furent saisis d’étonnement et disaient : « Quel est donc celui-ci, pour que même les vents et la mer lui obéissent ? »
« Pourquoi êtes- vous si craintifs, hommes de peu de foi ? » Mt 8, 26
Oh ! Si le monde avait la Foi, la terre serait transformée en un paradis terrestre !
Le livre du Ciel Tome 2, 28 février 1899
Quand une personne absorbe de la nourriture, son corps est non seulement sustenté, mais la substance absorbée se transforme en son corps. Ainsi en est-il de l’âme qui vit dans la foi. En se nourrissant de Dieu, elle absorbe la substance de Dieu. Et, en conséquence, elle lui ressemble de plus en plus. Elle est transformée en lui. Puisque Dieu est Saint, l’âme qui vit dans la foi devient sainte. Puisque Dieu est Puissant, l’âme devient puissante. Puisque Dieu est Sage, Fort et Juste, l’âme devient sage, forte et juste. Il en va ainsi pour tous les attributs de Dieu. En somme, l’âme devient un petit Dieu. Oh ! Que cette âme est bienheureuse sur la terre et le sera encore plus au ciel ! J’ai aussi compris que les mots «Je vous épouserai dans la foi » que le Seigneur adresse à ses âmes bien aimées signifient que, dans le mariage mystique, le Seigneur dote l’âme de ses propres vertus. Cela ressemble à ce qui arrive à deux époux : en mettant leurs biens en commun, les biens de l’un ne sont plus distincts de ceux de l’autre. Tous deux en sont propriétaires. Dans notre cas, cependant, l’âme est pauvre et tous ses biens viennent du Seigneur. La Foi est comme un roi au milieu de sa cour : toutes les autres vertus l’entourent et la servent. Sans la Foi, les autres vertus sont sans vie. Il m’apparaît que Dieu communique la Foi à l’homme de deux façons: d’abord par le baptême et, ensuite, en libérant dans l’âme une particule de sa substance, ce qui lui procure le don de faire des miracles, de ressusciter les morts, de guérir les malades, d’arrêter le soleil, etc. Oh ! Si le monde avait la Foi, la terre serait transformée en un paradis terrestre ! Oh ! Comme est haut et sublime l’envol de l’âme qui s’exerce à la vertu de Foi.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Enseignement de Jésus
(…) « Je ne te commente pas l’évangile dans le sens où tous le commentent. Je vais t’éclairer ce qui précède le passage de l’évangile.
Pourquoi est-ce que je dormais ? Est-ce que par hasard je ne savais pas que la bourrasque allait arriver ? Si, je le savais. J’étais seul à le savoir. Dans ce cas, pourquoi est-ce que je dormais ?
Les apôtres étaient des hommes, Maria. Animés de bonne volonté, mais encore tellement “ hommes ” ! L’homme se croit toujours capable de tout. Quand, ensuite, il est réellement capable de quoi que ce soit, il est plein de suffisance et d’attachement à son “ savoir faire ”.
Pierre, André, Jacques et Jean étaient de bons pêcheurs, par conséquent ils se croyaient insurpassables dans la manœuvre des bateaux. Quant à moi, j’étais pour eux un grand “ rabbi ”, mais une nullité comme marin. C’est pourquoi ils me jugeaient incapable de les aider et, quand ils montaient dans la barque pour traverser la mer de Galilée, ils me priaient de rester assis parce que je ne pouvais rien faire d’autre. Leur affection y était aussi pour quelque chose, car ils ne voulaient pas m’imposer des fatigues matérielles. Mais l’attachement à leur “ savoir faire ” dépassait encore leur affection.
Je ne m’impose que dans des cas exceptionnels, Maria. Généralement, je vous laisse libres et j’attends. Ce jour-là, j’étais fatigué et on me priait de me reposer, c’est-à-dire de les laisser faire, eux qui étaient si capables. Je me suis donc endormi. Dans mon sommeil, se mêlait aussi cette constatation que l’homme est “ homme ” et qu’il veut agir par lui-même sans se rendre compte que Dieu ne demande qu’à l’aider. En ces “ sourds spirituels ”, en ces “ aveugles spirituels ”, je voyais tous les sourds et aveugles spirituels qui, des siècles durant, iraient à leur ruine pour avoir voulu “ agir par eux-mêmes ”, alors que je suis penché sur leurs besoins en attendant qu’ils m’appellent à l’aide.
Quand Pierre a crié : “ Sauve-nous ! ”, mon amertume est tombée comme un caillou qu’on lâche. Je ne suis pas “ homme ”, je suis l’Homme-Dieu. Je n’agis pas comme vous agissez. Vous, quand quelqu’un a repoussé votre conseil ou votre aide, et que vous le voyez dans l’embarras, même si vous n’êtes pas méchants au point de vous en réjouir, vous l’êtes assez pour rester, dédaigneux, indifférents, à le regarder sans vous émouvoir de son appel à l’aide. Par votre attitude, vous lui faites comprendre : “ Lorsque j’ai voulu t’aider, tu n’as pas voulu ? Maintenant, débrouille-toi. ” Mais moi, je suis Jésus. Je suis le Sauveur. Et je sauve, Maria. Je sauve toujours, dès qu’on m’appelle.
Les pauvres hommes pourraient objecter : “ Alors pourquoi permets-tu aux tempêtes isolées ou généralisées de se former ? ”
Si, par ma puissance, je détruisais le mal, quel qu’il soit, vous arriveriez à vous prendre pour les auteurs du bien qui, en réalité, est un don de ma part, et vous ne vous souviendriez plus jamais de moi. Plus jamais.
Vous avez besoin, mes pauvres enfants, de la souffrance pour vous rappeler que vous avez un Père, comme le fils prodigue qui se rappela qu’il avait un père quand il eut faim. Les malheurs servent à vous persuader de votre néant, de votre déraison, cause de tant d’erreurs, de votre méchanceté, cause de tant de deuils et de douleurs, et de vos fautes, cause de punitions que vous vous infligez à vous-mêmes, tout comme de mon existence, de ma puissance, de ma bonté.
Voilà le message de l’évangile d’aujourd’hui. “ Votre ” évangile de l’heure présente, mes pauvres enfants. Appelez-moi. Jésus ne dort que parce qu’il est angoissé de vous voir sans amour pour lui. Appelez-moi et je viendrai. » Tome 3 – ch 185.5