SAINTS PHILIPPE ET JACQUES
De l’Évangile de Jean 14, 6-14
En ce temps-là, Jésus dit à Thomas : « Moi, je suis le Chemin, la Vérité et la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes. Amen, amen, je vous le dis : celui qui croit en moi fera les œuvres que je fais. Il en fera même de plus grandes, parce que je pars vers le Père, et tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. Quand vous me demanderez quelque chose en mon nom, moi, je le ferai. »
Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; Jn 14, 11
Mon Père céleste s’aimait lui-même, et dans son amour, il généra son Fils; il s’aimait lui-même dans son Fils. Moi, son Fils, je m’aimais moi-même dans le Père…
Le livre du Ciel Tome 35, 19 octobre 1937
Oh ! si toutes savaient ce que signifie vivre dans notre Divine Volonté, la laisser régner, elles rivaliseraient entre elles pour en être investies et devenir les répétitrices de la Vie divine ! Mon bien-aimé Jésus a gardé le silence. Je demeurais immergée dans la mer du divin Vouloir, comme stupéfaite : Mon Dieu, jusqu’où peut parvenir celle qui vit dans ta Volonté !… Et une foule de pensées, comme autant de voix, me parlaient pour me dire…, mais je suis incapable de le répéter. Je le serai peut-être lorsque je serai dans la Patrie céleste et que j’en posséderai le langage. Et mon très grand bien, Jésus, continua : Ma fille, ne sois pas surprise. Tout est possible dans ma Volonté. L’amour véritable, lorsqu’il est parfait, commence par lui-même. Le vrai modèle est la Très Sainte Trinité. Mon Père céleste s’aimait lui-même, et dans son amour, il généra son Fils; il s’aimait lui-même dans son Fils. Moi, son Fils, je m’aimais moi-même dans le Père et de cet amour procéda le Saint-Esprit. Par cet amour de
lui-même le Père céleste généra un seul Amour, une seule Puissance, une seule Sainteté, etc. Il noua l’inséparable union des Trois Personnes divines. Lorsque nous avons créé la Création, nous nous sommes aimés nous-mêmes. Nous nous aimions nous-mêmes en étendant le ciel et en créant le soleil ; c’est l’amour que nous avions pour nous-mêmes qui nous poussa à créer tant de choses merveilleuses dignes de nous et inséparables de nous. Lorsque nous avons créé l’homme, l’amour de nous-mêmes est devenu plus intense, et comme nous nous aimions en
lui, notre amour reproduisait notre vie et notre image dans les profondeurs de son âme. On ne peut donner que ce que l’on possède. Notre amour étant parfait, en nous aimant nous-mêmes, nous ne pouvions nous séparer de ce qui sortait de nous. Notre Volonté, en voulant que la créature vive en elle afin de former notre Royaume, s’aime elle-même, et s’aimant ainsi elle veut donner ce qu’elle possède. Notre Volonté est heureuse uniquement lorsqu’elle forme la répétition de notre vie et lorsqu’elle agit dans les actes de la créature. C’est alors
que triomphante et victorieuse, et avec la plus haute gloire et le plus grand honneur pour nous, elle les apporte dans notre sein divin afin que nous puissions reconnaître notre vie dans les actes de la créature qui vit dans notre Volonté.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :