SAINT RÉMI CONNU POUR AVOIR CONFÉRÉ LE BAPTÊME DE CLOVIS ROI DES FRANCS À NOËL 498
De l’Évangile de Marc 1, 29-39
En ce temps-là, aussitôt sortis de la synagogue de Capharnaüm, Jésus et ses disciples allèrent, avec Jacques et Jean, dans la maison de Simon et d’André. Or, la belle-mère de Simon était au lit, elle avait de la fièvre. Aussitôt, on parla à Jésus de la malade. Jésus s’approcha, la saisit par la main et la fit lever. La fièvre la quitta, et elle les servait. Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. La ville entière se pressait à la porte. Il guérit beaucoup de gens atteints de toutes sortes de maladies, et il expulsa beaucoup de démons ; il empêchait les démons de parler, parce qu’ils savaient, eux, qui il était. Le lendemain, Jésus se leva, bien avant l’aube. Il sortit et se rendit dans un endroit désert, et là il priait. Simon et ceux qui étaient avec lui partirent à sa recherche. Ils le trouvent et lui disent : « Tout le monde te cherche. » Jésus leur dit : « Allons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame l’Évangile ; car c’est pour cela que je suis sorti. » Et il parcourut toute la Galilée, proclamant l’Évangile dans leurs synagogues, et expulsant les démons.
Le soir venu, après le coucher du soleil, on lui amenait tous ceux qui étaient atteints d’un mal ou possédés par des démons. Mc 1, 34
« Ma Volonté est remède, équilibre, préservation, nourriture, vie et plénitude de la sainteté.
Le livre du Ciel Tome 18, 28 janvier 1926
En réfléchissant sur la sainte Divine Volonté, la question suivante me vint à l’esprit : « Comment se fait-il qu’après avoir rompu avec la Divine Volonté, Adam ne faisait plus les délices de Dieu comme auparavant ? » Alors mon aimable Jésus bougea en moi et, dans un rayon de lumière, il me dit: « Ma fille, avant de s’être retiré de ma Volonté, Adam était mon fils et toute sa vie et tous ses actes étaient centrés sur ma Volonté. Il possédait ainsi une force, une domination et une attirance toutes divines. Sa respiration, ses battements de cœur et même ses actes les plus simples dégageaient le divin. Tout son être dégageait une fragrance céleste merveilleuse.[…] Par son péché, il perdit son statut de fils et passa à celui de serviteur. La force, la domination, l’attirance et la fragrance divines qu’il possédait disparurent. Ses actes ne reflétaient plus le divin comme auparavant. Nous gardions désormais nos distances, lui, par rapport à nous et nous par rapport à lui. Bien qu’il continua d’agir comme auparavant, ses actes ne nous disaient plus rien.[…] À la suite de son péché, il perdit son moyen de communication directe avec son Créateur, l’amour pur ne régnait plus en lui et son amour pour son Créateur était mêlé de peur. Comme il n’avait plus en sa possession la Divine Volonté, ses actes n’avaient plus la même valeur. Toute la Création, l’homme inclus, n’avait plus cette suprême Volonté comme source directe de vie. En réalité, après la faute d’Adam, les choses créées sont demeurées intactes. Aucune n’a perdu quoi que ce soit de son origine. Seul l’homme a dégradé : il a perdu sa noblesse originelle et sa ressemblance avec son Créateur. Cependant, ma Volonté ne l’a pas abandonné complètement. Bien qu’elle n’était plus en mesure de le soutenir comme auparavant puisqu’il s’était lui-même détaché d’elle, elle s’est quand même offerte comme remède afin qu’il ne périsse pas complètement. « Ma Volonté est remède, équilibre, préservation, nourriture, vie et plénitude de la sainteté. Quelle que soit la manière dont l’homme veut que ma Volonté vienne à lui, elle vient ainsi. S’il la veut comme remède, elle vient pour éliminer la fièvre de ses passions, la faiblesse de ses impatiences, le vertige de son orgueil, la maladie de ses attachements, et ainsi de suite. […] Ma Volonté ne quitte jamais l’homme. Si elle le quittait, il s’évaporerait en néant. S’il ne cherche pas à devenir saint par ma Volonté, ma Volonté prend quand même les moyens pour qu’il soit au moins sauvé. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Pierre parle à Jésus. Il dit :
« Maître, je voudrais te prier de venir dans ma maison. Je n’ai pas osé te le dire au dernier sabbat, mais… je voudrais que tu viennes.
– A Bethsaïde ?
– Non, ici… dans la maison de ma femme, sa maison natale, je veux dire.
– Pourquoi ce désir, Pierre ?
– Euh… pour plusieurs raisons… et puis, aujourd’hui, on m’a appris que ma belle-mère est malade. Si tu voulais la guérir, peut-être que…
– Achève, Simon.
– Je voulais dire… Si tu venais auprès d’elle, elle finirait… oui, en somme, tu sais, autre chose est d’entendre parler de quelqu’un et autre chose de le voir et de l’entendre, et si ce quelqu’un, ensuite, la guérit, alors…
– Alors l’animosité tombe, tu veux dire.
– Non, pas l’animosité. Mais, tu sais… le village est divisé entre plusieurs opinions, et elle… ne sait à qui donner raison. Viens, Jésus.
– Je viens, allons-y. Avertis ceux qui attendent que je parlerai ce soir chez toi. »
Ils se dirigent vers une maison basse, plus basse encore que celle de Pierre à Bethsaïde, et encore plus proche du lac. Elle en est séparée par une bande de grève, et je crois que pendant les tempêtes les vagues viennent mourir contre le mur de la maison qui, si elle est basse, est en revanche très large comme pour loger beaucoup de monde.
Dans le jardin qui s’étend devant la maison, du côté du lac, il n’y a qu’une vieille vigne noueuse qui couvre une tonnelle rustique et un vieux figuier que les vents venant du lac ont complètement incliné vers la maison. Le feuillage ébouriffé de l’arbuste frôle les murs et bat contre le châssis des fenêtres, fermées pour s’abriter du soleil ardent qui frappe la petite maison. Il n’y a que ce figuier, cette vigne et un puits au muret bas et verdâtre.
« Entre, Maître. »
Des femmes sont occupées dans la cuisine, qui à réparer les filets, qui à préparer le repas… Elles saluent Pierre, puis s’inclinent, toutes confuses, devant Jésus. En même temps, elles le dévisagent avec curiosité.
« La paix soit à cette maison. Comment va la malade ?
– Parle, toi qui es sa belle-fille la plus âgée, disent trois femmes à l’une d’elles qui est en train de s’essuyer les mains sur un pan de son vêtement.
– Elle a une forte fièvre, une très forte fièvre. Nous l’avons montrée au médecin, mais il dit qu’elle est trop vieille pour guérir et que quand ce mal passe des os au cœur et donne de la fièvre, surtout à cet âge-là, on meurt. Elle ne mange plus… J’essaie de lui faire des repas appétissants, même maintenant, tu vois, Simon ? Je lui préparais cette soupe qui lui plaisait tant. J’ai choisi les meilleurs poissons parmi ceux de tes beaux-frères, mais je ne crois pas qu’elle pourra la manger. Et puis… elle est tellement agitée. Elle se lamente, elle crie, elle pleure, elle ronchonne…
– Prenez patience, comme si elle était votre mère, et vous en aurez le mérite auprès de Dieu. Conduisez-moi auprès d’elle.
– Rabbi… Rabbi… je ne sais si elle voudra te voir. Elle ne veut voir personne. Je n’ose pas lui dire : “ Je vais t’amener le Rabbi. ” »
Jésus sourit sans perdre son calme. Il se tourne vers Pierre : « C’est à toi d’agir, Simon. Tu es un homme et le plus âgé des gendres, m’as-tu dit. Va. »
Pierre fait une grimace significative et obéit. Il traverse la cuisine, entre dans une pièce et, à travers la porte fermée derrière lui, je l’entends parler avec une femme. Il sort la tête et une main et dit :
« Viens, Maître, fais vite » et il ajoute plus bas, à peine intelligiblement : « Avant qu’elle ne change d’idée. »
Jésus traverse rapidement la cuisine et ouvre toute grande la porte. Debout sur le seuil, il dit sa douce et solennelle salutation :
« Que la paix soit avec toi. »
Il entre, bien qu’on n’ait pas répondu, et se dirige vers une couche basse sur laquelle est étendue une petite femme, toute grise, amaigrie, essoufflée par la forte fièvre qui rougit son visage enflammé.
Jésus se penche sur le lit, sourit à la petite vieille :
« Tu as mal ?
– Je meurs !
– Non, tu ne vas pas mourir. Peux-tu croire que je peux te guérir ?
– Et pourquoi le ferais-tu ? Tu ne me connais pas.
– Grâce à Simon, qui m’en a prié… et aussi pour toi, pour donner à ton âme le temps de voir et d’aimer la Lumière.
– Simon ? Il ferait mieux de… Comment donc Simon a-t-il pensé à moi ?
– C’est qu’il est meilleur que tu ne le crois. Je le connais, et je sais. Je le connais et je suis heureux de l’exaucer.
– Tu me guéris, alors ? Je ne mourrai plus ?
– Non, femme, pour l’instant tu ne mourras pas. Peux-tu croire en moi ?
– Je crois, je crois. Il me suffit de ne pas mourir ! »
Jésus sourit encore. Il la prend par la main. La main rugueuse, aux veines gonflées disparaît dans la main juvénile de Jésus, qui se redresse et prend l’attitude qu’il a habituellement pour accomplir un miracle. Il crie :
« Sois guérie ! Je le veux ! Lève-toi ! » Tome 1 – ch 60.1