En ce temps-là, s’adressant aux pharisiens et aux scribes, Jésus disait cette parabole : « Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Quand il l’a retrouvée, il la prend sur ses épaules, tout joyeux, et, de retour chez lui, il rassemble ses amis et ses voisins pour leur dire : ‘Réjouissez-vous avec moi, car j’ai retrouvé ma brebis, celle qui était perdue !’ Je vous le dis : C’est ainsi qu’il y aura de la joie dans le ciel pour un seul pécheur qui se convertit, plus que pour 99 justes qui n’ont pas besoin de conversion. »
Si l’un de vous a cent brebis et qu’il en perd une, n’abandonne-t-il pas les 99 autres dans le désert pour aller chercher celle qui est perdue, jusqu’à ce qu’il la retrouve ? Lc 15, 3
C’est alors qu’elle s’est perdue, dégradée et affaiblie…
Le livre du Ciel Tome 33, 12 mai 1934
Toute la création, le souffle, le battement de cœur, la circulation du sang, sont tous sous l’empire du mouvement éternel, et comme toutes les choses et toutes les créatures tirent leur vie de ce mouvement, elles sont inséparables de Dieu, et comme elles ont la vie, elles tournent toutes autour de l’Être suprême. Il n’est pas au pouvoir de la respiration, du battement de cœur, du mouvement humain, de respirer, de palpiter, de se mouvoir par eux-mêmes. Le mouvement de l’Éternel est incessant et il ressent également les actes incessants de la respiration, du battement de cœur et du mouvement. L’on peut dire qu’ils sont la vie en Dieu et avec toutes les choses créées, ils tournent autour de lui sans jamais s’arrêter. Seule la volonté humaine, a été créée avec le grand don du libre arbitre afin de pouvoir nous dire librement qu’elle nous aime, non parce qu’elle y est obligée comme peuvent être contraints la respiration de respirer, le cœur de palpiter et la créature de recevoir le mouvement de son Créateur. Sans y être obligée, elle peut nous aimer et être avec nous afin de recevoir la vie agissante de notre Vouloir. C’était l’honneur et le très grand don que nous avions fait à la créature qui s’est, avec ingratitude, retirée de notre union et de cette inséparabilité, et par conséquent de son union avec toutes choses. C’est alors qu’elle s’est perdue, dégradée et affaiblie. La créature a perdu cette force unique et elle est la seule dans toute la Création à avoir perdu sa route, son poste, son honneur, sa beauté, sa gloire. Elle s’écarte du poste qu’elle conserve dans notre Volonté qui l’appelle et se languit de la mettre à son poste d’honneur pour que personne ne perde la vie du mouvement incessant, qu’elle ne se sente pas pauvre et faible, mais riche du mouvement éternel de son Créateur. Parce qu’elle ne veut pas occuper le poste royal de notre divin Vouloir, la volonté humaine égarée est la plus pauvre de toutes, et comme elle se sent pauvre et malheureuse, elle fait le malheur de la famille humaine. Par conséquent, si tu veux être riche et heureuse, ne descends jamais de ta place d’honneur qui se trouve dans notre Volonté. Tu auras alors toute chose en ton pouvoir, la force, la lumière et ma Volonté elle-même.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ah ! Je t’ai trouvée, ma bien-aimée ! Je t’ai rejointe ! Que de chemin j’ai fait pour toi, pour te ramener au bercail ! N’incline pas ta tête souillée. Ton péché est enseveli dans mon cœur. Personne, excepté moi qui t’aime, ne le connaîtra. Je te défendrai contre les critiques d’autrui, je te couvrirai de ma personne pour te servir de bouclier contre les pierres des accusateurs. Viens. Tu es blessée ? Ah ! Montre-moi tes blessures. Je les connais, mais je veux que tu me les montres, avec la confiance que tu avais quand tu étais pure et quand tu me regardais, moi, ton pasteur et ton Dieu, d’un œil innocent. Les voilà. Elles portent toutes un nom. Ah ! Comme elles sont profondes ! Qui te les a faites, ces blessures si profondes au fond du cœur ? Le Tentateur, je le sais. C’est lui qui n’a ni bourdon ni hache, mais qui blesse plus profondément par sa morsure empoisonnée et, après lui, ce sont les faux bijoux de son encensoir, qui t’ont séduite par leur éclat… mais qui étaient un soufre infernal qui se produisait à la lumière pour te brûler le cœur. Regarde combien de blessures, combien de toison déchirée, combien de sang, combien de ronces !
Ah ! Pauvre petite âme trompée ! Mais dis-moi : si je te pardonne, tu m’aimeras encore ? Dis-moi : si je te tends les bras, tu t’y jetteras ? Dis-moi : as-tu soif d’un amour plein de bonté ? Alors viens, et reviens à la vie. Reviens dans les saints pâturages. Tu pleures. Tes larmes mêlées aux miennes lavent les traces de ton péché et moi, pour te nourrir, puisque tu es épuisée par le mal qui t’a brûlée, je m’ouvre la poitrine, je m’ouvre les veines et je te dis : “ Nourris-toi, mais vis ! ”
Viens que je te prenne dans mes bras. Nous avancerons plus rapidement vers des pâturages saints et sûrs. Tu oublieras tout de cette heure de désespoir et tes quatre-vingt-dix-neuf sœurs, les bonnes, se réjouiront de ton retour. Je te le dis, ma brebis perdue, que j’ai cherchée en venant de si loin, que j’ai retrouvée, que j’ai sauvée, qu’on fait une plus grande fête parmi les bons pour une brebis perdue qui revient que pour les quatre-vingt-dix-neuf justes qui ne se sont pas éloignées du bercail. » Tome 4 – ch 233.1