En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Vous avez encore appris qu’il a été dit aux anciens : Tu ne manqueras pas à tes serments, mais tu t’acquitteras de tes serments envers le Seigneur. Eh bien ! moi, je vous dis de ne pas jurer du tout, ni par le ciel, car c’est le trône de Dieu, ni par la terre, car elle est son marchepied, ni par Jérusalem, car elle est la Ville du grand Roi. Et ne jure pas non plus sur ta tête, parce que tu ne peux pas rendre un seul de tes cheveux blanc ou noir. Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Ce qui est en plus vient du Mauvais. »
Que votre parole soit “oui”, si c’est “oui”, “non”, si c’est “non”. Mt 5, 37
La Justice et la Vérité ont pour fruit la Simplicité.
Le livre du Ciel Tome 2, 10 août 1899
« Seigneur, que fais-tu ? » Il répondit : « Ne crains pas ; tu vois cette boule de feu ? Elle va incendier la terre, mais elle ne frappera que les méchants ; les bons seront épargnés. »
Je repris : « Ah ! Seigneur ! Qui est bon ? Nous sommes tous méchants. Je t’en supplie, tourne ton regard, non pas vers nous, mais vers ton infinie miséricorde. Ainsi, tu seras apaisé. » Jésus poursuivit : « La Justice a pour fille la Vérité. Je suis l’éternelle vérité et Je ne peux induire en erreur. Ainsi l’âme juste fait briller la Vérité dans tous ses actes. Puisqu’elle possède la Lumière de la Vérité, si quelqu’un tente de la tromper, elle débusque immédiatement la tromperie. Et, avec cette Lumière, elle ne trompe ni son voisin, ni elle-même et ne peut être trompée. La Justice et la Vérité ont pour fruit la Simplicité, qui est une
autre de mes qualités. Je suis tellement simple que je peux pénétrer partout et que rien ne peut m’arrêter. Je pénètre le ciel et les abîmes, le bien et le mal. Même en pénétrant le mal, mon être ne peux se salir ni recevoir le moindre ombrage. Il en est de même pour l’âme qui, par la Justice et la Vérité, possède le magnifique fruit de la Simplicité. Cette âme pénètre le ciel, pénètre les cœurs pour les conduire à moi et pénètre tout ce qui est bon. Quand elle se trouve parmi les pécheurs et qu’elle voit le mal qu’ils font, elle n’en est pas salie. Car, par sa
simplicité, elle écarte promptement le mal. La simplicité est si belle que mon Cœur est profondément touché par un seul regard d’une âme simple. Cette âme fait l’admiration des anges et des hommes. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Voilà pourquoi je substitue un autre ordre à celui qui vous a été donné, quand le serment fut mis en usage pour mettre un frein au mensonge et à la facilité de manquer à la parole donnée. Je ne dis pas comme les anciens : “ Ne vous parjurez pas, mais soyez fidèles à vos serments ”, mais : “ Ne faites jamais de serments. ” Ni au nom du Ciel qui est le trône de Dieu, ni par la terre qui est l’escabeau de ses pieds, ni par Jérusalem et son Temple qui sont la cité du grand Roi et la maison du Seigneur notre Dieu.
Ne jurez pas sur les tombes des trépassés ni sur leurs âmes. Les tombes sont pleines des restes de ce qui est inférieur dans l’homme et de ce qui lui est commun avec les animaux. Laissez les âmes dans leurs demeures. Faites qu’elles ne souffrent pas et ne soient pas horrifiées s’il s’agit des âmes de justes qui sont déjà dans une préconnaissance de Dieu. Et parce qu’il s’agit d’une préconnaissance – c’est-à-dire une connaissance partielle car jusqu’au moment de la Rédemption ils ne posséderont pas Dieu dans la plénitude de sa splendeur –, ils ne peuvent pas ne pas souffrir de vous voir pécheurs. Et, s’ils ne sont pas justes, n’augmentez pas leur tourment en leur rappelant leur péché par le vôtre. Laissez les morts saints dans la paix et ceux qui ne le sont pas dans leur peine. N’enlevez rien aux premiers, n’ajoutez rien aux seconds. Pourquoi faire appel aux morts ? Ils ne peuvent parler. Les saints parce que la charité le leur défend : ils devraient trop souvent vous démentir. Les damnés parce que l’enfer n’ouvre pas ses portes et que les damnés n’ouvrent la bouche que pour maudire, et parce que toute voix est étouffée par la haine de Satan et des satans – car les damnés sont des satans –.
Ne jurez pas sur la tête de votre père ou de votre mère, ni sur celle de votre femme ou de vos enfants innocents. Vous n’en avez pas le droit. Seraient-ils donc de l’argent ou une marchandise ? Seraient-ils une signature sur un papier ? Ils sont à la fois plus et moins que cela. Ils sont le sang et la chair de ton sang, homme, mais ce sont aussi des créatures libres et tu ne peux t’en servir comme des esclaves pour garantir un faux que tu as fait. Et ils sont moins que ta propre signature car tu es intelligent, libre et adulte et non pas un interdit ou un enfant qui n’est pas au courant de ce qui se fait et doit donc être représenté par ses parents. Tu es ce que tu es : un homme doué de raison, par conséquent tu es responsable de tes actes et tu dois agir par toi-même, en garantissant tes actes et tes paroles par ton honnêteté et ta sincérité personnelles, l’estime que tu as su toi-même éveiller chez autrui, et non pas l’honnêteté, la sincérité de tes parents et l’estime qu’ils ont su inspirer. Les pères sont-ils responsables de leurs enfants ? Oui, tant qu’ils sont mineurs. Ensuite, chacun est responsable de lui-même. Les enfants des justes ne sont pas toujours des justes, et une femme sainte n’est pas toujours mariée à un homme saint. Alors pourquoi fonder votre garantie sur la justice de votre conjoint ? Pareillement, des enfants saints peuvent naître d’un pécheur ; tant qu’ils sont innocents, ils sont tous saints. Alors pourquoi invoquer un être pur comme garantie de cet acte impur qu’est le serment qu’on n’a pas l’intention de tenir ?
Ne jurez pas non plus sur votre tête, sur vos yeux, votre langue et vos mains. Vous n’en avez pas le droit. Tout ce que vous avez appartient à Dieu. Vous n’êtes que les gardiens temporaires, les banquiers des trésors moraux ou matériels que Dieu vous a accordés. Dans ce cas, pourquoi disposer de ce qui n’est pas à vous ? Pouvez-vous ajouter un seul cheveu à votre tête ou en changer la couleur ? Et, si cela vous est impossible, pourquoi garantir votre serment par votre vue, votre parole, la liberté de vos membres ? Ne bravez pas Dieu. Il pourrait vous prendre au mot et assécher vos yeux, de même qu’il peut rendre secs les arbres de vos vergers, vous enlever vos enfants ou vous arracher vos maisons, pour vous rappeler que le Seigneur, c’est lui, et vous ses sujets, et que maudit est celui qui s’idolâtre au point de se considérer comme supérieur à Dieu en le bravant par le mensonge.
Que votre oui soit oui, que votre non soit non, rien de plus (…) Tome 3 – ch 172.3