De l’Évangile de Marc 13, 24-32
En ce temps-là, Jésus parlait à ses disciples de sa venue : « En ces jours-là, après une grande détresse, le soleil s’obscurcira et la lune ne donnera plus sa clarté ; les étoiles tomberont du ciel, et les puissances célestes seront ébranlées. Alors on verra le Fils de l’homme venir dans les nuées avec grande puissance et avec gloire. Il enverra les anges pour rassembler les élus des quatre coins du monde, depuis l’extrémité de la terre jusqu’à l’extrémité du ciel. Laissez-vous instruire par la comparaison du figuier : dès que ses branches deviennent tendres et que sortent les feuilles, vous savez que l’été est proche. De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Amen, je vous le dis : cette génération ne passera pas avant que tout cela n’arrive. Le ciel et la terre passeront, mes paroles ne passeront pas. Quant à ce jour et à cette heure-là, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, pas même le Fils, mais seulement le Père. »
De même, vous aussi, lorsque vous verrez arriver cela, sachez que le Fils de l’homme est proche, à votre porte. Mc 13, 29
« Penses-tu que le triomphe de l’Église est éloigné ? »
Le livre du Ciel Tome 6, 15 août 1904
j’ai vu à la vitesse de l’éclair toute l’Église, les guerres que doivent affronter les religieux, et les guerres dans la société. Il semblait y avoir un tumulte général. Il semblait que le Saint Père disposait de très peu de personnes religieuses pour ramener le bon ordre dans l’Église,
chez les prêtres et autres, de même que dans la société. Pendant que je voyais cela, Jésus béni me dit : « Penses-tu que le triomphe de l’Église est éloigné ? » Je répondis : « Sûrement ! Qui pourrait mettre de l’ordre au milieu de tant de bouleversements ? » Jésus reprit : « Au contraire, je te dis que c’est proche. Ça prendra un conflit, un conflit très fort. Pour abréger
les choses, je permettrai tout en même temps concernant les religieux et les laïques. Au milieu de ce conflit, de ce très grand chaos, il y aura un conflit bon et ordonné, mais tellement mortifiant que les hommes s’y trouveront comme perdus. Je leur donnerai tant de grâces et de lumière qu’ils reconnaîtront ce qui est mauvais et qu’ils embrasseront la vérité.
Je te ferai aussi souffrir à cette fin. Si, avec tout cela, ils ne m’écoutent pas, alors je te prendrai au Ciel et les choses arriveront même plus gravement et se prolongeront un peu plus. Viendra ensuite le triomphe tant désiré. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Cette génération ne passera pas avant que tout cela ne soit accompli
Jésus intervient au sujet du chapitre 24 de Matthieu, ainsi que de Marc 13, 30 et Luc 21, 32, un thème amplement repris et traité dans les épîtres des apôtres Pierre, Paul et Jean :
« Je ne me suis pas trompé quand j’ai annoncé : “ Cette génération ne passera pas avant que tout cela ne soit accompli ” (l’Antéchrist, les signes dans le ciel, la fin du monde, le retour du Christ et le jugement dernier), car je ne peux me tromper.
Ce sont ceux qui m’écoutaient (les apôtres et les disciples) qui ont mal interprété mes paroles. En mesurant et en jugeant selon les mesures et les jugements humains, ils ont compris que la génération dont je parlais était la génération commune des hommes, une courte vie. C’est ainsi qu’ils ont cru que tout allait s’accomplir quelques années après ma mort et ma résurrection.
C’est donc ce qu’ils ont enseigné, fournissant ainsi, sans le vouloir, un argument à ceux qui ne croyaient pas en moi, ou qui ne sont plus des membres vivants du Corps mystique pour démontrer que :
1. l’Evangile est une œuvre humaine ;
2. que ces hommes n’ont jamais reçu l’enseignement d’un Maître divin ;
3. que la double infusion de l’Esprit Saint n’est qu’un mensonge ;
4. (suprême blasphème) que le Christ Dieu et homme n’a pas existé, que le Verbe ne s’est pas fait chair et n’a jamais enseigné ;
5. que tout n’est qu’une fable inventée par un groupe d’hommes ;
6. que l’Eglise telle qu’elle est fondée par le Christ est un mensonge, un clan et rien de plus, un parti, une association, mais pas l’Eglise du Christ, son Corps mystique, celle qui est dépositaire et maîtresse de la vérité ;
7. que la primauté de Pierre et l’assistance de l’Esprit Saint au Vicaire du Christ dans les domaines de la foi et de la morale n’existent pas ;
8. que les sacrements ne sont que des symboles, le sacrifice de l’Autel et tous les rites une simple chorégraphie.
Les apôtres étaient des hommes, ainsi que tous les docteurs qui, depuis vingt siècles, lisent l’Evangile sans en comprendre certaines phrases-clés.
Les apôtres étaient des hommes. Ils le sont restés même après la double infusion de l’Esprit Saint, de même que ceux qui, ayant reçu la plénitude de l’Esprit Saint par leur ministère de pasteurs, ne comprennent toujours pas le sens véritable de mes paroles.
La créature est toujours imparfaite et, même entourée et pénétrée par l’éclat de la lumière de Sagesse, elle garde les brumes et les lourdeurs de sa nature humaine bornée. Son humanité, coupée de la communication directe avec Dieu, rend ses pensées fumeuses et ses jugements confus. Elle étrangle la vérité entendue : certes, la créature n’a ni la volonté ni la capacité de la détruire ou de la dissimuler – au contraire, mon serviteur désire qu’elle soit vivante et connue ‑, mais elle est mutilée, obscurcie, par la faiblesse congénitale à sa nature humaine.
Les apôtres n’ont pas compris l’esprit de mes paroles, ils les ont prises à la lettre, de sorte qu’ils ont cru que je parlais de la génération de leur temps. C’est la raison pour laquelle ils ont pensé que mon retour serait rapide.
Erreur aux conséquences dangereuses et irréparables ? Non, au contraire. Cela a servi pendant des siècles – et ça servira jusqu’à la fin – à garder éveillées les âmes, qui peuvent se comparer aux vierges sages [1]. Les autres, même sans cette erreur qui leur sert de prétexte pour combattre la vérité, auraient été, sont et seront toujours ses adversaires, et les adversaires de Dieu et de l’Eglise. Chacun tire du fond de son cœur ce qui s’y trouve ; ce n’est pas ce qui entre qui tue [2], mais ce qui pousse sur un terrain propice.
Mais écoutez-moi. Voici comment il faut comprendre ma phrase : “ Cette génération-ci (j’étais entouré d’apôtres et de disciples, c’est-à-dire de personnes qui croyaient en moi), cette génération de mes enfants, des ‘enfants de Dieu’ – puisque ceux qui croient en moi et qui m’accueillent naissent en Dieu et acquièrent de Dieu le droit d’être enfant de Dieu [3], comme le rappelle Jean au début de son évangile et dans sa première épître (4 et 5) ‑, cette génération donc ne passera pas avant que vienne la fin du monde, accompagnée de tous ses signes précurseurs et finaux. ”
S’il est vrai que, à la fin des temps, la foi sera devenue rare [4], (puisque peu auront su persévérer jusqu’au bout et résister aux doctrines des faux prophètes, des antéchrists ou des fils de Satan, comme vous préférez), il est tout aussi vrai que la foi en moi ne sera pas morte, et que l’on croira en moi sur tous les continents.
C’est pourquoi “ cette génération ”, celle des “ enfants de Dieu ”, ne sera pas passée, détruite, morte, avant mon retour.
C’est ainsi qu’il fallait ‑ et qu’il faut encore ‑ interpréter ma phrase pour la comprendre dans toute sa vérité. Et plaignez ceux qui comprennent mal, même s’ils sont apôtres ou docteurs, en vous souvenant qu’eux aussi sont encore des hommes. » Les Carnets, 3 octobre 1948
[1] Mt 25, 1-13.
[2] Mt 15, 18.
[3] Jn 1, 12-13.
[4] Lc 18, 8.