11ᵉ DIMANCHE DU TEMPS ORDINAIRE, année B. 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

    Ez 17, 22-24 ; Ps 91 ; Co 5, 6-10 ;

Évangile de Marc 4, 26-34

En ce temps-là, Jésus disait aux foules : « Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence : nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment. D’elle-même, la terre produit d’abord l’herbe, puis l’épi, enfin du blé plein l’épi. Et dès que le blé est mûr, il y met la faucille, puisque le temps de la moisson est arrivé. » Il disait encore : « À quoi allons-nous comparer le règne de Dieu ? Par quelle parabole pouvons-nous le représenter ? Il est comme une graine de moutarde : quand on la sème en terre, elle est la plus petite de toutes les semences. Mais quand on l’a semée, elle grandit et dépasse toutes les plantes potagères ; et elle étend de longues branches, si bien que les oiseaux du ciel peuvent faire leur nid à son ombre. » Par de nombreuses paraboles semblables, Jésus leur annonçait la Parole, dans la mesure où ils étaient capables de l’entendre. Il ne leur disait rien sans parabole, mais il expliquait tout à ses disciples en particulier.

Commentaire du père Jean-Jacques :

 

   

« Il en est du règne de Dieu comme d’un homme qui jette en terre la semence… »
En rentrant chez moi, un travailleur attirait mon attention sur des herbes sauvages qui parvenaient à sortir entre les dalles posées sur un quai.
 Les touffes jaillissaient et s’élevaient envers et contre tout…
 Je pensais à cette puissante vie enfermée dans la nature « nuit et jour, qu’il dorme ou qu’il se lève, la semence germe et grandit, il ne sait comment ». Mais dans la bouche du Christ, il s’agit du règne de Dieu annoncé comme une « semence » pour une fécondité universelle. Rien ne semble résister à cette puissance de vie parce qu’elle vient d’une force supérieure, et qui est divine.
 Nous perdons si vite la confiance quand les situations restent bloquées ou s’enlisent sans espoir apparent de changement. Nous précipitons les évènements au lieu de chercher à écouter la sagesse de Dieu. « Le bien ne fait pas de bruit » disait Saint François de Salles.
 Je m’égare dangereusement quand j’évalue l’œuvre divine selon mes vues et mes moyens humains. Mais le message du Christ défie toutes nos règles pour nous provoquer à un dépassement dans la foi.  Dieu veut que je compte sur Lui, et que je mette toute ma confiance en sa providence. Il a sa propre pédagogie et son œuvre dépasse le temps et l’espace.
Si je suis disposé à me laisser encore surprendre par « le divin », alors je trouverai le repos et la paix à l’ombre de sa Présence.
                                                                    Père Jean-Jacques Duten