SAINT FRANÇOIS DE SALES (1567-1622) COFONDATEUR DE L’ORDRE DE LA VISITATION – “L’HUMILITÉ NOUS PERFECTIONNE ENVERS DIEU, ET LA DOUCEUR ENVERS LE PROCHAIN”
De l’Évangile de Marc 3, 13-19
En ce temps-là, Jésus gravit la montagne, et il appela ceux qu’il voulait. Ils vinrent auprès de lui, et il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle avec le pouvoir d’expulser les démons. Donc, il établit les Douze : Pierre – c’est le nom qu’il donna à Simon –, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, le frère de Jacques – il leur donna le nom de « Boanerguès », c’est-à-dire : « Fils du tonnerre » –, André, Philippe, Barthélemy, Matthieu, Thomas, Jacques, fils d’Alphée, Thaddée, Simon le Zélote, et Judas Iscariote, celui-là même qui le livra.
Il en institua douze pour qu’ils soient avec lui et pour les envoyer proclamer la Bonne Nouvelle…Mc 3, 14
Tel était mon but lorsque dans les dernières années de ma vie ici-bas j’ai rassemblé mes disciples autour de moi : faire d’eux les proclamateurs…
Le livre du Ciel Tome 25, 22 mars 1929
C’est ce que j’ai fait dans la Rédemption –j’ai utilisé les apôtres pour la faire connaître, la propager et recevoir et donner les fruits de la Rédemption. Et si les apôtres n’avaient rien voulu dire de ce que j’avais dit et fait en venant sur terre, et, enfermés dans leur mutisme, s’ils n’avaient pas fait le moindre sacrifice, ni offert leur vie pour faire connaître le grand bien de ma venue sur terre, ils auraient provoqué la mort de ma Rédemption dès sa naissance. Et les générations seraient restées sans l’Évangile, sans les sacrements et tout le bien que ma Rédemption a fait et fera encore. Tel était mon but lorsque dans les dernières années de ma vie ici-bas j’ai rassemblé mes disciples autour de moi : faire d’eux les proclamateurs de ce que j’avais fait et dit. Oh ! si les apôtres avaient gardé le silence, ils
auraient été responsables de la mort de bien âmes qui n’auraient pas connu le bien de la Rédemption –responsables de tant de bien que les créatures n’auraient pas fait. Mais parce qu’ils n’ont pas gardé le silence et qu’ils ont offert leur vie, on peut les appeler, après moi, auteurs et cause d’un grand nombre d’âmes qui sont sauvées et de tout le bien qui a été fait dans mon Église en formant, en tant que premiers proclamateurs, ses inébranlables piliers. C’est notre divine manière habituelle que d’accomplir notre premier acte dans nos œuvres, de placer ce qui est nécessaire, et de les confier ensuite aux créatures en leur donnant les grâces nécessaires pour qu’elles puissent continuer ce que nous avons fait ; et nos œuvres deviennent par conséquent connues selon l’intérêt et la bonne volonté que peuvent avoir les créatures. Il en sera ainsi avec le Royaume de ma Divine Volonté. Je t’ai appelée afin que
tu sois pour moi une seconde mère et, seul à seul, comme je l’ai fait avec ma Mère dans le Royaume de Rédemption, je t’ai manifesté les nombreux secrets de mon divin Fiat, ses grands bienfaits, et combien il veut venir régner sur la terre.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus dit :
[…] « Vous connaissez maintenant Judas, n’est-ce pas ? S’il était resté le juif qu’il était, celui du Temple, il n’aurait pas été sans péché. Du moins n’aurait-il pas porté dans son âme la faute d’être celui qui a trahi Dieu. Pouvez-vous dire que je l’aie jamais bercé d’illusions ? Je l’ai repoussé. J’ai résisté. Je lui ai dit à plusieurs reprises : “Va-t-en. Mieux vaut être un juif médiocre qu’un apôtre infâme.” Mais Dieu ne pouvait pas aller plus loin, par respect pour le libre-arbitre de l’homme ! Je ne suis donc pas allé plus loin. J’ai tenté de changer l’âme de celui qui s’obstinait dans le mal, sans pourtant me faire d’illusion. C’était mon devoir de Maître. Je ne manque jamais à mon devoir. J’ai essayé d’aider ce malheureux, d’œuvrer à son salut, non parce que je pouvais le sauver, mais parce qu’il était de mon devoir d’essayer ; en outre, je voulais vous laisser un exemple de la manière de se comporter vis-à-vis de certaines âmes où se mêlent bons élans et mauvais instincts. »
Les Cahiers de 1945 à 1950, le 21 mars 1946