Vendredi 6 septembre 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 5, 33-39
En ce temps-là, les pharisiens et les scribes dirent à Jésus : « Les disciples de Jean le Baptiste jeûnent souvent et font des prières ; de même ceux des pharisiens. Au contraire, les tiens mangent et boivent ! » Jésus leur dit : « Pouvez-vous faire jeûner les invités de la noce, pendant que l’Époux est avec eux ? Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront. » Il leur dit aussi en parabole : « Personne ne déchire un morceau à un vêtement neuf pour le coudre sur un vieux vêtement. Autrement, on aura déchiré le neuf, et le morceau qui vient du neuf ne s’accordera pas avec le vieux. Et personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres ; autrement, le vin nouveau fera éclater les outres, il se répandra et les outres seront perdues. Mais on doit mettre le vin nouveau dans des outres neuves. Jamais celui qui a bu du vin vieux ne désire du nouveau. Car il dit : “C’est le vieux qui est bon.” » 

 

“Mais des jours viendront où l’Époux leur sera enlevé ; alors, en ces jours-là, ils jeûneront.” Lc 5, 35
Sans lui, je suis dans le jeûne, sans force, sans chaleur et sans vie.

 

Le livre du Ciel Tome 34, 5 janvier 1936
Ma pauvre et petite volonté ressent le besoin extrême du divin Vouloir. Sans lui, je suis dans le jeûne, sans force, sans chaleur et sans vie. Je sens la mort à chaque instant parce qu’il n’y a personne d’autre pour me nourrir de sa vie. C’est pourquoi je répète : « J’ai faim. Viens ô Divine Volonté me donner ta vie et me rassasier de toi, sinon je vais mourir. » Je délirais en voulant sentir en moi la plénitude de la Divine Volonté lorsque mon doux Jésus, répétant en moi sa brève visite, toute bonté, me dit : Ma bienheureuse fille, ton délire, ta faim, ton besoin extrême de vouloir sentir la vie de ma Volonté à chaque instant sont pour moi des blessures au Cœur, des larmes d’amour qui me forcent à courir, à voler vers toi pour faire grandir en toi la vie de ma Volonté. Tu dois savoir que lorsque la créature veut faire ma Volonté pour qu’elle vive et émette ses actes dans la créature, elle appelle son Créateur qui se sent appelé par la puissance de son propre Vouloir dans la créature, ce qu’il ne peut refuser ni retarder le moindrement. Au contraire, comme nous ne nous laissons jamais vaincre en amour, dès que nous voyons qu’elle va nous appeler, nous ne lui en laissons pas le temps, nous l’appelons et elle accourt dans notre Être divin comme en son propre centre, elle se jette dans nos bras et nous la pressons contre nous pour la transformer en nous, dans un accord parfait entre Créateur et créature. Et notre enthousiasme d’amour est si grand que nous l’aimons d’un amour nouveau et redoublé. Mais ce n’est pas assez ; nous lui donnons une communication avec notre Être suprême afin de nous faire aimer par elle d’un amour nouveau et redoublé, et si tu savais ce que signifie être aimé par Dieu d’un amour nouveau et redoublé, et pouvoir aimer d’un amour nouveau et redoublé. Ces merveilles et ces prodiges n’existent que dans notre Divine Volonté. Dieu s’aime lui-même dans la créature, tout est sien.


Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Une autre question, Maître : pourquoi les disciples de Jean font-ils de grands jeûnes et pas les tiens ? Nous ne disons pas que tu ne dois pas manger. Même le prophète Daniel fut saint aux yeux de Dieu, tout en étant un grand de la cour de Babylone, or toi tu es plus grand que lui. Mais eux…
       – Bien souvent, ce qu’on n’obtient pas par le rigorisme, on l’obtient par la cordialité. Il y a des personnes qui ne viendraient jamais au Maître, c’est donc au Maître d’aller à eux. D’autres viendraient volontiers au Maître, mais ils ont honte de le faire au milieu de la foule. Vers eux aussi le Maître doit aller. Et puisqu’ils me disent : “ Sois mon hôte pour que je puisse te connaître ”, j’y vais, sans tenir compte du plaisir d’une table opulente, ni des conversations qui me sont tellement pénibles, mais encore et toujours de l’intérêt de Dieu. Voilà pour moi. Et puisque souvent au moins une des âmes que j’aborde de cette façon se convertit — or toute conversion est une fête nuptiale pour mon âme, une grande fête à laquelle prennent part tous les anges du Ciel et que bénit le Dieu éternel — mes disciples aussi, en tant qu’amis de Moi-l’Epoux, jubilent avec leur ami l’Epoux. Voudriez-vous voir vos amis dans la peine pendant que moi je jubile ? Pendant que je suis avec eux ? Mais un temps viendra où ils ne m’auront plus avec eux. Alors ils feront de grands jeûnes.
       A temps nouveaux, nouvelles méthodes. Jusqu’à hier, auprès de Jean-Baptiste, c’était la cendre de la Pénitence. Aujourd’hui, dans mon aujourd’hui, c’est la douce manne de la Rédemption, de la Miséricorde, de l’Amour. Les méthodes anciennes ne pourraient se greffer sur mon action, comme mes méthodes n’auraient pu être mises en œuvre alors, ne serait-ce qu’hier, puisque la Miséricorde n’était pas encore sur la terre. Maintenant, elle y est. Ce n’est plus le prophète, mais le Messie qui est sur la terre, lui à qui tout a été remis par Dieu. A chaque temps correspond ce qui lui est utile. Personne ne coud un morceau d’étoffe neuve sur un vieux vêtement, parce que autrement – et surtout au moment du lavage – l’étoffe neuve rétrécit et déchire l’ancienne étoffe, si bien que la déchirure s’élargit encore. De la même façon, personne ne met du vin nouveau dans de vieilles outres parce que autrement le vin fait éclater les outres incapables de supporter le bouillonnement du vin nouveau, si bien que celui-ci se répand hors des outres qu’il a crevées. Mais on met le vin vieux qui a déjà travaillé dans de vieilles outres, et le vin nouveau dans des outres neuves. Car une force doit être équilibrée par une autre qui doit lui être égale. Il en est ainsi maintenant. La force de la nouvelle doctrine impose des méthodes nouvelles pour sa diffusion. Et moi, qui sais, je les emploie. Tome 2 – ch 159.5