Mardi 15 octobre 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

SAINTE THÉRÈSE D’AVILA (1515-1582) ELLE RÉFORMA L’ORDRE DU CARMEL

De l’Évangile de Luc 11, 37-41
En ce temps-là, pendant que Jésus parlait, un pharisien l’invita pour le repas de midi. Jésus entra chez lui et prit place. Le pharisien fut étonné en voyant qu’il n’avait pas fait d’abord les ablutions précédant le repas. Le Seigneur lui dit : « Bien sûr, vous les pharisiens, vous purifiez l’extérieur de la coupe et du plat, mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Donnez plutôt en aumône ce que vous avez, et alors tout sera pur pour vous. » 

 

Mais à l’intérieur de vous-mêmes vous êtes remplis de cupidité et de méchanceté. Insensés ! Celui qui a fait l’extérieur n’a-t-il pas fait aussi l’intérieur ? Lc 39-40
Pour protéger cette maison, il faut un gardien qui veille sur tout, à l’intérieur et à l’extérieur; c’est la crainte de Dieu…

 

Le livre du Ciel Tome 2, 29 octobre 1899
Dès que l’âme s’est dépouillée de tout, j’y entre. Et avec elle, nous construisons une maison. Les fondations s’appuient sur l’humilité. Plus elles sont profondes, plus les murs seront solides et élevés. Les murs sont faits des pierres de la mortification. Et ils sont cimentés avec l’or pur de la charité. Quand les murs sont érigés, Moi, comme un peintre expert, J’y applique une excellente peinture constituée des mérites de ma Passion et des magnifiques couleurs fournies par mon sang. Cette peinture sert de protection contre la pluie, la neige et tout choc. Ensuite, viennent les portes. Pour qu’elles soient solides comme le bois et préservées contre les termites, il faut le silence qui tue les sens extérieurs. Pour protéger cette maison, il faut un gardien qui veille sur tout, à l’intérieur et à l’extérieur; c’est la crainte de Dieu qui protège contre toute intempérie. La crainte de Dieu sera la gardienne de la maison, incitant l’âme à agir, non par crainte d’être punie, mais par crainte d’offenser le maître de la maison. Cette sainte crainte ne doit servir qu’à inciter l’âme à tout faire pour plaire à Dieu et à rien d’autre. Cette maison devra être décorée de trésors formés de saints désirs et de larmes. Tels furent les trésors de l’Ancien Testament. Dans l’accomplissent de leurs souhaits, ils trouvèrent la consolation Dans la souffrance, ils trouvèrent la force. Ils misaient tout sur l’attente du Rédempteur à venir sur ce point de vue, ils étaient des athlètes. Une âme sans désir est presque morte. Tout l’ennuie l’agace et la rend maussade, y compris les vertus. Elle n’aime absolument rien et marche dans la voie du bien en se traînant. Pour l’âme remplie de désirs, c’est tout le contraire : rien ne lui pèse, tout est joie; elle a des ailes et apprécie tout, même la souffrance. Les choses désirées sont aimées. En les aimants, on y trouve ses délices.
Même avant que la maison soit construite, on doit entretenir le désir. Les pierres précieuses les plus coûteuses de ma vie furent formées par la souffrance, la souffrance pure. Puisque l’hôte unique de cette maison sera le Donateur de tout bien, Il l’investit de toutes les vertus, Il La parfume avec les plus suaves odeurs. De belles fleurs y dégagent leur fragrance. Il y fait résonner une mélodie céleste des plus agréables. On y respire un air de paradis. »


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
L’âme, citerne de grâce
Jésus dit :
“Dans les pays d’Orient, il n’est pas inusité de trouver de grandes citernes d’eau situées justement à des endroits si arides qu’on s’étonne d’y trouver autant d’eau. Elles sont alimentées par des veines secrètes, enfouies sous le sable ou les roches calcaires qui distillent depuis des siècles cette richesse bénie dans d’énormes réservoirs séculaires. Tout autour il y a des palmiers et d’autres plantes, bien vertes car elles bénéficient de l’humidité que dégage le sol. Cette végétation garde l’eau fraîche et la protège du soleil brûlant qui dessèche tout dans les environs.
Les citernes sont la bénédiction des déserts. La bonté du Créateur a mis ces veines d’eau dans les profondeurs du sol par pitié des humains et il continue de les alimenter depuis le premier jour de la Terre.
Les caravanes affluent à ces citernes, les animaux du désert y accourent, et il n’est pas rare qu’un petit village s’élève tout près dans la fraîcheur de l’oasis, village dont on peut dire qu’il vit grâce à l’eau qui y coule.
Je vais maintenant tirer une comparaison pour l’âme. La citerne qui recueille les eaux pour son bien et le bien d’autrui est l’âme qui sait accueillir la grâce qui coule en elle, intarissable, par la bonté de Dieu. Sa propre vie et celle des autres, qui sont en contact avec elle, en profitent et deviennent luxuriantes de fruits éternels, tandis que les plus déshérités, les malheureux qui ne savent pas faire bon usage de la grâce, les prodigues qui la gaspillent, les coupables qui la perdent peuvent, au contact de cette âme, s’en nourrir, s’en abreuver et réfléchir à combien douce est l’eau du Seigneur; ils sont portés à répéter le cri de la Samaritaine : ‘Seigneur, donne-moi de cette eau’.
Crois qu’en vérité, si quelqu’un me demandait à boire, je lui donnerais tout de suite, fût-il le plus grand des pécheurs, l’eau vive de la grâce.
Mais une réflexion s’impose. Qu’arriverait-il si l’eau que distillent les profondeurs de la terre trouvait une citerne aux bords endommagés ? L’eau déborderait et se perdrait dans le sol, formant de la boue dont ne jouiraient que les animaux visqueux et les insectes nuisibles. Les gens de ces contrées arides prennent grand soin de leurs citernes et ils en réparent les érosions pour que pas même une goutte du précieux élément ne se perde.
Pour que la grâce remplisse ton âme, fais bien attention à ce que rien n’endommage ton esprit. Les défaillances de la fidélité à la grâce sont autant d’attentats à l’intégrité de la citerne mystique dans laquelle je verse sans cesse l’eau qui jaillit d’une source de vie et qui donne la vie. Donc, grande attention et grande fidélité.
De plus, grande humilité. Les plantes vertes qui poussent avec luxuriance grâce à l’humidité du sol et qui servent à garder l’eau fraîche, empêchant le soleil de la faire évaporer, sont l’humilité : elle se fait luxuriante dans l’âme qui sait cultiver la grâce et sa luxuriance empêche le soleil de l’orgueil de consumer l’eau si précieuse.
Et puis, grande charité. La citerne ne vit pas pour elle-même. Elle vit pour les autres, elle a été créée pour les autres. Autrement son existence serait inutile. L’âme que je comble de mes dons de grâce doit se réjouir que tous viennent puiser en elle. Les Cahiers de 1943, 21 juin