Un jour de sabbat, Jésus était entré dans la synagogue et enseignait. Il y avait là un homme dont la main droite était desséchée. Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; ils auraient ainsi un motif pour l’accuser. Mais lui connaissait leurs raisonnements, et il dit à l’homme qui avait la main desséchée : « Lève-toi, et tiens-toi debout, là au milieu. » L’homme se dressa et se tint debout. Jésus leur dit : « Je vous le demande : Est-il permis, le jour du sabbat, de faire le bien ou de faire le mal ? de sauver une vie ou de la perdre ? » Alors, promenant son regard sur eux tous, il dit à l’homme : « Étends la main. » Il le fit, et sa main redevint normale. Quant à eux, ils furent remplis de fureur et ils discutaient entre eux sur ce qu’ils feraient à Jésus.
Les scribes et les pharisiens observaient Jésus pour voir s’il ferait une guérison le jour du sabbat ; Lc 6,7
Ils restent dans l’obscurité et peuvent souffrir la disgrâce des pharisiens…
Le livre du Ciel Tome 28, 9 juillet 1930
Ma fille, n’aie pas peur. Ma façon d’agir est toujours pure et sainte –quoi que je fasse, même si elle paraît étrange aux créatures parce que toute sainteté n’est pas dans la façon d’agir extérieure, mais sort de la fontaine de sainteté intérieure et des fruits que produit ma façon d’agir. Si les fruits sont saints, pourquoi vouloir juger la manière ? J’ai aimé ma manière, et par conséquent je l’ai utilisée. C’est à son fruit que l’on juge l’arbre –pour savoir s’il est bon, médiocre ou mauvais. Et à mon très grand regret, au lieu de juger les fruits, ils ont jugé l’écorce de l’arbre et peut-être pas même la substance et la vie de l’arbre lui-même. Les pauvres ! Que peuvent-ils comprendre en ne regardant que l’extérieur de mon action sans examiner les fruits qu’elle a produits ? Ils restent dans l’obscurité et peuvent souffrir la disgrâce des pharisiens qui, ne regardant que l’écorce de mes œuvres et de mes paroles et non la substance des fruits de ma vie, sont restés aveugles et ont fini par me donner la mort. Ainsi, un jugement est rendu sans avoir imploré l’aide de l’auteur et dispensateur des lumières, et sans consulter celui qu’ils jugent si facilement ! Et quel mal ai-je fait, et quel mal as-tu reçu lorsque je déversais de ma bouche dans la tienne la petite fontaine qui sortait de la source de mon amertume et de ce que les créatures me donnaient ? Je n’ai pas déversé en toi le péché, mais une partie de ses effets. Tu as ainsi ressenti l’intensité de l’amertume, de la nausée, et combien le péché est laid. Et en ressentant ces effets, tu as abhorré le péché et compris combien Jésus souffre. Et tu as transmué ton être, et même toutes les gouttes de ton sang en réparation pour ton Jésus.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais le pharisien Joachim découvre un homme dans la foule et lui indique par des signes et le regard de venir au premier rang. C’est un homme d’environ cinquante ans ; il a un bras atrophié devenu beaucoup plus petit que l’autre, y compris la main, car l’atrophie a détruit les muscles.
Jésus l’aperçoit et voit tout ce qu’on a combiné pour le lui montrer. Une expression de dégoût et de compassion passe sur son visage comme un éclair – mais elle est bien visible –. Néanmoins, il ne dévie pas le coup. Au contraire, il fait face à la situation avec fermeté.
« Viens ici, au milieu » ordonne-t-il à l’homme.
Quand il l’a devant lui, il se tourne vers les pharisiens et leur dit :
« Pourquoi me tentez-vous ? N’ai-je pas tout juste fini de parler contre les pièges et la haine ? Et vous, ne venez-vous pas de dire : “ Nous ne commettons pas ce péché ” ? Vous ne répondez rien ? Répondez au moins à ceci : est-il permis de faire du bien ou du mal le jour du sabbat ? Est-il permis de sauver ou d’ôter la vie ? Vous ne répondez pas ? Moi, je vais répondre pour vous, et en présence de tout le peuple qui jugera mieux que vous, parce qu’il est simple et sans haine ni orgueil. Il n’est permis de faire aucun travail le sabbat. Mais, tout comme il est permis de prier, de même il est permis de faire du bien, car le bien est une prière plus grande encore que les hymnes et les psaumes que nous avons chantés. En revanche, ni le sabbat, ni un autre jour, il n’est permis de faire le mal. Or vous, vous l’avez fait, en manœuvrant pour avoir ici cet homme qui n’est même pas de Capharnaüm et que vous avez fait venir depuis deux jours, car vous saviez que j’étais à Bethsaïde et vous deviniez que j’allais venir dans ma ville. Et vous l’avez fait pour essayer de me mettre en accusation. Vous commettez ainsi le péché de tuer votre âme au lieu de la sauver. Mais, en ce qui me concerne, je vous pardonne et je ne décevrai pas la foi de cet homme que vous avez fait venir en lui affirmant que j’allais le guérir, alors que vous vouliez me tendre un piège. Lui, il n’est pas coupable, car il est venu sans autre intention que celle de guérir. Donc, que cela soit. Homme, étends ta main et va en paix. »
L’homme obéit et sa main redevient saine, comme l’autre. Il s’en sert tout aussitôt pour attraper un pan du manteau de Jésus et le baiser en lui disant :
« Tu sais que je ne connaissais pas leur véritable intention. Si je l’avais sue, je ne serais pas venu : j’aurais préféré garder ma main morte plutôt que de m’en servir contre toi. Ne m’en veux donc pas.
– Va en paix, homme. Je sais la vérité, et je n’ai que bienveillance à ton égard. »
La foule sort en faisant des commentaires et Jésus sort en dernier avec les onze apôtres. Tome 4 – ch 263.4