Regína caéli, lætáre, Allelúia! Quia quem meruísti portáre, Allelúia! Resurréxit, sicut dixit, Allelúia! Ora pro nóbis Déum, Allelúia!
Reine du ciel, réjouis-toi, Alléluia ! car le Seigneur que tu as porté, Alléluia ! est ressuscité comme il l’avait dit, Alléluia ! Reine du ciel, prie Dieu pour nous, Alléluia !
De l’Évangile de Luc 24, 35-48
En ce temps-là, les disciples qui rentraient d’Emmaüs racontaient aux onze Apôtres et à leurs compagnons ce qui s’était passé sur la route, et comment le Seigneur s’était fait reconnaître par eux à la fraction du pain. Comme ils en parlaient encore, lui-même fut présent au milieu d’eux, et leur dit : « La paix soit avec vous ! » Saisis de frayeur et de crainte, ils croyaient voir un esprit. Jésus leur dit : « Pourquoi êtes-vous bouleversés ? Et pourquoi ces pensées qui surgissent dans votre cœur ? Voyez mes mains et mes pieds : c’est bien moi ! Touchez-moi, regardez : un esprit n’a pas de chair ni d’os comme vous constatez que j’en ai. » Après cette parole, il leur montra ses mains et ses pieds. Dans leur joie, ils n’osaient pas encore y croire, et restaient saisis d’étonnement. Jésus leur dit : « Avez-vous ici quelque chose à manger ? » Ils lui présentèrent une part de poisson grillé qu’il prit et mangea devant eux. Puis il leur déclara : « Voici les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous : “Il faut que s’accomplisse tout ce qui a été écrit à mon sujet dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes.” » Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Il leur dit : « Ainsi est-il écrit que le Christ souffrirait, qu’il ressusciterait d’entre les morts le troisième jour, et que la conversion serait proclamée en son nom, pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem. À vous d’en être les témoins. »
Alors il ouvrit leur intelligence à la compréhension des Écritures. Lc 24, 45
J’ai voulu souffrir ces épines dans ma tête […] pour unir l’intelligence humaine à l’Intelligence divine.
Le livre du Ciel Tome 4, 31 janvier 1903 Ma fille, J’ai voulu souffrir ces épines dans ma tête non seulement pour expier tous les péchés causés par les pensées des hommes, mais pour unir l’intelligence humaine à l’Intelligence divine. Après m’être donné beaucoup de mal, j’ai vu intérieurement Jésus béni portant la couronne d’épines. Je me suis aussitôt mise à compatir avec lui et Il me dit : « Ma fille, J’ai voulu souffrir ces épines dans ma tête non seulement pour expier tous les péchés causés par les pensées des hommes, mais pour unir l’intelligence humaine à l’Intelligence divine. L’Intelligence divine avait comme disparu des esprits humains. Mes épines la rappelèrent du Ciel et la greffèrent de nouveau sur l’intelligence humaine. De plus, J’ai obtenu Aide, Force et Lucidité pour ceux qui allaient manifester les choses divines et les faire connaître aux autres. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
“La Paix soit avec vous.”
Personne ne répond. Les uns sont plus pâles, d’autres plus rouges, ils le fixent tous, craintifs et suggestionnés, fascinés et en même temps comme pris par le désir de fuir.
Jésus fait un pas en avant en souriant davantage.
“Mais ne craignez pas ainsi ! C’est Moi. Pourquoi êtes-vous ainsi troublés ? Ne me désiriez-vous pas ? Ne vous avais-je pas fait dire que je serais venu ? Ne vous l’avais-je pas dit dès le soir de Pâque ?”
Personne n’ose parler. Pierre pleure déjà et Jean sourit déjà pendant que les deux cousins, les yeux brillants et remuant les lèvres sans réussir à parler, semblent deux statues représentant le désir.
“Pourquoi avez-vous dans vos cœurs des pensées si opposées entre le doute et la foi, entre l’amour et la crainte ? Pourquoi voulez-vous être encore chair et non pas esprit, et avec celui-ci seulement, voir, comprendre, juger, agir ? Sous la flamme de la douleur ne s’est-il pas brûlé entièrement le vieux moi et n’a-t-il pas surgi le nouveau moi d’une vie nouvelle ?
– Je suis Jésus. Votre Jésus ressuscité, comme il vous l’avait dit. Regardez. Toi qui as vu mes blessures et vous qui ignorez ma torture. Car ce que vous savez est bien différent de la connaissance exacte qu’en a Jean. Viens, toi, le premier. Tu es déjà tout à fait pur, si pur que tu peux me toucher sans crainte. L’amour, l’obéissance, la fidélité t’avaient déjà rendu pur. Mon Sang, dont tu as été tout inondé quand tu m’as déposé de la Croix, a fini de te purifier. Regarde. Ce sont de vraies mains et de vraies blessures. Observe mes pieds. Vois comment cette marque est celle du clou ? Oui, c’est vraiment Moi et non pas un fantôme. Touchez-moi. Les spectres n’ont pas de corps. Moi, j’ai une vraie chair sur un vrai squelette.”
Il met sa main sur la tête de Jean qui a osé aller près de Lui :
“Tu sens ? Elle est chaude et lourde.”
Il lui souffle sur le visage :
“Et ceci c’est la respiration.”
“Oh ! mon Seigneur !” Jean murmure doucement, ainsi…
“Oui, votre Seigneur. Jean, ne pleure pas de crainte et de désir. Viens vers Moi. Je suis toujours Celui qui t’aime. Assoyons-nous, comme toujours, à la table. N’avez-vous rien à manger ? Donnez-le-moi donc.”
André et Matthieu, avec des mouvements de somnambules, prennent sur les crédences les pains et les poissons, et un plateau avec un rayon de miel à peine entamé dans un coin.
Jésus offre la nourriture et mange et il donne à chacun un peu de ce qu’il mange. Et il les regarde, si bon mais si majestueux, qu’ils en sont paralysés. Tome 10, chapitre 627.