En ce temps-là, un jour de sabbat, Jésus vint à passer à travers les champs de blé ; ses disciples eurent faim et ils se mirent à arracher des épis et à les manger. Voyant cela, les pharisiens lui dirent : « Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! » Mais il leur dit : « N’avez-vous pas lu ce que fit David, quand il eut faim, lui et ceux qui l’accompagnaient ? Il entra dans la maison de Dieu, et ils mangèrent les pains de l’offrande ; or, ni lui ni les autres n’avaient le droit d’en manger, mais seulement les prêtres. Ou bien encore, n’avez-vous pas lu dans la Loi que le jour du sabbat, les prêtres, dans le Temple, manquent au repos du sabbat sans commettre de faute ? Or, je vous le dis : il y a ici plus grand que le Temple. Si vous aviez compris ce que signifie : Je veux la miséricorde, non le sacrifice, vous n’auriez pas condamné ceux qui n’ont pas commis de faute. En effet, le Fils de l’homme est maître du sabbat. »
« Voilà que tes disciples font ce qu’il n’est pas permis de faire le jour du sabbat ! Mt 12, 2
Celle en qui règne ma Volonté n’a pas besoin de lois…
Le livre du Ciel Tome 33, 14 mai 1935
Je suis dans les bras de mon adorable divin Vouloir, mais immergée dans la souffrance de la privation de mon bienheureux Jésus. Les heures sont des siècles sans lui. Quelle souffrance, quelle mort continuelle, sans pitié ni merci. C’est avec justice qu’il me punit parce que j’ai été si ingrate et si peu coopérative. Mais, mon amour, cache mes misères dans tes plaies, couvre-moi de ton Sang, unis mes souffrances aux tiennes pour qu’elles crient ensemble pitié, pardon pour cette pauvre créature. Mais sans toi je ne suis plus capable d’endurer plus longtemps. Je donnais libre cours à ma souffrance lorsque mon doux Jésus, pris de compassion pour mon long martyre, me fit une visite éclair et me dit : Ma bienheureuse fille, courage, sois sans inquiétude. Ma Divine Volonté met toute chose en ton pouvoir, de telle sorte que tu peux dire que mes souffrances, mes blessures, mon Sang, tout t’appartient et que tu n’as même pas besoin de me le demander, que tu peux les prendre pour t’en servir selon tes besoins, tant il est vrai que celle en qui règne ma Volonté n’a pas besoin de lois, qu’elle sent en elle-même sa nature changée en loi divine et ressent la force de la loi comme substance de sa vie. Et comme ma loi est une loi d’amour, de sainteté et d’ordre, elle ressent en elle-même la nature de l’amour, de la sainteté et de l’ordre. Là où règne ma Volonté son amour est si grand qu’il transforme en nature les biens qu’il veut donner à la créature, de sorte qu’elle en devient propriétaire.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Mais en attendant, toi qui te prétends saint, pourquoi permets-tu certaines choses ? Toi qui te dis Maître, pourquoi n’instruis-tu pas tes apôtres, avant les autres ? Regarde-les, derrière toi ! Les voilà, avec encore l’instrument du péché dans leurs mains ! Tu les vois ? Ils ont cueilli des épis, or c’est le sabbat. Ils ont cueilli des épis qui ne leur appartenaient pas. Ils ont violé le sabbat et ils ont volé. »
Pierre répond :
« Nous avions faim. Nous avons demandé logement et nourriture au village où nous sommes arrivés hier soir. Ils nous ont chassés. Seule une petite vieille nous a donné de son pain et une poignée d’olives. Que Dieu le lui rende au centuple, car elle a donné tout ce qu’elle avait et s’est contentée de demander une bénédiction. Nous avons marché pendant un mille, puis nous nous sommes arrêtés, comme la Loi le prescrit, et nous avons bu l’eau d’un ruisseau. Plus tard, au crépuscule, nous sommes allés à cette maison… Ils nous ont repoussés. Tu vois que nous avions la volonté d’obéir à la Loi.
– Mais vous ne l’avez pas fait. Il n’est pas permis, pendant le sabbat, de faire des travaux manuels et il n’est jamais permis de prendre ce qui appartient à autrui. Mes amis et moi, nous en sommes scandalisés.
– Moi, au contraire, je ne le suis pas, dit Jésus. N’avez-vous jamais lu comment David, à Nob, prit les pains consacrés pour se nourrir, lui et ses compagnons ? Les pains consacrés appartenaient à Dieu, dans sa maison, réservés par un ordre éternel aux prêtres. Il est dit : “ Ils appartiendront à Aaron et à ses fils qui les mangeront en un lieu sacré, car c’est une chose très sainte. ” Néanmoins, David les prit pour lui et ses compagnons parce qu’ils avaient faim. Or si le saint roi entra dans la maison de Dieu et mangea les pains consacrés le jour du sabbat, lui à qui il n’était pas permis de s’en nourrir – pourtant la chose ne lui fut pas comptée comme péché puisque Dieu continua encore après cela de lui garder son amour –, comment peux-tu dire que nous sommes pécheurs si nous cueillons sur le sol de Dieu les épis qui ont poussé et mûri par sa volonté, les épis qui appartiennent aussi aux oiseaux ? et tu refuses que les hommes s’en nourrissent, eux qui sont les enfants du Père ? Tome 3 – ch 217.3