De l’Évangile de Luc 13, 22-30
En ce temps-là, tandis qu’il faisait route vers Jérusalem, Jésus traversait villes et villages en enseignant. Quelqu’un lui demanda : « Seigneur, n’y a-t-il que peu de gens qui soient sauvés ? » Jésus leur dit : « Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. Lorsque le maître de maison se sera levé pour fermer la porte, si vous, du dehors, vous vous mettez à frapper à la porte, en disant : “Seigneur, ouvre-nous”, il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes.” Alors vous vous mettrez à dire : “Nous avons mangé et bu en ta présence, et tu as enseigné sur nos places.” Il vous répondra : “Je ne sais pas d’où vous êtes. Éloignez-vous de moi, vous tous qui commettez l’injustice.” Là, il y aura des pleurs et des grincements de dents, quand vous verrez Abraham, Isaac et Jacob, et tous les prophètes dans le royaume de Dieu, et que vous-mêmes, vous serez jetés dehors. Alors on viendra de l’orient et de l’occident, du nord et du midi, prendre place au festin dans le royaume de Dieu. Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers. »
Efforcez-vous d’entrer par la porte étroite, car, je vous le déclare, beaucoup chercheront à entrer et n’y parviendront pas. Lc 13, 24
Même si mon Cœur est très grand, tel qu’il n’a pas de limite, sa porte d’entrée est très étroite.
Le livre du Ciel Tome 3, 10 juillet 1900
En vivant pour Dieu, l’âme peut être soumise à des troubles et des amertumes, se montrer instable, sentir la pesanteur de ses passions et des interférences des choses terrestres. Pour l’âme qui vit en Dieu, c’est complètement différent. Comme elle vit dans une autre personne,
elle laisse ses propres pensées pour épouser celles de l’autre. Elle épouse son style, ses goûts et, plus encore, elle quitte sa propre volonté pour prendre celle de l’autre. Pour qu’une âme puisse vivre dans la Divinité, elle doit laisser tout ce qui lui appartient en propre, se priver
de tout et laisser ses propres passions. En un mot, tout abandonner pour tout trouver en Dieu. Quand l’âme a beaucoup grandi en légèreté, elle est capable d’entrer par la porte étroite de mon Cœur pour vivre en moi de ma Vie même. Même si mon Cœur est très grand, tel qu’il n’a pas de limite, sa porte d’entrée est très étroite. Seulement celui qui est dépouillé de tout peut y entrer. Cela est juste parce que je suis le Très Saint. Je ne permettrais à personne qui serait un étranger à ma Sainteté de vivre en moi. C’est pourquoi, ma fille, je te dis : essaie de vivre en moi et tu posséderas le paradis anticipé. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Soyez de vrais chrétiens
Jésus dit :
“Il est inutile de se laisser saisir d’horreur face à certaines manifestations actuelles. Elles sont le fruit de votre intérieur.
Je l’ai dit : ‘C’est du cœur que sortent les pensées mauvaises et les mauvais sentiments, et ce sont eux qui contaminent’. J’ai dit aussi que chaque être humain se reconnaît à ses œuvres et que, comme on ne peut cueillir des fruits sucrés sur un prunier sauvage, ainsi on ne peut tirer des actes honnêtes de quelqu’un dont l’intérieur est malhonnête. La malhonnêteté ne consiste pas seulement à voler, à mentir, à nuire au prochain. C’est malhonnêteté que de manquer à ses devoirs envers Dieu, de lui voler ce respect aimant que l’être humain doit à son Créateur. C’est malhonnêteté que de se servir de ses dons pour de mauvaises actions. Tous ses dons, et en particulier le don de la vie.
Maintenant regarde et juge par toi-même le mauvais usage que vous faites de la vie que vous donne le Père. Regarde et juge le mauvais usage que vous faites de votre corps dans lequel respire l’âme, temple réservé à Dieu, où réside l’esprit qui devrait se consacrer à comprendre la Loi de Dieu, comme le cœur devrait s’occuper à l’aimer et à la pratiquer.
Au lieu de cela, que faites-vous ? Vous résistez aux voix du Seigneur, aux souhaits du Seigneur, aux commandements du Seigneur, à la volonté du Seigneur. Tels des béliers sauvages, vous opposez votre dureté et votre révolte – deux cornes bien pointues – à chaque invitation de Dieu. Vous vous ruinez, mais vous continuez à résister.
Et vous vous dites chrétiens ? Non, vous ne l’êtes pas. Moi, le Christ, je ne vous ai pas enseigné la révolte, la désobéissance, la luxure, la cruauté, l’idolâtrie. Je vous ai enseigné tout le contraire. Je vous ai montré comment vous servir de la vie, je vous ai expliqué que vous êtes les temples de Dieu qui veut vivre en vous, qui aime vivre en vous bien plus que dans les temples somptueux, lesquels ne sont faits que de pierre et de marbre.
Non, Dieu ne veut pas de ces demeures faites par la main de l’homme. C’est vous qu’il veut, vous qu’il a faits de sa main, vous qui êtes des temples de sang et d’âme, vous que mon Sang a revêtus de pourpre immortelle et purifiés comme de précieux autels. Voilà ce que Dieu veut pour revenir vivre dans une paix aimante avec vous.
Ne persistez pas sur le dur chemin que vous avez entrepris et qui vous mène à la ruine. Soyez de vrais chrétiens et non des chrétiens en paroles seulement. Que mon signe soit vraiment gravé dans les fibres vivantes de votre cœur, non sur le fronton des temples vides où vous ne venez pas prier ou vous y venez l’âme troublée par toutes vos vaines préoccupations et les fermentations de vos instincts inférieurs.
Ouvrez votre cœur à l’Amour, mes enfants. C’est cela qui vous manque le plus. Vous n’avez pas de charité envers Dieu, envers le prochain, envers vous-mêmes. Oui, envers vous aussi, car vous tuez votre âme.
N’oubliez jamais que les tentations sont inévitables, mais elles ne font pas le mal. Le mal, c’est vous qui le faites quand vous leur cédez. Et ne dites pas qu’elles sont plus fortes que vous. Non. Le Père donne en fonction de ce que vous pouvez donner. La tentation exige 10 de force pour qu’on y résiste ? Dieu vous en donnera 10 et même plus. Le problème, c’est que vous ne cessez de désirer céder au mal. Et que peut alors Dieu si vous détruisez les forces divines par votre volonté perverse et si vous vous abandonnez au baiser de la tentation ?
Ce faisant, vous mettez votre âme dans un étau mortel, et c’est d’une âme malade ou mourante que sortent ces sentiments qui vous étonnent. Mais il n’en peut-être autrement. L’odeur fétide de la mort émane d’un corps corrompu. Les manifestations du péché proviennent des âmes corrompues.” Les Cahiers de 1943, 31 août