De l’Évangile de Marc 6, 45-52
Aussitôt après avoir nourri les cinq mille hommes, Jésus obligea ses disciples à monter dans la barque et à le précéder sur l’autre rive, vers Bethsaïde, pendant que lui-même renvoyait la foule. Quand il les eut congédiés, il s’en alla sur la montagne pour prier. Le soir venu, la barque était au milieu de la mer et lui, tout seul, à terre. Voyant qu’ils peinaient à ramer, car le vent leur était contraire, il vient à eux vers la fin de la nuit en marchant sur la mer, et il voulait les dépasser. En le voyant marcher sur la mer, les disciples pensèrent que c’était un fantôme et ils se mirent à pousser des cris. Tous, en effet, l’avaient vu et ils étaient bouleversés. Mais aussitôt Jésus parla avec eux et leur dit : « Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Il monta ensuite avec eux dans la barque et le vent tomba ; et en eux-mêmes ils étaient au comble de la stupeur, car ils n’avaient rien compris au sujet des pains : leur cœur était endurci.
« Confiance ! c’est moi ; n’ayez pas peur ! » Mc 6, 50
N’aie pas peur, je veille sur toi…
Le livre du Ciel Tome 29, 23 mars 1931
Mon Jésus, aide-moi, ne m’abandonne pas, ne me laisse pas sous l’autorité de ma volonté ! Si tu le veux, tu peux la placer sous le doux empire de ta Divine Volonté. Et mon bien-aimé Jésus se faisant voir en moi après m’avoir entendue, me dit : Ma fille, courage, ne t’inquiète pas tant. Souffrir sous le poids de sa propre volonté est une souffrance des plus douloureuses et si tu l’avais voulu, ce ne serait plus une souffrance et elle serait changée en satisfaction: sentir sa volonté est une chose, vouloir sa volonté en est une autre. Écarte donc de ton esprit l’idée que tu pèches toujours parce que tu sens ta volonté. Par conséquent, n’aie pas peur, je veille sur toi et lorsque je vois que ta volonté veut avoir sa vie en toi, je te fais souffrir pour la faire mourir de souffrance. Fais confiance à ton Jésus, parce que ce qui te rend plus mal, c’est la méfiance. Ah !, c’est toujours la volonté humaine qui trouble l’âme, même lorsque je la tiens dans mes bras ! Et cette souffrance de ressentir le poids des volontés humaines, combien ton Jésus l’a ressentie, car elle m’a accompagnée toute ma vie. Par conséquent, unis ta volonté à la mienne et offre-les pour le triomphe de ma Volonté dans les âmes. Mets tout de côté et viens te reposer dans ma Divine Volonté. Elle t’attend avec tant d’amour au centre de mon Cœur pour t’aimer, et le plus bel amour qu’elle veut te donner est le repos dans tes souffrances.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus prie longuement, puis il s’assied sur le balcon qui sert de base à l’olivier, sur une grosse racine qui dépasse et il prend son attitude habituelle : les mains jointes et les coudes sur les genoux. Il médite. Qui sait quelle divine conversation il échange avec le Père et l’Esprit en ce moment où il est seul et peut être tout à Dieu. Dieu avec Dieu !
Il me semble que plusieurs heures passent ainsi car je vois les étoiles se déplacer et plusieurs sont déjà descendues à l’occident.
274.2 – Justement pendant qu’un semblant de lumière, ou plutôt de luminosité parce que cela ne peut encore s’appeler lumière, se dessine à l’extrême horizon du côté de l’orient, un frisson de vent secoue l’olivier. Puis, c’est le calme. Puis, il reprend. plus fort. Avec des pauses syncopées, il devient de plus en plus violent. La lumière de l’aube qui commençait à peine, est arrêtée dans sa progression par une masse de nuages noirs qui viennent occuper le ciel, poussée par des rafales de vent toujours plus fortes. Le lac aussi a perdu sa tranquillité. Il me semble qu’il va subir une bourrasque comme celle que j’ai déjà vue dans la vision de la tempête [2]. Le bruissement des feuilles et le grondement des flots remplissent maintenant l’espace, il y a un moment si tranquille.
Jésus sort de sa méditation. Il se lève. Il regarde le lac. Il y cherche, à la lumière des étoiles qui restent et de l’aube malade, et il voit la barque de Pierre qui avance péniblement vers la rive opposée, mais n’y arrive pas. Jésus s’enveloppe étroitement dans son manteau dont il relève le bord, qui traîne et qui le gênerait dans la descente, sur sa tête, comme si c’était un capuchon, et il descend rapidement, non par la route qu’il avait suivie mais par un sentier rapide qui rejoint directement le lac. Il va si vite qu’il semble voler.