Vendredi 26 juillet 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

SAINT ANNE ET JOACHIM-PARENTS DE LA VIERGE MARIE

De l’Évangile de Matthieu 13, 18-23
En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Écoutez ce que veut dire la parabole du semeur. Quand quelqu’un entend la parole du Royaume sans la comprendre, le Mauvais survient et s’empare de ce qui est semé dans son cœur : celui-là, c’est le terrain ensemencé au bord du chemin. Celui qui a reçu la semence sur un sol pierreux, c’est celui qui entend la Parole et la reçoit aussitôt avec joie ; mais il n’a pas de racines en lui, il est l’homme d’un moment : quand vient la détresse ou la persécution à cause de la Parole, il trébuche aussitôt. Celui qui a reçu la semence dans les ronces, c’est celui qui entend la Parole ; mais le souci du monde et la séduction de la richesse étouffent la Parole, qui ne donne pas de fruit. Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend : il porte du fruit à raison de cent, ou soixante, ou trente pour un. » 
Celui qui a reçu la semence dans la bonne terre, c’est celui qui entend la Parole et la comprend. Mt 13, 23
Pour donner, nous nous servons de la parole ; et l’homme, pour recevoir, doit savoir ce que nous avons dit et fait avec notre parole.

 

Le livre du Ciel Tome 24, 4 avril 1928
Ma fille, pour former la plus petite chose, les créatures ont besoin de matière première, de travail, et doivent procéder par étapes ; mais Dieu, ton Jésus, n’a besoin de rien pour créer et former les plus grandes œuvres et l’univers entier. Pour nous, la parole est tout. L’univers tout entier n’a-t-il pas été créé par une seule parole ? Et pour que l’homme puisse jouir de l’univers tout entier, il suffisait de le connaître. Telles sont les voies de notre sagesse : pour
donner, nous nous servons de la parole ; et l’homme, pour recevoir, doit savoir ce que nous avons dit et fait avec notre parole. En fait, si un peuple ne connaît pas toutes les variétés des plantes répandues sur toute la terre, il ne peut pas profiter ni être le propriétaire des fruits de ces plantes, parce que dans notre Parole, il n’y a pas seulement la puissance créatrice, mais unie à celle-ci, se trouve la puissance communicative –la puissance de communiquer aux créatures tout ce que nous avons dit et fait. Mais si elles ne le savent pas, rien ne leur est
donné. Qu’est-ce que l’homme a ajouté afin de jouir de la lumière du soleil et d’en recevoir les effets ? Rien. Et il n’a rien ajouté non plus à l’eau qu’il boit, au feu qui le réchauffe et à toutes les autres choses créées par moi. Cependant,il avait besoin de les connaître, sinon cela
aurait été pour lui comme si elles n’existaient pas. La connaissance est porteuse de la vie de notre acte et de la possession de nos biens pour les créatures. C’est pourquoi les connaissances sur ma Volonté ont la vertu de former son Royaume parmi les créatures, car tel était notre dessein en les manifestant. 

 

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
La parabole du semeur appliquée aux méfaits du rationalisme.
Jésus dit :
[…] “Maria, écris une fois de plus l’explication de la parabole du semeur. Je vais te la dicter pour une catégorie spéciale de personnes dont l’erreur m’attriste. Erreur d’imprudence chez les uns, erreur d’or­gueil chez les autres, erreur de révolte chez d’autres encore et de scandale dans une autre catégorie.
La parabole dit qu’une partie de la semence tomba sur le chemin et fut picorée par les oiseaux. La seconde partie tomba sur la pierre et prit racine, mais sécha en peu de temps par manque d’humidité. La troisième tomba dans les ronces et mourut étouffée. La quatrième, tombée dans un bon terrain, fructifia à divers degrés.
La Parole de Dieu est semence de vie éternelle. Mais la Parole est entravée de toute part et par beaucoup de choses. Je laisse de côté toutes ces choses pour parler uniquement d’une d’entre elles, aussi meurtrière, je dirais, et peut-être plus, que le péché lui-même. Et que les petits esprits ne se scandalisent pas si je dis qu’elle est peut-être plus meurtrière que le péché : c’est la vérité.
Le pécheur dont l’esprit n’est pas rongé par le rationalisme a quatre-vingt-dix chances sur cent de savoir accueillir la Parole et de retrouver la Vie. Le rationaliste n’en a que dix, et même moins, de conserver sa capacité de salut par la Parole.
Le rationalisme est pire que les mauvaises herbes. Quand on verra son œuvre, au moment où on saura tout de la Terre et des humains, on pourra constater que cette hérésie a été la plus pernicieuse, car elle est la plus subtile et la plus pénétrante. Elle est comme un gaz. Vous l’absorbez et il vous tue, mais vous ne le voyez pas et vous n’en sentez pas l’odeur, ou bien, l’odeur en étant agréable, vous l’aspirez avec plaisir. Il en va de même pour le rationalisme.
Les grandes hérésies ont eu deux aspects positifs : d’abord, elles naquirent d’une foi. Erronée tant que vous voudrez, digne de con­damnation, mais néanmoins une foi. Elles ont donc produit leurs martyrs, leurs larmes, leurs luttes pour s’affirmer, et des esprits droits les ont embellies au cours des siècles de lumières de sainteté dont la seule faute est d’avoir fleuri sur un mauvais arbre non greffé au Christ. Le deuxième aspect positif des hérésies, c’est le grand bruit qui se fit autour d’elles, de sorte que si l’on ne voulait pas y souscrire, on savait quoi faire. Les luttes mêmes avec l’Eglise et les Etats étaient un signal pour les catholiques et constituaient une frontière au-delà de laquelle on n’allait que sciemment.
Ceci manque au rationalisme et il pénètre inaperçu même là où l’on ne pense pas qu’il puisse entrer. Il s’insinue comme un serpent par mille ouvertures. Il se revêt d’apparences licites, admirables en fait, et agit sous leur couvert, mais contre elles. C’est un virus. Quand on s’en rend compte, il s’est déjà répandu dans le sang et on s’en débarrasse difficilement.
La réaction du péché dans le rayon de ma Miséricorde est violente. Mais celle du rationalisme est nulle. Tel un miroir ardent, il rend la voie impraticable à la grâce et la repousse. Même qu’il s’en fait une ardeur nocive pour finir de se donner sa propre condamnation.
Le rationaliste met les choses de Dieu au service de ses fins, et non lui-même au service de Dieu. Il explique la Parole, il la plie et s’en sert à la lumière, pauvre lumière, de son esprit troublé et, comme un fou qui ne connaît plus la valeur des choses et des paroles, il leur donne des significations qui ne peuvent venir que de quelqu’un que l’œuvre très rusée de Satan a rendu stérile.” […]
Les Cahiers de 1943, le 10 novembre