Lundi 30 octobre 2023 - Missionnaires de la Divine Volonté
De l’Évangile de Luc 13, 10-17
En ce temps-là, Jésus était en train d’enseigner dans une synagogue, le jour du sabbat. Voici qu’il y avait là une femme, possédée par un esprit qui la rendait infirme depuis dix-huit ans ; elle était toute courbée et absolument incapable de se redresser. Quand Jésus la vit, il l’interpella et lui dit : « Femme, te voici délivrée de ton infirmité. » Et il lui imposa les mains. À l’instant même elle redevint droite et rendait gloire à Dieu. Alors le chef de la synagogue, indigné de voir Jésus faire une guérison le jour du sabbat, prit la parole et dit à la foule : « Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! Chacun de vous, le jour du sabbat, ne détache-t-il pas de la mangeoire son bœuf ou son âne pour le mener boire ? Alors cette femme, une fille d’Abraham, que Satan avait liée voici dix-huit ans, ne fallait-il pas la délivrer de ce lien le jour du sabbat ? » À ces paroles de Jésus, tous ses adversaires furent remplis de honte, et toute la foule était dans la joie à cause de toutes les actions éclatantes qu’il faisait. 

 

« Il y a six jours pour travailler ; venez donc vous faire guérir ces jours-là, et non pas le jour du sabbat. » Le Seigneur lui répliqua : « Hypocrites ! … Lc 13, 14-15
Le vouloir humain, sans le mien, n’est jamais capable de faire des choses bonnes et saintes.

 

Le livre du Ciel Tome 34, 4 juillet 1936
Mon pauvre esprit est incapable de ne pas tourner et voler dans le divin Vouloir, ma pauvre volonté humaine
ressentait la pression de la Divine Volonté et je me disais : Ah, oui, c’est merveilleux de sentir le triomphe, le règne, le bonheur, les merveilleuses conquêtes de la vie dans le divin Vouloir, mais le vouloir humain doit continuellement mourir. Il est vrai que c’est un très grand honneur que l’amour de Dieu descende dans la volonté de la créature et
qu’avec sa majesté et sa puissance, il fasse ce qu’il veut. Et la volonté humaine reste à sa place et ne peut faire que ce que Dieu fait. Mais elle doit arrêter tout ce qui vient d’elle, et c’est le sacrifice des sacrifices, spécialement en certaines circonstances. Oh ! comme la vie peut parfois lui paraître douloureuse, comme si elle n’en avait pas, parce que le divin Fiat ne tolère pas que même une fibre de vouloir humain puisse agir en lui. Et une foule de pensées occupaient mon pauvre esprit lorsque mon doux Jésus, par compassion pour mon ignorance et l’état douloureux dans lequel je me trouvais, est venu avec une incroyable tendresse mettre sa très sainte main sur ma tête, et il me dit : Ma bienheureuse fille, courage, ne te tourmente pas. Mon divin Vouloir veut tout parce
qu’il sait qu’un seul petit acte, un désir, une fibre de vouloir humain, gâcherait ses plus belles œuvres. L’ordre divin et sa sainteté seraient entravés, son amour restreint, sa puissance limitée. C’est pourquoi il ne tolère pas que même un fragment de vouloir humain puisse avoir sa vie.
Il est vrai que c’est le sacrifice des sacrifices. Aucun autre sacrifice ne peut avoir le poids, la valeur, l’intensité du sacrifice de vivre sans sa propre volonté, si bien qu’il est nécessaire d’avoir la vie éternelle, le miracle continuel de mon divin Vouloir, pour être capable de souffrir ce sacrifice. Les autres sacrifices, en comparaison, peuvent être appelés des ombres, des images, des peintures, des jeux d’enfants qui pleurent pour rien. En fait lorsqu’il y a le vouloir humain, dans la souffrance, dans les situations douloureuses, dans les travaux, il ne se sent pas perdu ou sans vie ou sans satisfactions, il ressent le sacrifice mais oh! combien plus léger car vide de Dieu, de lumière, de vrai bonheur, et peut-être même pas exempt de péchés.
 Car le vouloir humain, sans le mien, n’est jamais capable de faire des choses bonnes et saintes.

Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
 Femme, viens ici ! » dit-il en faisant signe à une femme qui se tient près du mur, tellement courbée qu’elle ressemble à un point d’interrogation.
        Les gens regardent dans la direction qu’indique Jésus, mais ne voient pas la femme qui, à cause de sa position, ne peut voir Jésus et sa main.
        « Va donc, Marthe ! Il t’appelle » lui disent plusieurs.
        Et la malheureuse s’approche en boitant avec son bâton, à la hauteur duquel se trouve sa tête.
        Elle se tient maintenant devant Jésus, qui lui dit :
        « Femme, reçois un souvenir de mon passage et une récompense pour ta foi humble et silencieuse. Sois délivrée de ton infirmité » s’écrie-t-il enfin en lui posant les mains sur les épaules.
        Aussitôt la femme se lève et, droite comme un palmier, lève les bras en s’écriant :
        « Hosanna ! Il m’a guérie ! Il a regardé sa fidèle servante et lui a accordé ses bienfaits. Louange soit au Sauveur et Roi d’Israël ! Hosanna au Fils de David ! »
        Les gens joignent leurs louanges aux “ hosannas ” de la femme qui est maintenant agenouillée aux pieds de Jésus et qui baise le bord de son vêtement pendant que Jésus lui dit :
        « Va en paix et persévère dans la foi. »
        Le chef de la synagogue, que doivent encore brûler les paroles dites par Jésus avant la parabole, veut jeter son venin à cause de ce reproche et, pendant que la foule s’ouvre pour laisser passer la miraculée, il s’écrie avec indignation :
        « Il y a six jours pour travailler, six jours pour demander et pour donner. Venez donc ces jours-là, tant pour demander que pour donner. Venez guérir ces jours-là, sans violer le sabbat, pécheurs et mécréants que vous êtes, corrompus et corrupteurs de la Loi ! »
        Et il cherche à expulser tout le monde de la synagogue, comme pour chasser la profanation du lieu de prière.
        Il est aidé par les quatre notables déjà mentionnés et par d’autres disséminés dans la foule qui donnent les signes les plus manifestes de leur scandale et de leur dégoût du au… crime de Jésus. Voyant cela, Jésus s’écrie à son tour, en les regardant, les bras croisés, l’air sévère, imposant :
        « Hypocrites ! Lequel d’entre vous, en ce jour de sabbat, n’a pas détaché son bœuf ou son âne de la mangeoire et ne l’a pas mené boire ? Et qui n’a pas porté des bottes d’herbe aux brebis du troupeau et n’a pas trait le lait des mamelles pleines ? Pourquoi donc, puisque vous avez six jours pour le faire, l’avez-vous fait même aujourd’hui pour quelques deniers de lait ou par crainte que votre bœuf ou votre âne ne meure de soif ? Et moi, je n’aurais pas dû débarrasser cette femme du joug sous lequel Satan l’a retenue pendant dix-huit ans, uniquement parce que c’est le sabbat ? Partez ! J’ai pu délier cette femme de ses chaînes involontaires. Mais je ne pourrai jamais vous détacher des vôtres qui sont volontaires, ô ennemis de la Sagesse et de la Vérité ! »
        Les braves gens — peu nombreux parmi les habitants hostiles de Chorazeïn — approuvent et louent alors que les autres, blèmes de rage, s’en vont, abandonnant le chef de la synagogue, livide lui aussi.
        Jésus également le laisse en plan et sort de la synagogue, entouré des bons qui continuent à l’escorter jusqu’à ce qu’il ait rejoint la campagne. Il les bénit alors une dernière fois, et prend la grand-route en compagnie de ses cousins, de Pierre et de Thomas…