En ce temps-là, Jésus était entré dans le Temple, et, pendant qu’il enseignait, les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Jésus leur répliqua : « À mon tour, je vais vous poser une question, une seule ; et si vous me répondez, je vous dirai, moi aussi, par quelle autorité je fais cela : Le baptême de Jean, d’où venait-il ? du ciel ou des hommes ? » Ils faisaient en eux-mêmes ce raisonnement : « Si nous disons : “Du ciel”, il va nous dire : “Pourquoi donc n’avez-vous pas cru à sa parole ?” Si nous disons : “Des hommes”, nous devons redouter la foule, car tous tiennent Jean pour un prophète. » Ils répondirent donc à Jésus : « Nous ne savons pas ! » Il leur dit à son tour : « Moi, je ne vous dis pas non plus par quelle autorité je fais cela.
Les grands prêtres et les anciens du peuple s’approchèrent de lui et demandèrent : « Par quelle autorité fais-tu cela, et qui t’a donné cette autorité ? » Mt 21, 23
Même s’il se voyait rejeté par les grands et les érudits, mon Fils bien-aimé ne s’est pas arrêté, ni ne le pouvait. Son amour ne s’arrêtait pas : il voulait les âmes.
La Reine du Ciel Dans le royaume de la volonté Divine : Vingt-sixième jour
La lumière de la Divine Volonté me fit voir avec quelle méchanceté et quelle ingratitude les hommes traitaient mon Fils. Il se rendit d’abord à Jérusalem. Sa première visite se fit au saint Temple où il commença sa prédication. Mais, quelle peine ! Ses paroles, pleines de vie, porteuses de paix, d’amour et d’ordre, étaient mal interprétées, mal écoutées, spécialement par les grands et les érudits. Et quand il leur déclara qu’il était le Fils de Dieu, le Verbe du Père, celui qui venait pour les sauver, ils le prirent si mal qu’ils le dévoraient de leurs regards furieux. Oh ! comme mon bien-aimé Jésus a souffert ! Le rejet de sa Parole de vie lui faisait ressentir la mort. Moi, j’étais tout attentive et, en voyant saigner son Cœur divin, je lui offrais mon Cœur maternel pour recevoir les mêmes blessures que lui, pour le consoler et le soutenir quand il allait succomber. Combien de fois, après ses exposés, je l’ai vu oublié de tous, sans personne pour le réconforter, tout seul à l’extérieur des murs de la cité, penché contre un arbre, pleurant et priant pour le salut de tous. Moi, ta Maman, dans ma petite maison, je pleurais en même temps que lui. À travers la lumière de la Divine Volonté, je lui envoyais mes pleurs comme soulagement et mes chastes étreintes maternelles pour le réconforter. Même s’il se voyait rejeté par les grands et les érudits, mon Fils bien-aimé ne s’est pas arrêté, ni ne le pouvait. Son amour ne s’arrêtait pas : il voulait les âmes. Il s’entourait de pauvres, d’affligés, de malades, d’estropiés, d’aveugles, de muets, en sommes de gens oppressés de toutes les manières à cause du mal causé par la volonté humaine. Mon cher Jésus les guérissait tous, les consolait et les instruisait. Ainsi, il devint l’Ami, le Père, le Médecin et le Maître des pauvres.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Les prêtres et les scribes s’approchent alors de Lui pour l’interroger :
“Nous t’avons entendu. Tu as dit ce qui était juste. Un conseil plus sage n’aurait pu le donner Salomon. Mais dis-nous, Toi qui opères des prodiges et donnes des jugements tels que seul le sage roi pouvait en donner, par quelle autorité fais-tu ces choses ? D’où te vient un tel pouvoir ?”
Jésus les regarde fixement. Il n’est ni agressif ni méprisant, mais très imposant. Il dit :
“Moi aussi, j’ai à vous poser une question, et si vous me répondez, je vous dirai par quelle autorité, Moi, homme sans autorité de charges et pauvre — car c’est cela que vous voulez dire — je fais ces choses. Dites : le baptême de Jean, d’où venait-il ? Du Ciel ou de l’homme qui le donnait ? Répondez-moi. Par quelle autorité Jean le donnait-il comme rite purificateur et pour vous préparer à la venue du Messie, puisque Jean était encore plus pauvre, plus ignorant que Moi, et sans charge d’aucune sorte, ayant passé sa vie dans le désert depuis son enfance ?”
Les scribes et les prêtres se consultent entre eux. Les gens, les yeux grands ouverts et les oreilles attentives, sont prêts à protester et à acclamer si les scribes disqualifient le Baptiste et offensent le Maître, ou s’ils paraissent déconfits par la question du Rabbi de Nazareth, divinement sage, se serrent autour d’eux. Il est frappant le silence absolu de cette foule qui attend la réponse. Il est si profond que l’on entend la respiration et les chuchotements des prêtres ou des scribes qui communiquent entre eux quasi sans parler, et observent pendant ce temps le peuple dont ils devinent les sentiments prêts à exploser. Enfin, ils se décident à répondre. Ils se tournent vers le Christ qui, appuyé à une colonne, les bras croisés, les scrute sans jamais les perdre de vue, et ils disent :
403> “Maître, nous ne savons pas par quelle autorité Jean faisait cela ni d’où venait son baptême. Personne n’a pensé à le demander au Baptiste pendant qu’il était vivant, et lui ne l’a jamais dit spontanément.”
“Et Moi non plus je ne vous dirai pas par quelle autorité je fais de telles choses.” Il leur tourne le dos en appelant à Lui les douze et, fendant la foule qui l’acclame, il sort du Temple. Tome 9, chapitre 592.