En ce temps-là, l’ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, appelée Nazareth, à une jeune fille vierge, accordée en mariage à un homme de la maison de David, appelé Joseph ; et le nom de la jeune fille était Marie. L’ange entra chez elle et dit : « Je te salue, Comblée-de-grâce, le Seigneur est avec toi. » À cette parole, elle fut toute bouleversée, et elle se demandait ce que pouvait signifier cette salutation. L’ange lui dit alors : « Sois sans crainte, Marie, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Voici que tu vas concevoir et enfanter un fils ; tu lui donneras le nom de Jésus. Il sera grand, il sera appelé Fils du Très-Haut ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père ; il régnera pour toujours sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. » Marie dit à l’ange : « Comment cela va-t-il se faire, puisque je ne connais pas d’homme ? » L’ange lui répondit : « L’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, il sera appelé Fils de Dieu. Or voici que, dans sa vieillesse, Élisabeth, ta parente, a conçu, elle aussi, un fils et en est à son sixième mois, alors qu’on l’appelait la femme stérile. Car rien n’est impossible à Dieu. » Marie dit alors : « Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Alors l’ange la quitta.
« Voici la servante du Seigneur ; que tout m’advienne selon ta parole. » Lc 1, 38
Oh ! la puissance de ce fiat dans ma Volonté !
Le livre du Ciel Tome 12, 10 janvier 1921
« J’ai demandé un premier fiat dans ma Volonté à ma chère Maman. Oh ! la puissance de ce fiat dans ma Volonté ! Aussitôt que le fiat de ma Mère rencontra le Fiat divin, ils devinrent un. Mon Fiat éleva ma Mère, la divinisa, l’inonda puis, sans aucune intervention humaine, elle conçut mon Humanité. C’est seulement dans mon Fiat qu’elle a pu concevoir mon Humanité. Mon Fiat lui communiqua d’une manière divine l’immensité, l’infinité et la fécondité. C’est ainsi que l’Immense, l’Éternel et l’Infini put être conçu en elle. Dès qu’elle eut dit son fiat, non seulement elle prit possession de Moi, mais son être couvrit toutes les créatures et toutes les choses créées. Elle ressentit en elle la vie de toutes les créatures et elle commença à agir comme Mère et Reine de tous. Combien de prodiges comporta ce fiat de ma Mère ? Si je voulais te les raconter tous, tu ne finirais plus d’en entendre parler ! Puis, j’ai demandé un second fiat dans ma Volonté. Quoique tremblante, tu l’as prononcé. Ce fiat dans ma Volonté accomplira ses prodiges. Il aura un accomplissement divin. Toi, suis moi et enfonce toi plus profondément dans l’immense mer de ma Volonté et Je m’occuperai de tout le reste. Ma Mère ne s’est pas interrogée sur la manière dont Je m’incarnerais en elle. Elle n’a que prononcé son fiat et Je me suis occupé de la manière de m’incarner en elle. C’est ainsi que tu dois faire. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
16.3 – La tenture bouge plus fort, comme si quelqu’un faisait un courant d’air par derrière ou la tirait pour l’écarter. Une lumière aussi blanche qu’une perle associée à de l’argent pur éclaire les murs légèrement jaunes, avive les couleurs des tissus, rend plus surnaturel le visage levé de Marie.
Dans la lumière, et sans même que la tenture se soit ouverte sur le mystère qui s’accomplit – d’ailleurs, elle ne bouge plus, elle pend, bien droite sur ses montants, comme s’il s’agissait d’un mur qui isole l’intérieur de l’extérieur –,
l’archange se prosterne.
Nécessairement, il lui faut prendre une apparence humaine, mais elle transcende l’humain. De quelle chair est formée cette figure superbe, éclatante ? De quelle substance Dieu l’a-t-il matérialisée pour la rendre perceptible aux sens de la Vierge ? Dieu seul peut posséder de telles essences et les utiliser de manière aussi parfaite. Ce sont bien un visage, un corps, des yeux, une bouche, des cheveux et des mains comme les nôtres, mais sans notre matière opaque. C’est une lumière qui a pris la couleur de la chair, des yeux, des cheveux, des lèvres, une lumière qui bouge, sourit, regarde et parle.
16.4 – «Je te salue, Marie, pleine de Grâce, je te salue ! [2]»
La douce musique de sa voix ressemble à des perles lancées sur un métal précieux.
La Vierge tressaille et baisse les yeux. Elle tressaille encore plus lorsqu’elle voit cet être éclatant agenouillé à un mètre d’elle environ, les mains croisées sur la poitrine, qui la regarde avec une infinie vénération.
100>Marie se dresse sur ses pieds et se serre contre le mur. Elle pâlit et rougit tour à tour. Son visage exprime stupeur et effroi [3]. Inconsciemment, elle serre les mains sur son sein et les rentre dans ses longues manches.
Elle se penche presque pour cacher le plus possible son corps, en un geste de douce pudeur.
«Non, ne crains pas. Le Seigneur est avec toi ! Tu es bénie entre toutes les femmes.»
Mais Marie a encore peur. D’où vient cet être extraordinaire ? Est-ce un envoyé de Dieu ou du Trompeur ?
«Ne crains pas, Marie, répète l’archange. Je suis Gabriel, l’ange de Dieu. Mon Seigneur m’a envoyé à toi. Ne crains pas, car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Tu vas concevoir un fils dans ton sein, tu l’enfanteras et tu lui donneras le nom de “Jésus”. Il sera grand, on l’appellera Fils du Très-Haut (ce qu’il sera effectivement) ; le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David son père, il règnera éternellement sur la maison de Jacob, et son règne n’aura pas de fin. Toi, la sainte Vierge bien-aimée du Seigneur, sa fille bénie, toi qui es appelée à être la mère de son Fils, comprends quel Fils tu vas engendrer.
– Comment cela peut-il se faire puisque je ne connais pas d’homme ? Est-ce que le Seigneur Dieu n’accueille plus l’offrande de sa servante et ne veut pas que je sois vierge par amour de lui
[4] ?
– Ce n’est pas par l’action d’un homme que tu seras mère, Marie. Tu es la Vierge éternelle, la Sainte de Dieu. L’Esprit Saint descendra en toi et la puissance du Très-Haut te couvrira de son ombre. C’est pourquoi celui qui naîtra de toi sera dit saint et Fils de Dieu. Tout est possible au Seigneur notre Dieu. Elisabeth, la femme stérile, a conçu dans sa vieillesse un fils qui sera le prophète de ton Fils, celui qui lui préparera le chemin. Le Seigneur a levé son opprobre et son souvenir restera uni à ton nom parmi les peuples, comme le nom de son enfant à celui de ton Fils saint ; jusqu’à la fin des temps, les nations vous diront bienheureuses en raison de la grâce du Seigneur qui vous a été accordée, et tout spécialement à toi, ainsi qu’aux nations par ton intermédiaire. Élisabeth en est déjà à son sixième mois, et le poids qu’elle porte fait monter en elle la joie, et plus encore quand elle connaîtra la tienne. Rien n’est impossible à Dieu, Marie, pleine de grâce. Que dois-je dire à mon Seigneur ? Qu’aucune pensée ne te trouble. Il veillera sur tes intérêts si tu lui fais confiance. Le monde, le ciel, l’Eternel attendent ta réponse !»
À son tour, Marie croise les mains sur sa poitrine, s’incline profondément, et dit :
«Voici la servante du Seigneur. Qu’il me soit fait selon sa parole.» Tome 1, chapitre 16.