En ce temps-là, comme les pharisiens demandaient à Jésus quand viendrait le règne de Dieu, il prit la parole et dit : « La venue du règne de Dieu n’est pas observable. On ne dira pas : “Voilà, il est ici !” ou bien : “Il est là !” En effet, voici que le règne de Dieu est au milieu de vous. » Puis il dit aux disciples : « Des jours viendront où vous désirerez voir un seul des jours du Fils de l’homme, et vous ne le verrez pas. On vous dira : “Voilà, il est là-bas !” ou bien : “Voici, il est ici !” N’y allez pas, n’y courez pas. En effet, comme l’éclair qui jaillit illumine l’horizon d’un bout à l’autre, ainsi le Fils de l’homme, quand son jour sera là. Mais auparavant, il faut qu’il souffre beaucoup et qu’il soit rejeté par cette génération. »
La venue du règne de Dieu n’est pas observable. Lc 17, 20
Jésus doit abonder en toi pour te donner les matériaux bruts nécessaires à la formation d’un Royaume si saint.
Le livre du Ciel Tome 20, 2 octobre 1926
Si tu me vois taciturne, ce n’est pas à cause de toi, parce que toi et moi n’avons pas besoin de mots pour nous comprendre, nous voir c’est nous comprendre. Je me déverse tout entier en toi, et toi en moi ; et en me déversant, je verse en toi de nouvelles grâces et tu les prends, parce qu’il est nécessaire que tu sois la cause première pour former le Royaume du Fiat éternel, ce qui ne sera pas nécessaire pour celles qui n’auront qu’à vivre en lui. Avec toi, il ne s’agit pas seulement de vivre en lui, mais de le former et par conséquent, Jésus doit abonder en toi pour te donner les matériaux bruts nécessaires à la formation d’un Royaume si saint. C’est ce qui se passe également dans le bas monde : celui qui doit former un Royaume a besoin de beaucoup de moyens, de beaucoup de matériaux bruts, alors que celui qui ne veut former qu’une ville a besoin de beaucoup moins, et celui qui veut simplement y vivre peut le faire avec très peu de moyens. Les sacrifices que doit faire celui qui veut former un Royaume ne sont pas nécessaires pour celui qui prend la décision de vivre dans ce Royaume. Par conséquent, je veux que tu travailles à la formation du Royaume du Fiat suprême, et ton Jésus s’occupera du reste.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Le pharisien de tout à l’heure revient à la charge :
« Mais quand donc viendra le Règne de Dieu ? Tu n’as pas répondu…
– Quand le Christ sera sur le trône qu’Israël lui prépare, plus haut que tout trône, plus haut que ce Temple lui-même.
– Mais où est-on en train de le préparer ? Il n’y a aucun apparat… Se peut-il que Rome laisse Israël se relever ? Les aigles sont-elles donc devenues aveugles pour ne pas voir ce qui se trame ?
– Le Royaume de Dieu ne vient pas avec apparat. Seul l’œil de Dieu le voit se former, parce qu’il lit à l’intérieur des hommes. Aussi, n’allez pas chercher où se trouve ce Royaume, où il se prépare. Et ne croyez pas ceux qui vous disent : “ On conjure en Batanée, on conjure dans les cavernes du désert d’Engaddi, on conjure sur les rives de la mer. ” Le Royaume de Dieu est en vous, dans votre âme qui accueille la Loi venue des Cieux comme la loi de la vraie Patrie, la loi dont la pratique rend citoyen du Royaume. C’est pour cela qu’avant moi, Jean est venu préparer les chemins des cœurs par lesquels devait pénétrer en eux ma Doctrine. C’est par la pénitence que se sont préparés les chemins, c’est par l’amour que le Royaume se dressera et que tombera l’esclavage du péché qui interdit aux hommes le Royaume des Cieux.
– Vraiment, cet homme est grand ! Et vous dites que c’est un artisan ? » dit tout haut quelqu’un qui écoutait attentivement.
Et d’autres, juifs d’après leurs vêtements, et peut-être incités par les ennemis de Jésus, se regardent, interdits, et se tournent vers les provocateurs :
« Mais que nous avez-vous insinué ? Qui peut dire que cet homme soulève le peuple ? »
Et d’autres encore :
« Nous nous demandons ceci : s’il est vrai qu’aucun de vous ne l’a instruit, d’où tient-il une telle sagesse ? Où l’a-t-il apprise, s’il n’a jamais étudié avec un maître ? » et, s’adressant à Jésus : « Dis-nous donc où tu as trouvé cette doctrine que tu enseignes ? »
Jésus lève un visage inspiré et répond :
« En vérité, en vérité je vous dis que cette doctrine n’est pas la mienne, mais qu’elle vient de Celui qui m’a envoyé parmi vous. En vérité, en vérité je vous dis qu’aucun maître ne me l’a enseignée, et que je ne l’ai trouvée dans aucun livre vivant, ni dans aucun rouleau ou monument de pierre. En vérité, en vérité je vous dis que je me suis préparé à cette heure en écoutant le Vivant parler à mon âme. Maintenant, l’heure est venue pour moi de donner au peuple de Dieu la Parole venue des Cieux. C’est ce que je fais, et jusqu’à mon dernier soupir ; et lorsque je l’aurai exhalé, les pierres qui m’entendront et qui ne s’amolliront pas, éprouveront une crainte de Dieu plus forte que celle qu’éprouva Moïse sur le Sinaï. Et dans la crainte, avec une voix véridique, bénissant ou maudissant, les paroles de ma doctrine repoussée se graveront sur les pierres, et ne s’effaceront plus. Le signe restera, lumière pour ceux qui l’accueilleront — au moins à ce moment-là — avec amour, mais ténèbres absolues pour ceux qui ne comprendront pas, même alors, que c’est la volonté de Dieu qui m’a envoyé pour fonder son Royaume.
Au commencement de la Création, il fut dit : “ Que la lumière soit. ” Et la lumière fut dans le chaos. Au commencement de ma vie, il a été dit : “ Que la paix pour les hommes de bonne volonté soit. ” La bonne volonté, c’est celle qui fait la volonté de Dieu et ne la combat pas. Or, l’homme qui fait la volonté de Dieu et ne la combat pas, sent qu’il ne peut s’opposer à moi : il pressent en effet que ma doctrine vient de Dieu et non pas de moi-même. Est-ce que je cherche ma propre gloire ? Est-ce que je prétends être l’Auteur de la Loi de grâce et de l’ère du pardon ? Non. Je ne prends pas la gloire qui n’est pas la mienne, mais je glorifie la gloire de Dieu, Auteur de tout ce qui est bon. Or ma gloire, c’est de faire ce que le Père veut, car cela lui rend gloire. Celui qui parle en sa propre faveur pour qu’on le loue, cherche une gloire personnelle. Mais celui qui peut, même sans la chercher, obtenir la gloire des hommes pour ce qu’il fait ou dit, et qui la repousse en disant : “ Elle n’est pas mienne, créée par moi, mais elle procède de celle du Père, comme moi, je procède de lui ”, celui-là est dans la vérité ; en lui il n’est pas d’injustice, car il donne à chacun ce qui est à lui sans rien garder de ce qui ne lui appartient pas. Je suis parce que le Père m’a voulu. » Tome 7 – ch 486.6