En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Quel est votre avis ? Si un homme possède cent brebis et que l’une d’entre elles s’égare, ne va-t-il pas laisser les 99 autres dans la montagne pour partir à la recherche de la brebis égarée ? Et, s’il arrive à la retrouver, amen, je vous le dis : il se réjouit pour elle plus que pour les 99 qui ne se sont pas égarées. Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. »
Ainsi, votre Père qui est aux cieux ne veut pas qu’un seul de ces petits soit perdu. Mt 18, 14
Tout le reste me serait néant si m’était épargnée votre séparation d’avec moi !
LES 24H DE LA PASSION-2ᵉ HEURE D’AGONIE SUR LA CROIX DE 13H À 14H
Ô Jésus souffrant, tandis que, serrée sur ton Cœur, je m’abandonne en comptant tes Souffrances, je vois qu’un tremblement convulsif envahit ton Humanité infiniment sainte. Tes Membres se débattent comme s’ils voulaient se détacher l’un de l’autre. Et durant ces convulsions, tu cries avec force : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ?» À ce cri, tous tremblent, les ténèbres deviennent plus épaisses, ta Maman pétrifiée pâlit et se sent très mal ! Ma Vie ! mon Tout ! mon Jésus ! que vois-je ? Ah ! tu es tout proche de la mort ! Tes Souffrances, qui t’ont toujours été fidèles, sont sur le point de te laisser. Après tant de Souffrances, c’est avec une Douleur immense que tu vois que beaucoup d’âmes ne sont pas incorporées à toi. Au contraire, tu vois que beaucoup seront perdues et tu ressens la douloureuse séparation d’avec elles. Et comme tu dois satisfaire la Justice divine même pour ces âmes, tu ressens la mort de chacune et les peines mêmes qu’elles souffriront en enfer. Et tu cries fort à toutes :
« Ne m’abandonnez pas. Si vous voulez plus de Souffrances, je suis prêt, mais ne vous séparez pas de mon Humanité. C’est cela la Douleur des douleurs, la Mort des morts. Tout le reste me serait néant si m’était épargnée votre séparation d’avec moi ! De grâce, pitié pour mon Sang, pour mes Plaies, pour ma Mort ! Ne m’abandonnez pas ! »
Mon Amour, combien je suis désolée ! Tu t’essouffles ! Ta Tête infiniment sainte tombe déjà sur ta Poitrine ! La vie t’abandonne ! Mon Amour, je me sens mourir avec toi! Moi aussi je veux crier avec toi : « Âmes, âmes ! » Je ne veux pas me détacher de cette Croix, de tes Plaies, pour te procurer des âmes. Et si tu le veux, je descendrai dans le cœur des créatures, je les entourerai de tes Peines afin qu’elles ne m’échappent pas. Et si cela m’était possible, je voudrais me mettre devant la porte de l’enfer pour faire reculer les âmes qui s’y présentent et les amener à ton Cœur. Ô mon Jésus, tu agonises et tu te tais. Et moi je pleure ta mort prochaine. Je compatis avec toi, je serre ton Cœur sur le mien, je lui donne un baiser et je le regarde avec toute la tendresse dont je suis capable. Et pour te donner un soulagement plus grand, je fais mienne la Tendresse divine, et c’est avec elle que je veux compatir avec toi. Je veux changer mon cœur en un fleuve de douceur et le verser dans le tien pour adoucir l’amertume que tu éprouves à cause de la perte des âmes. Il est extrêmement douloureux, ton cri, ô mon Jésus ; plus que l’abandon du Père, ce sont les âmes qui s’éloignent de toi qui font s’échapper de ton Cœur cette lamentation douloureuse : « Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Ô mon Jésus, augmente en tous la Grâce, afin que personne ne se perde. Que ma réparation soit au profit des âmes qui devraient se perdre, pour qu’elles soient sauvées.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ah ! je t’ai trouvée, mon aimée ! Je t’ai rejointe ! Que de chemin j’ai fait pour toi ! Pour te ramener au bercail. Ne courbe pas ton front souillé. Ton péché est enseveli dans mon cœur. Personne, excepté moi qui t’aime, ne le connaîtra. Je te défendrai contre les critiques d’autrui, je te couvrirai de ma personne pour te servir de bouclier contre les pierres des accusateurs. Viens. Tu es blessée ? Oh ! montre-moi tes blessures. Je les connais, mais je veux que tu me les montre, avec la confiance que tu avais quand tu étais pure et quand tu me regardais moi, ton pasteur et ton dieu, d’un œil innocent.
45> Les voilà. Elles ont toutes un nom. Oh ! comme elles sont profondes ! Qui te les a faites si profondes ces blessures au fond du cœur ? Le Tentateur, je le sais. C’est lui qui n’a ni bourdon ni hache mais qui blesse plus profondément avec sa morsure empoisonnée et, après lui, ce sont les faux bijoux de son encensoir, qui t’ont séduite par leur éclat… et qui étaient un soufre infernal qui se produisait à la lumière pour te brûler le cœur. Regarde combien de blessures, combien de toison déchirée, combien de sang, combien de ronces ! 233.4 – Oh ! pauvre petite âme illusionnée ! Mais dis-moi : si je te pardonne, tu m’aimeras encore ? Mais dis-moi : si je te tends les bras, tu t’y jetteras ? Mais dis-moi : as-tu soif d’un amour bon ? Et alors : viens et reviens à la vie. Reviens dans les pâturages saints. Tu pleures. Tes larmes mêlées aux miennes lavent les traces de ton péché, et Moi, pour te nourrir, puisque tu es épuisée par le mal qui t’a brûlée, je m’ouvre la poitrine, je m’ouvre les veines et je te dis : “Nourris-toi, mais vis !”
Viens que je te prenne dans mes bras. Nous irons plus rapidement aux pâturages saints et sûrs. Tu oublieras tout de cette heure de désespoir et tes quatre-vingt-dix-neuf sœurs, les bonnes, jubileront pour ton retour. Je te le dis, ma brebis perdue, que j’ai cherchée en venant de si loin, que j’ai retrouvée, que j’ai sauvée, qu’on fait une plus grande fête parmi les bons pour une brebis perdue qui revient que pour les quatre-vingt-dix-neuf justes qui ne se sont pas éloignées du bercail.” Tome 4, chapitre 233.