SOLENNITÉ DU SAINT-SACREMENT DU CORPS ET DU SANG DU CHRIST, année B. 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

Ex 24, 3-8 ; Ps 115 ; He 9, 11-15 ;

Evangile de Marc 14, 12-16.22-26

Le premier jour de la fête des pains sans levain, où l’on immolait l’agneau pascal, les disciples de Jésus lui disent : « Où veux-tu que nous allions faire les préparatifs pour que tu manges la Pâque ? » Il envoie deux de ses disciples en leur disant : « Allez à la ville ; un homme portant une cruche d’eau viendra à votre rencontre. Suivez-le, et là où il entrera, dites au propriétaire : “Le Maître te fait dire : Où est la salle où je pourrai manger la Pâque avec mes disciples ?” Il vous indiquera, à l’étage, une grande pièce aménagée et prête pour un repas. Faites-y pour nous les préparatifs. » Les disciples partirent, allèrent à la ville ; ils trouvèrent tout comme Jésus leur avait dit, et ils préparèrent la Pâque. Pendant le repas, Jésus, ayant pris du pain et prononcé la bénédiction, le rompit, le leur donna, et dit : « Prenez, ceci est mon corps. » Puis, ayant pris une coupe et ayant rendu grâce, il la leur donna, et ils en burent tous. Et il leur dit : « Ceci est mon sang, le sang de l’Alliance, versé pour la multitude. Amen, je vous le dis : je ne boirai plus du fruit de la vigne, jusqu’au jour où je le boirai, nouveau, dans le royaume de Dieu. » Après avoir chanté les psaumes, ils partirent pour le mont des Oliviers.

Commentaire du père Jean-Jacques :

 

« Prenez, ceci est mon corps ».
Ce sont les paroles de Jésus qui sont dites sur le pain et le vin à chaque messe.
Ce n’est pas une simple proposition amicale. Il veut que « son corps représenté par cette petite hostie » soit reçu et mangé pour préserver son lien avec toute l’humanité. Cela est le fruit d’une volonté divine qui nous est incompréhensible et folle. « Il le leur donna…, » c’est un don que nous ne pouvons pas justifier parce qu’il n’est pas lié à nos mérites ou à nos bonnes actions. Ainsi nos communions sont toujours précédées de cet aveu : « Seigneur, je ne suis pas digne… » pour atténuer la difficile vérité que nous nous ne sommes jamais totalement prêts pour le recevoir.
 Le Christ s’est réservé le droit de partager à qui Il veut sa divinité.
Puis Il les fait « tous boire à la coupe ».
Il fallait pour Lui, que « tous » soient rassasiés de son « sang », symbolisé par cette coupe.
 Nous, qui sommes invités à cette table pour partager « le pain du Ciel », ouvrons nos cœurs et prenons le temps de nous préparer à cette rencontre. Dieu voit notre sincère repentir et notre faim de l’accueillir.
 Il a désiré perpétuer sa présence dans ce miracle inouï de son Eucharistie.
« Quand l’hostie se divise, Jésus s’y trouve comme un même visage dans les fragments d’un miroir brisé. Voici le pain, le vrai Pain ; il renouvelle sans s’épuiser ; il perfectionne et conduit au Salut ; il donne la vie, confère la Grâce, remet les péchés, affaiblit la concupiscence ; il nourrit les âmes fidèles, éclaire l’intelligence, enflamme la volonté, fait disparaître les défauts, élève les désirs. C’est toi Seigneur, qui as institué et confié à tes disciples ce Sacrement où tout est miracle » (Sermon, St Thomas d’Aquin).
    Père Jean-Jacques Duten