De l’Evangile de Jean 17, 11b-19
En ce temps-là, les yeux levés au ciel, Jésus priait ainsi : « Père saint, garde mes disciples unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné, pour qu’ils soient un, comme nous-mêmes. Quand j’étais avec eux, je les gardais unis dans ton nom, le nom que tu m’as donné. J’ai veillé sur eux, et aucun ne s’est perdu, sauf celui qui s’en va à sa perte de sorte que l’Écriture soit accomplie. Et maintenant que je viens à toi, je parle ainsi, dans le monde, pour qu’ils aient en eux ma joie, et qu’ils en soient comblés. Moi, je leur ai donné ta parole, et le monde les a pris en haine parce qu’ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi je n’appartiens pas au monde. Je ne prie pas pour que tu les retires du monde, mais pour que tu les gardes du Mauvais. Ils n’appartiennent pas au monde, de même que moi, je n’appartiens pas au monde. Sanctifie-les dans la vérité : ta parole est vérité. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. »
Et pour eux je me sanctifie moi-même, afin qu’ils soient, eux aussi, sanctifiés dans la vérité. Jn 17, 19
Ma Volonté ne néglige rien, Elle sanctifie tout.
Le livre du Ciel Tome 11, 18 novembre 1913
Je pensais à mon pauvre état; même la croix m’avait quitté. Jésus me dit en mon intérieur: « Ma fille, quand deux volontés sont opposées, elles forment une croix. Il en va ainsi entre Moi et la créature : si sa volonté est opposée à la mienne, Je forme sa croix et elle forme la mienne. Je suis la barre longue de la croix et elle la barre courte. En se croisant, les barres forment la croix. Quand la volonté de la créature est unie à ma Volonté, les barres ne sont plus croisées, mais unies. Alors, il n’y a plus de croix. As-tu compris ? C’est Moi qui ai sanctifié la croix et non pas la croix qui m’a sanctifié. Ce n’est pas la croix qui sanctifie, c’est la résignation à ma Volonté qui sanctifie la croix. La croix ne produit du bien que si elle est unie à ma Volonté. Cependant, la croix ne sanctifie et ne crucifie qu’une partie de la
personne. Alors que ma Volonté ne néglige rien, Elle sanctifie tout. Elle crucifie les pensées, les désirs, la volonté, les affections, le cœur, tout. Et comme ma Volonté est lumière, elle montre à l’âme la nécessité de la sanctification et de la crucifixion complètes, de sorte que l’âme elle-même m’incite à accomplir sur elle ce travail spécialisé de ma Volonté. La croix et les autres vertus ne sont contentes que si elles font quelque chose. Si elles peuvent transpercer la créature de trois clous, elles jubilent. Ma Volonté, quant à elle, ne sachant faire les choses à moitié, ne se contente pas de trois clous, mais d’autant de clous que d’actes dont ma Volonté dispose pour la créature. »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta
Description de la Vierge Marie
[Marie] me dit :
«Je suis là, pour que tu puisses me contempler, étudier mes traits une fois encore, et pour que tu puisses comprendre en quoi réside la différence entre celle que j’étais sur terre et celle que je suis maintenant au ciel.
A Lourdes, à Fatima, dans les apparitions en général, j’apparais telle que je suis maintenant au ciel, et mon apparence possède déjà l’indescriptible beauté lumineuse des corps glorifiés. Cette beauté, les voyants de ces apparitions-là ne la saisissent jamais complètement, dans tous ses détails. Remarque qu’ils savent décrire le vêtement que je portais, le chapelet que j’égrenais, le rocher ou l’arbre sur lequel je me pose, les gestes que je fais, l’expression de mon visage, mais ils sont toujours indécis et, involontairement, ils ne sont jamais véridiques lorsqu’il s’agit de décrire mon visage, la couleur de mes yeux, de mes cheveux ou de ma peau. Ils s’efforcent de le faire. Ils n’y parviennent pas, ils ne le peuvent pas.
Aucune âme voyante ne m’a autant vue que toi, en tant qu’Enfant, Épouse, Mère sur la terre, ou en tant que Reine des cieux. Chaque fois, tu dis : “C’est toujours elle. Mais comme elle est différente lorsqu’elle est la glorieuse Reine du ciel, assumée corps et âme parmi les anges, de lorsqu’elle est l’humble Marie de Nazareth !”
Regarde-moi bien, ma fille, et apaise ta douleur. Regarde-moi. Est-ce que je suis Marie de Nazareth ?»
Je l’observe attentivement; elle était tout près de mon visage. J’examine sa peau, qui a la chaude pâleur du magnolia teintée d’un léger rose sur les joues, les lèvres charnues et purpurines comme il faut, le nez fin et droit, les yeux parfaitement proportionnés et d’une couleur de ciel limpide sous un front haut et lisse, l’ovale parfait de son visage d’enfant… Je ne sais pourquoi sa figure me fait penser à une flamme pure ou à un bouton de lys prêt à s’éclore, tant les courbes de cet ovale sont douces… j’observe bien ses beaux cheveux d’un doux blond, fins, soyeux et légèrement ondulés. Je pense que si, au lieu d’être serrés en lourdes tresses qui les tirent sur la tête, ils étaient dénoués, les ondulations en seraient plus profondes… Et surtout je me perds à sentir la légère chaleur de son corps qui respire à mes côtés, et son parfum… son parfum caractéristique, l’odeur de Marie… l’odeur de la Vierge… […]
Elle ajoute alors : «Regarde-moi maintenant.» Elle se transfigure, s’élève du sol, s’écarte du lit; entourée de sa lumière très pure, elle repose sur un nuage d’argent. Son corps resplendit, son vêtement, passant de la couleur blanche à une “lumière blanche”, resplendit, tout comme son visage qui s’affine comme si la lumière le spiritualisait, et son regard en extase resplendit. La lumière est si vive que le bleu ciel de ses yeux devient “rayon” et l’or des cheveux ne se distingue presque plus pour ce qu’il est, il paraît foncé par rapport à la lumière qu’émane le corps glorifié de la Mère de Dieu.
Elle baisse les yeux vers moi, me sourit et demande:
«Est-ce bien moi ?
– Oui. […]
– C’est ainsi que je suis apparue à Lourdes et à Fatima. C’est là que les voyants m’ont le mieux vue, car c’étaient “des innocents” comme toi, ma fille. Plus la personne est innocente, plus elle me voit telle que je suis, et elle me décrit avec le plus d’exactitude possible pour une créature, elle me fait sculpter de façon ressemblante, dans la mesure où une image peut me ressembler.» Les Cahiers de 1945 à 1950, 28 décembre 1947