SAINTE CÉCILE – VIERGE ET MARTYRE – PATRONNE DES MUSICIENS
De l’Evangile de Luc 19, 45-48
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Il leur déclarait : « Il est écrit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits. » Et il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Les grands prêtres et les scribes, ainsi que les notables, cherchaient à le faire mourir, mais ils ne trouvaient pas ce qu’ils pourraient faire ; en effet, le peuple tout entier, suspendu à ses lèvres, l’écoutait.
En ce temps-là, entré dans le Temple, Jésus se mit à en expulser les vendeurs. Lc 19, 45
Quand j’ai pris des cordes pour chasser les profanateurs du temple, c’est la volonté humaine que je chassais…
Le livre du Ciel Tome 20, 26 octobre 1926
Ma fille vois comment tous les actes que j’ai faits en rédimant l’homme, et même les miracles que j’ai accomplis durant ma vie publique, n’avaient d’autre but que de ramener le Royaume du Fiat suprême parmi les créatures ; et ce faisant, je demandais au Père céleste de le faire connaître et de le restaurer dans les générations humaines. Si je rendais la vue aux aveugles, mon acte premier était de chasser l’obscurité de la volonté humaine, cause première de la cécité de l’âme et du corps, afin que la lumière de ma Volonté puisse illuminer les âmes de tous les aveugles pour qu’ils puissent voir ma Volonté et l’aimer, et que leur corps puisse également ne pas perdre la vue. Si je rendais l’ouïe aux sourds, je demandais premièrement au Père qu’ils puissent acquérir l’ouïe pour entendre les voix, les connaissances, les prodiges de ma Divine Volonté et qu’elle puisse entrer dans leur cœur pour les dominer, et qu’il n’y ait plus de sourds dans le monde dans l’âme ou dans le
corps. Dans les morts que j’ai ressuscités, je demandais que l’âme puisse renaître dans ma Volonté éternelle, même ceux qui étaient putréfiés et rendus comme des cadavres par la volonté humaine. Et quand j’ai pris des cordes pour chasser les profanateurs du temple, c’est la volonté humaine que je chassais pour que ma Volonté puisse entrer, régner et dominer, et qu’ils puissent être véritablement riches dans leur âme et plus jamais sujets à la pauvreté naturelle. Et même lorsque, triomphant, j’entrais à Jérusalem parmi le triomphe des foules, entouré d’honneur et de gloire, c’était le triomphe de ma Volonté que j’établissais dans le peuple. Il n’y a pas un seul acte accompli sur terre dans lequel je ne plaçais ma Volonté comme acte premier à être établi à nouveau parmi les créatures, parce que c’est à cela que je tenais le plus.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Jésus commente la pureté de Cécile (1/2)
Jésus dit :
« Que de choses cet épisode de Cécile doit vous apprendre ! C’est un évangile de la foi. Car la foi de Cécile était encore plus grande que celle de bien d’autres vierges.
Voyez : elle va vers ses noces en me faisant confiance parce que j’ai dit : « Si vraiment vous avez de la foi, gros comme une graine de moutarde, vous direz à une montagne : déplace-toi, et il se déplacera (Matthieu 17,20 / Luc 17,6).» Elle y va avec la certitude du triple miracle d’être préservée de toute violence, d’être apôtre pour son époux païen et d’être indemne pour le moment de toute dénonciation de sa part. Sûre dans sa foi, elle fait un pas périlleux aux yeux de tous, mais pas aux siens, qui sont fixés sur moi et voient mon sourire. Et sa foi obtient ce qu’elle a espéré.
Comment marche-t-elle vers cette épreuve ? En étant fortifiée par moi. Elle se lève d’un autel pour aller à l’épreuve, non pas d’un lit. Elle ne parle pas à des hommes, elle parle à Dieu. Elle ne cherche aucun appui ailleurs qu’en moi.
Elle aimait saintement Valérien, elle l’aimait mieux que charnellement. En épouse angélique, elle veut continuer à aimer ainsi son conjoint durant toute la vraie Vie. Elle ne se borne pas à le rendre heureux ici-bas. Elle veut son bonheur éternel. Elle n’est pas égoïste. Elle lui donne ce qui est bon pour lui : la connaissance de Dieu. Elle affronte le péril à condition de le sauver. Comme une mère, elle ne se soucie pas du danger pour donner la Vie à une autre créature.
La vraie foi n’est jamais stérile. Elle suscite des ardeurs de paternité et de maternité spirituelles qui remplissent les siècles de saintes chaleurs. En ces vingt siècles, combien ne se sont-ils pas donnés eux-mêmes en eunuques volontaires (Matthieu 19,12) pour être libres d’aimer, non pas quelques infidèles, mais beaucoup, et même tous ?
Voyez combien de vierges servent de mères aux orphelins, combien d’hommes vierges en font autant à l’égard des abandonnés. Voyez combien de personnes généreuses sans habit religieux font le sacrifice de leur vie pour conduire à Dieu la plus grande des misères : les âmes qui se sont perdues et deviennent folles de désespoir et de solitude spirituelle. Regardez. Vous ne les connaissez pas. Mais moi je connais chacune d’elles et je vois en elles des bien-aimées du Père.
Cécile vous enseigne une autre chose: pour mériter de voir Dieu, il importe d’être pur. Elle l’enseigne à Valérien, mais aussi à vous. Je l’ai dit : « Bienheureux les purs, car ils verront Dieu (Matthieu 5,8).»
Être pur ne veut pas dire être vierge. Il est des vierges impures, comme des pères et des mères purs. La virginité est le fait d’être inviolé physiquement et — du moins cela devrait l’être aussi — spirituellement. La pureté est la chasteté qui perdure malgré toutes les contingences de la vie. Est pur celui qui ne pratique pas et ne satisfait pas les convoitises et les appétits de la chair. Est pur celui qui ne prend aucun plaisir aux pensées, paroles ou spectacles licencieux. Est pur celui qui, convaincu de l’omniprésence de Dieu, se comporte toujours comme s’il était au milieu de tout un public, qu’il soit seul ou avec d’autres.
Dites-moi : feriez-vous au milieu d’une place ce que vous vous permettez de faire dans votre chambre ? Diriez-vous à d’autres, que vous désirez voir garder une haute opinion de vous, ce qui vous passe par la tête ? Non, car dans la rue vous encourriez les peines des hommes et, aux yeux des autres, le mépris. Alors pourquoi agissez-vous autrement à l’égard de Dieu ? N’avez-vous pas de scrupule à lui paraître des porcs alors que vous auriez honte de le paraître aux yeux des hommes ? » […]
La Force des Martyrs dans les écrits de Maria Valtorta (Compendium)
Les Cahiers de 1944, le 22 juillet