De l’Évangile de Luc 1, 39-45
En ces jours-là, Marie se mit en route et se rendit avec empressement vers la région montagneuse, dans une ville de Judée. Elle entra dans la maison de Zacharie et salua Élisabeth. Or, quand Élisabeth entendit la salutation de Marie, l’enfant tressaillit en elle. Alors, Élisabeth fut remplie d’Esprit Saint, et s’écria d’une voix forte : « Tu es bénie entre toutes les femmes, et le fruit de tes entrailles est béni. D’où m’est-il donné que la mère de mon Seigneur vienne jusqu’à moi ? Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur. »
Car, lorsque tes paroles de salutation sont parvenues à mes oreilles, l’enfant a tressailli d’allégresse en moi. lc 1, 44
Ma chère fille, tu dois savoir que je suis la porteuse de Jésus.
Le livre du Ciel Tome 34, 28 mai 1937
Ma chère fille, tu dois savoir que je suis la porteuse de Jésus. C’est un don que m’a confié l’Être suprême, et lorsqu’il fut certain que je possédais la grâce, l’amour, la puissance et la Divine Volonté elle-même pour le protéger, le défendre et l’aimer, l’Être suprême m’a fait le don du Verbe éternel qui s’est incarné dans mon sein, et il m’a dit : Notre fille, nous te faisons le grand don de la vie du Fils-Dieu de sorte que tu en deviens propriétaire pour le donner à qui tu veux. Prends soin de lui, défends-le, ne le laisse jamais seul avec ceux à qui tu le donnes afin que s’ils ne l’aiment pas, tu puisses faire réparation s’il est offensé. Tu veilleras à ce qu’il ne manque de rien en matière de sainteté et de pureté. Sois attentive. Il est le plus grand don que nous puissions te faire et nous te donnons le pouvoir de le donner autant de fois que tu voudras à ceux qui voudront recevoir et posséder ce grand don. Ce Fils est à moi,
il est mon don et je connais son secret amoureux, ses angoisses, ses désirs au point qu’il en arrive à me dire avec des sanglots : « Maman, donne-moi aux âmes, je veux des âmes. » Je veux ce qu’il veut. Je peux dire que je soupire et pleure avec lui parce que je veux que tous
possèdent mon Fils, mais je dois mettre en sécurité la vie du grand don que Dieu m’a confié. Par conséquent, s’il descend dans les coeurs sacramentellement, je descends avec lui pour garantir mon don. Je ne peux pas laisser seul mon pauvre Fils qui n’aurait pas sa Maman avec lui lorsqu’il est si maltraité. Certains ne lui disent même pas un Je t’aime qui vient du cœur, et c’est moi qui dois l’aimer. D’autres le reçoivent de façon distraite sans penser au grand don qu’ils reçoivent, et je me penche vers lui pour qu’il ne sente pas leurs distractions et leur froideur. Certains en arrivent à le faire pleurer et je dois calmer ses pleurs en faisant de doux reproches à la créature afin de ne pas le faire pleurer pour moi. Combien de scènes émouvantes se produisent dans les cœurs qui le reçoivent sacramentellement. Ce sont des âmes qui ne se contentent pas de l’aimer et je leur donne mon amour avec le sien pour qu’ils n’en fassent qu’un seul. Ce sont des scènes du paradis.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ses cheveux devaient être très noirs parce que très noirs sont encore ses cils et ses sourcils et qu’elle était très brune, le teint de son visage l’indique clairement. Contrastant étrangement avec sa vieillesse évidente, sa grossesse est déjà très apparente, malgré l’ampleur de ses vêtements. Elle regarde en faisant signe de la main. Elle a reconnu Marie. Elle lève les bras au ciel avec un : “Oh !” étonné et joyeux et se hâte, autant qu’il lui est possible, à la rencontre de Marie. Marie aussi toujours réservée dans sa démarche se met à courir agile comme un faon et elle arrive au pied de l’escalier en même temps qu’Élisabeth. Marie reçoit sur son cœur avec une vive allégresse sa cousine qui pleure de joie en la voyant.
Elles restent embrassées un instant et puis Élisabeth se détache de l’étreinte avec un : “Ah !” où se mêlent la douleur et la joie et elle porte la main sur son ventre grossi. Elle penche son visage, pâlissant et rougissant alternativement. Marie et le serviteur tendent les mains pour la soutenir parce qu’elle vacille comme si elle se sentait mal.
Mais Élisabeth, après être restée une minute comme recueillie en elle-même, lève un visage tellement radieux qu’il semble rajeuni. Elle regarde Marie avec vénération en souriant comme si elle voyait un ange et puis elle s’incline en un profond salut en disant :
“Bénie es-tu parmi toutes les femmes ! Béni le Fruit de ton sein ! (elle prononce ainsi deux phrases bien détachées). Comment ai-je mérité que vienne à moi, ta servante, la Mère de mon Seigneur ? Voilà qu’au son de ta voix l’enfant a bondi de joie dans mon sein, et lorsque je t’ai embrassée, l’Esprit du Seigneur m’a dit les très hautes vérités dans les profondeurs de mon cœur. Bienheureuse es-tu d’avoir cru qu’à Dieu serait possible même ce qui ne semble pas possible à l’esprit humain ! Bénie es-tu parce que, grâce à ta foi, tu feras accomplir les choses qui t’ont été prédites par le Seigneur et les prophéties des Prophètes pour ce temps-ci ! Bénie es-tu pour le Salut que tu as engendré pour la descendance de Jacob ! Bénie est-tu pour avoir apporté la Sainteté à mon fils qui, je le sens, bondit comme une jeune chevrette pour la joie qu’il éprouve, en mon sein ! C’est qu’il se sent délivré du poids de la faute, appelé à être le Précurseur, sanctifié avant la Rédemption par le Saint qui croît en toi !”