De l’Évangile de Jean 15, 12-17
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Mon commandement, le voici : Aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés.
Il n’y a pas de plus grand amour que de donner sa vie pour ceux qu’on aime.
Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande.
Je ne vous appelle plus serviteurs, car le serviteur ne sait pas ce que fait son maître ; je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai entendu de mon Père, je vous l’ai fait connaître.
Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Alors, tout ce que vous demanderez au Père en mon nom, il vous le donnera.
Voici ce que je vous commande : c’est de vous aimer les uns les autres. »
C’est moi qui vous ai choisis et établis, afin que vous alliez, que vous portiez du fruit, et que votre fruit demeure. Jn 15, 16
Lorsque je choisis une âme, je forme en elle ma résidence…
Le livre du Ciel Tome 29, 4 mai 1931
Tu devrais savoir que lorsque je choisis une âme, je forme en elle ma résidence, et je veux être libre de faire ce que je veux dans ma maison, d’y habiter comme il me plaît sans restriction de la part de la créature. Je veux une absolue liberté, sinon je suis malheureux et
gêné dans mon action. Ce serait le plus grand des malheurs, même pour la plus pauvre des personnes, de ne pas être libre dans sa petite masure, et je connaîtrais alors l’infortune d’un malheureux qui après avoir formé une demeure avec beaucoup d’amour, l’avoir équipée et mise en ordre pour y vivre, se voit avec tristesse imposer des conditions et des restrictions ; on lui dit : « Tu ne peux pas dormir dans cette chambre, dans celle-ci tu ne peux pas recevoir et dans celle-là, tu ne peux pas passer.» Bref, il ne peut pas aller où il veut ni faire ce qu’il veut, de sorte que le pauvre se sent malheureux parce qu’il a perdu sa liberté et il regrette les sacrifices qu’il a consentis pour construire cette demeure. Je suis celui-là. Combien d’œuvres, combien de sacrifices, combien de grâces il a fallu pour adapter une créature et en faire ma demeure ! Et lorsque j’en prends possession, c’est ma liberté que j’aime plus que tout dans ma maison; et lorsque j’y trouve tantôt les répugnances, tantôt les restrictions, au lieu d’avoir une demeure adaptée à moi, c’est moi qui dois m’adapter à elle et je ne peux pas y développer ma vie ou mes voies divines, et je ne peux pas non plus y accomplir le dessein pour lequel, avec tant d’amour, j’ai choisi cette demeure. Par conséquent, je veux la liberté, et si tu veux me rendre heureux, laisse-moi faire ce que je veux.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dit :
« Si tous savaient – au lieu de se contenter de râler à cause de toutes les difficultés, les peines et les malheurs de la vie –, si tous savaient venir à moi quand le prochain les offense, les tourmente, leur fait du tort, quand il calomnie, déçoit, avilit, quand il blesse comme une épée par son indifférence, son manque de charité, son incompréhension, comme ce serait mieux! Ils souffriraient moins et en retireraient des bénédictions divines. Au contraire, les invectives contre tout et tous, moi compris, ne cessent de fleurir sur ces lèvres humaines qui se sentent trop fatiguées pour prier, mais pas pour insulter.
or comment puis-je venir à ceux en qui la haine fermente ? Car l’insulte n’est-elle donc pas de la haine qui fermente ? Contre moi, contre le prochain, contre la volonté de Dieu, contre vous-mêmes. sachez que, même si elle est tournée contre vous-mêmes, je la réprouve parce que j’abhorre les cœurs et les bouches qui haïssent, que cela s’adresse à moi, leur Dieu, ou à leurs frères, créatures de Dieu, ou encore à eux-mêmes, œuvres de Dieu.
Pour moi, haïr c’est ne pas aimer, et pour ce faire il n’est pas nécessaire de tuer, il suffit de manquer à ce sens de compassion patiente que les animaux domestiques eux-mêmes ressentent pour leur maître qui souffre. Par conséquent, celui qui hait un malheureux en lui faisant sentir durement sa condition et en aggravant les plaies que j’ai soignées par mon amour afin qu’il souffre moins, celui-là m’offense; car j’ai dit : “Bienheureux les miséricordieux ! Quiconque donnera à boire, ne serait-ce qu’un verre d’eau, ne perdra pas sa récompense.” or une bonne parole procure une bien plus grande récompense qu’un verre d’eau. »
Les Cahiers de 1944, 19 janvier