Jeudi 22 février 2024 - Missionnaires de la Divine Volonté

CHAIRE DE SAINT PIERRE, APÔTRE – LA CHAIRE DE SAINT PIERRE RAPPELLE LA MISSION QUE LE CHRIST A CONFIÉE A SON APÔTRE. 

De l’Évangile de Matthieu 16, 13-19
En ce temps-là, Jésus, arrivé dans la région de Césarée-de-Philippe, demandait à ses disciples : « Au dire des gens, qui est le Fils de l’homme ? » Ils répondirent : « Pour les uns, Jean le Baptiste ; pour d’autres, Élie ; pour d’autres encore, Jérémie ou l’un des prophètes. » Jésus leur demanda : « Et vous, que dites-vous ? Pour vous, qui suis-je ? » Alors Simon-Pierre prit la parole et dit : « Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant ! » Prenant la parole à son tour, Jésus lui dit : « Heureux es-tu, Simon fils de Yonas : ce n’est pas la chair et le sang qui t’ont révélé cela, mais mon Père qui est aux cieux. Et moi, je te le déclare : Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Je te donnerai les clés du royaume des Cieux : tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les cieux. » 

 

Tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon Église ; et la puissance de la Mort ne l’emportera pas sur elle. Mt 16, 18
L’Église sera toujours l’Église.

 

Le livre du Ciel Tome 4, 23 février 1903
Étant hors de mon corps, je me suis trouvée tout près d’un jardin qui semblait être l’Église. Près de ce jardin, il y avait des personnes en train de comploter un attentat contre l’Église et contre le Pape. Au milieu du jardin, il y avait Notre Seigneur crucifié, mais sans tête. Comment décrire la souffrance et l’horreur que créait en moi la vue de son très saint corps dans cet état ? Je compris par cela que les hommes ne veulent pas que Jésus-Christ soit à leur tête. Et comme l’Église le représente sur cette terre, ils cherchent à la détruire. Ensuite, je me suis trouvée dans un autre lieu où d’autres personnes me demandèrent : « Que dis-tu de l’Église ? » En éprouvant une lumière dans mon esprit, je répondis : « L’Église sera toujours l’Église. Au plus, elle pourra se laver dans son propre sang. Mais ce bain la rendra
plus belle et plus glorieuse. » En entendant mes paroles, ces gens dirent : « C’est faux. Appelons notre dieu et voyons ce qu’Il en dit. » Alors, un homme dépassant tous les autres en hauteur s’approcha. Il avait une couronne sur la tête. Il dit : « L’Église sera détruite. Les fonctions publiques n’existeront plus. Au plus, il restera quelques fonctions cachées. Et la Madone ne sera plus reconnue. » En entendant cela, je dis : « Qui es-tu pour oser dire cela ? Ne serais-tu pas le serpent condamné par Dieu à ramper sur la terre ? Et, en voulant tromper les gens, tu oses maintenant leur faire croire que tu es roi ? Je te commande de te faire reconnaître pour qui tu es. » À la suite de ces paroles, de grand qu’il était, il se fit très très petit et prit la forme d’un serpent. Ensuite, en émettant un éclair, il descendit dans l’abîme. Moi, je suis revenue en mon corps.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta

– Et vous, qui dites-vous que je suis ? Répondrez franchement, selon votre jugement, sans tenir compte de mes paroles ou de celles d’autrui. Si vous étiez obligés de me juger, qui diriez-vous que je suis ?
        – Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant, s’écrie Pierre en s’agenouillant, les bras tendus vers le haut, vers Jésus qui le regarde avec un visage tout lumineux et qui se penche afin de le relever pour l’embrasser en disant :
        – Bienheureux es-tu, Simon, fils de Jonas ! Car ce n’est pas la chair ni le sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les Cieux. Dès le premier jour où tu es venu vers moi, tu t’es posé cette question, et parce que tu étais simple et honnête, tu as su comprendre et accepter la réponse qui te venait du Ciel. Tu n’avais pas vu de manifestation surnaturelle comme ton frère ou Jean et Jacques. Tu ne connaissais pas ma sainteté de fils, d’ouvrier, de citoyen comme Jude et Jacques, mes frères. Tu n’as pas profité d’un miracle et tu ne m’as pas vu en accomplir, et je ne t’ai pas donné de signe de ma puissance comme je l’ai fait et comme l’ont vu Philippe, Nathanaël, Simon le Cananéen, Thomas, Judas. Tu n’as pas été subjugué par ma volonté comme Matthieu le publicain. Et pourtant tu t’es écrié : “ Il est le Christ ! ” Dès le premier instant où tu m’as vu, tu as cru et jamais ta foi n’a été ébranlée. C’est pour cela que je t’ai appelé Céphas ; pour la même raison, c’est sur toi, Pierre, que j’édifierai mon Eglise et les puissances de l’Enfer ne prévaudront pas contre elle. C’est à toi que je donnerai les clefs du Royaume des Cieux. Et tout ce que tu auras lié sur la terre sera lié dans les Cieux, et tout ce que tu auras délié sur la terre sera délié dans les Cieux, ô homme fidèle et prudent dont j’ai pu éprouver le cœur. Et ici, dès cet instant, tu es le chef à qui l’obéissance et le respect sont dus comme à un autre moi-même. Et c’est tel que je le proclame devant vous tous. »
        (…) Si Jésus avait écrasé Pierre sous une grêle de reproches, les pleurs de Pierre n’auraient pas été aussi forts. Il s’effondre, il éclate en sanglots, le visage sur la poitrine de Jésus. Des larmes qui n’auront leurs égales que dans celles, incoercibles, de sa douleur d’avoir renié Jésus. Maintenant ce sont des pleurs faits de mille sentiments humbles et bons. Un peu de l’ancien Simon – ce pêcheur de Bethsaïde qui, à la première annonce de son frère, avait dit en riant : « Le Messie t’apparaît !… Vraiment ! » sur un ton incrédule et en plaisantant –, un peu de l’ancien Simon s’effrite sous cette émotion pour laisser apparaître toujours plus nettement, sous la couche amincie de son humanité, Pierre, le pontife de l’Eglise du Christ.
        Quand il relève la tête, timide, confus, il ne sait faire qu’un geste pour dire tout, pour promettre tout, pour se donner tout entier à son nouveau ministère : celui de jeter ses bras courts et musclés au cou de Jésus et l’obliger à se pencher pour l’embrasser, en mêlant sa barbe et ses cheveux un peu hérissés et grisonnants, à la barbe et aux cheveux soyeux et dorés de Jésus. Puis il le regarde d’un regard plein d’adoration, affectueux, suppliant de ses yeux un peu bovins, luisants et rougis par les larmes qu’il a versées, en tenant dans ses mains calleuses, larges, épaisses, le visage ascétique du Maître penché sur le sien, comme si c’était un vase d’où coulait une liqueur vivifiante… et il boit, boit, boit douceur et grâce, sécurité et force, de ce visage, de ces yeux, de ce sourire…Tome 5 – ch 343.5