Samedi 12 octobre 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Evangile de Luc 11, 27-28
En ce temps-là, comme Jésus était en train de parler, une femme éleva la voix au milieu de la foule pour lui dire : « Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Alors Jésus lui déclara : « Heureux plutôt ceux qui écoutent la parole de Dieu, et qui la gardent ! »

 

« Heureuse la mère qui t’a porté en elle, et dont les seins t’ont nourri ! » Lc 11, 27
En m’allaitant au lait très pur de son sein virginal par lequel elle me nourrissait, je tétais au sein immense de mon Fiat.

 

Le livre du Ciel Tome 28, 18 octobre 1930
Fille de mon Vouloir, la valeur des actes de ma céleste Mère était telle parce qu’ils sortaient du sein immense de ma Divine Volonté, par où elle possédait son Royaume, sa vie. Il n’y avait pas en elle de mouvement, d’acte, de respiration ou de battement de cœur qui ne fût
rempli du Vouloir suprême au point d’en déborder. Les tendres baisers qu’elle me donnait sortaient de cette fontaine. Les chastes étreintes avec lesquelles elle embrassait mon Humanité infantile contenaient l’immensité de mon Vouloir suprême. En m’allaitant au lait très pur de son sein virginal par lequel elle me nourrissait, je tétais au sein immense de mon Fiat. Dans ce lait, je tirais les joies infinies de mon Fiat, son indescriptible douceur, la nourriture, la substance, la croissance de mon Humanité, de l’immense abîme de ma Divine Volonté. Ainsi, dans ses baisers, je sentais l’éternel baiser de mon Vouloir qui, lorsqu’il accomplit un acte, ne cesse jamais son action. Dans ses embrassements, je sentis m’embrasser une immensité divine. Par ma Volonté qui la comblait toujours, dans son lait, elle me nourrissait divinement et humainement, et elle me rendait les joies célestes et les contentements de mon divin Vouloir. Si la Reine souveraine n’avait pas eu en son pouvoir une Divine Volonté, je n’aurais pas été satisfait de ses baisers, de son amour, de ses
embrassements et de son lait. Mon Humanité tout au plus aurait était satisfaite. Mais ma Divinité, le Verbe du Père, qui contenait l’infini et l’immensité en mon pouvoir, voulait des baisers infinis, des embrassements immenses, un lait comblé de joies et de douceurs divines. C’est ainsi seulement que j’étais satisfait : que ma Mère, possédant ma Divine Volonté, pût mes donner des baisers, des embrassements, de l’amour et tous ses actes qui me donnaient de
l’infini.


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Le Seigneur est avec vous
Jésus dit :
“ ‘Le Seigneur est avec toi’.
Le Seigneur est toujours avec l’âme qui est dans la grâce. Dieu ne s’éloigne même pas quand le Tentateur s’approche. Dieu s’éloigne seulement quand la créature cède au Tentateur et corrompt son âme. Alors Dieu se retire, car il ne peut cohabiter avec l’Ennemi. Il se retire et, comme un Père, non dédaigneux mais affligé, il attend que vienne la contrition dans le cœur de la créature et qu’elle renoue le lien d’amour avec le Père.
Dieu voudrait toujours être avec vous. Si tous vos anges, aussi nombreux que les étoiles dans le ciel, pouvaient vous saluer avec les paroles : ‘Le Seigneur est avec toi’, la joie de votre Seigneur serait complète, puisque nous désirons être avec vous et nous vous avons créés pour cela.
Marie était avec Dieu et Dieu était avec Marie. Les deux perfections s’attiraient et s’unissaient dans un incessant mouvement d’affection. La perfection infinie de Dieu descendait, avec une joie inconcevable à vous mortels, pour posséder cette créature. La perfection humaine de Marie, seule fille de parents humains qui ait jamais été parfaite, se lançait à la rencontre de la perfection divine pour trou­ver le moyen de vivre.
Oui, être avec Dieu était la vie de Marie et, à l’heure atrocement déchirante du Calvaire et du Sépulcre, quand les Cieux se refermèrent sur le Mourant et la Transpercée, la privation de Dieu fut, des sept épées, la plus brûlante et la plus tranchante, touche suprême à l’édifice de douleur exigé par la Rédemption.
J’ai atteint le sommet de la douleur totale de Gethsémani à la neu­vième heure; Marie a atteint le sommet de la douleur, totale en elle aussi, même si elle n’a pas été matériellement crucifiée, du Calvaire au moment de la Résurrection. Et cette suprême douleur n’a qu’une cause : la privation de l’union avec Dieu.
Ça devrait être la même chose pour vous aussi. Mais désormais, l’être humain trouve pénible l’union avec nous et il ne sent pas combien il est misérable lorsqu’il est privé de nous. Malheur, cécité, folie, mort, voilà ce qu’est la perte de l’union avec votre Seigneur. Et vous n’y pensez jamais!
Si vous perdez quelques monnaies, un objet, la santé, un emploi, un animal, vous vous mettez en branle pour les retrouver et vous employez tous les moyens humains et surnaturels pour y réussir. Oui, pour trouver quelque chose de limité et de caduc, vous savez prier. Mais quand vous perdez Dieu, vous ne le cherchez pas. Vous ne vous adressez pas à mes Saints pour qu’ils vous aident à retrouver la voie de Dieu, vous n’employez pas les soins humains pour freiner vos impulsions. La perte de l’union avec Dieu vous paraît une chose de peu d’importance. Et c’est la chose essentielle.
Marie ne se sépara jamais de Dieu. Leurs esprits restèrent fondus en une étreinte d’amour qui eut son couronnement au Ciel. Cette union fut la principale force de Marie, en tant que fille d’Adam, car elle y trouvait la cuirasse pour se rendre intouchable à la morsure du Tentateur.
Ce n’est pas que celui qui est avec Dieu ne voie pas le mal, lequel recouvre, tel un vêtement crasseux ou une maladie répugnante, tant de créatures. Il le voit, même qu’il le voit avec une plus grande netteté que beaucoup d’autres, mais cette vue ne le corrompt pas. Le mal n’entre pas par les yeux pour chatouiller les instincts qui couvent dans la chair ou les mauvais penchants de l’esprit. Cela n’arrive que chez ceux qui, séparés de Dieu, ont l’Ennemi pour hôte en eux-mêmes.
Celui qui est uni à Dieu est saturé de Dieu, et tout ce qui n’est pas Dieu reste à la surface, tel un petit vent qui ride légèrement la surface de l’esprit et n’entre pas bouleverser l’intérieur. Ce n’est pas tout. Celui qui est uni à Dieu, vraiment uni à lui, au lieu d’absorber l’extérieur en lui, propage son intérieur sur ses proches, c’est-à-dire qu’il propage le Bien, Dieu.
Oui, c’est vraiment comme cela : celui qui est avec Dieu a un pouvoir de rayonnement, bien plus puissant que celui de beaucoup de corps de l’univers sur lesquels l’esprit humain a peiné et élevé un monument d’orgueil. Et surtout, il a un pouvoir surnaturellement utile, puisque celui qui porte le Saint des saints en soi, et vit de lui, le communique aux autres. C’est cela qui fait dire: ‘C’est un saint’.
Marie a possédé l’union avec Dieu à la perfection, et elle a tendu de toutes ses forces à se fondre à lui toujours davantage. On pourrait dire que Marie s’anéantit en Dieu tant elle vécut seulement de lui.
J’ai dit : ‘Marie trouva en cela la principale force pour se rendre intouchable’. N’allez pas comprendre les choses de travers. Marie, la très humble, n’osait pas le moins du monde se penser la créature parfaite. Elle ignorait son destin et sa nature immaculée. Elle connut le mystère aux paroles de Gabriel et dans l’étreinte nuptiale avec l’Esprit Eternel. Mais, durant sa jeunesse, période pleine de pièges, elle trouva la force, je le répète, dans l’union avec Dieu. Elle voulut la trouver à tout prix car elle aurait préféré mourir cent fois plutôt que de sortir un seul instant du halo de Dieu.
Je voudrais que mes bien-aimés en particulier, puis les autres, au lieu de s’adonner à un grand nombre de pratiques plus ou moins pieuses, tendent à la pratique souveraine de l’union avec moi. La prière, la vraie, vous serait alors facile, le cœur enflammé, le corps chaste, la pensée honnête: tout en vous deviendrait saint et bon, et la Terre connaîtrait des jours nouveaux où les anges pourraient saluer les humains avec ces mots: ‘Le Seigneur est avec vous’.”
Les Cahiers de 1943, 5 septembre