SAINT JEAN DE LA CROIX (1542-1591) À LA SUITE DE SAINTE THÉRÈSE D’AVILA, IL ENTREPRIT DE RÉFORMER L’ORDRE DES CARMES
De l’Évangile de Matthieu 17, 10-13
Descendant de la montagne, les disciples interrogèrent Jésus : « Pourquoi donc les scribes disent-ils que le prophète Élie doit venir d’abord ? » Jésus leur répondit : « Élie va venir pour remettre toute chose à sa place. Mais, je vous le déclare : Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Et de même, le Fils de l’homme va souffrir par eux. » Alors les disciples comprirent qu’il leur parlait de Jean le Baptiste.
Élie est déjà venu ; au lieu de le reconnaître, ils lui ont fait tout ce qu’ils ont voulu. Mt 17, 12
Être reconnus est pour nous la gloire la plus grande, l’amour le plus intense que nous puissions recevoir.
Le livre du Ciel Tome 35, 26 février 1938
Ma bienheureuse fille, aimer et être aimé, est pour notre amour le meilleur des repos. Le bonheur de la terre s’unit au bonheur du ciel et lorsqu’ils s’embrassent, nous sentons que la
terre elle aussi fait notre délice, nous apporte l’amour de la créature qui nous reconnaît et nous aime. Elle nous apporte la plus belle des joies et le plus grand des bonheurs ; d’autant plus que les joies du ciel sont les nôtres et que personne ne peut nous les enlever. Et celles que nous recevons par l’amour de la créature sont pour nous des joies nouvelles qui forment nos nouvelles conquêtes. Après nous avoir reconnus dans nos œuvres, la créature vole pour reconnaître celui qui l’a créée. Être reconnus est pour nous la gloire la plus grande, l’amour le plus intense que nous puissions recevoir. C’est en étant reconnus que nous formons
notre armée, la divine milice, notre peuple à qui nous ne demandons rien d’autre que le tribut d’être aimés. Nous mettons toutes nos oeuvres à leur disposition pour les servir, donnant en abondance tout ce qui peut les rendre heureux. S’ils ne nous reconnaissent pas, nous sommes comme le Dieu sans armée et sans peuple. Quelle douleur de donner le
jour à tant de créatures et de rester sans armée et sans peuple ! Maintenant, écoute encore. Dès que la créature nous reconnaît dans les choses créées et qu’elle nous aime, nous scellons en elle une note d’amour et de bonheur pour son Créateur ; et en continuant à reconnaître son Créateur, elle nous reconnaît et nous reconnaissons notre Être divin en elle. Si tu savais ce que signifie se reconnaître l’un l’autre ! Notre amour, en étant aimé, nous donne la paix et aime plus intensément celle qui l’aime ; il atteint un tel excès que pour se reconnaître dans la créature, il se crée lui-même. Mais pour quoi faire ? Pour se reconnaître dans la créature et être aimé. Qu’il est beau de nous reconnaître nous-mêmes dans la créature !
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :