SAINT JEAN-PAUL II (1920-2005) “N’ayez pas peur !” De quoi faut-il ne pas avoir peur ? Avant tout de faire la vérité sur nous-mêmes.
De l’Évangile de Matthieu 22, 15-21
En ce temps-là, les pharisiens allèrent tenir conseil pour prendre Jésus au piège en le faisant parler. Ils lui envoient leurs disciples, accompagnés des partisans d’Hérode : « Maître, lui disent-ils, nous le savons : tu es toujours vrai et tu enseignes le chemin de Dieu en vérité ; tu ne te laisses influencer par personne, car ce n’est pas selon l’apparence que tu considères les gens. Alors, donne-nous ton avis : Est-il permis, oui ou non, de payer l’impôt à César, l’empereur ? » Connaissant leur perversité, Jésus dit : « Hypocrites ! pourquoi voulez-vous me mettre à l’épreuve ? Montrez-moi la monnaie de l’impôt. » Ils lui présentèrent une pièce d’un denier. Il leur dit : « Cette effigie et cette inscription, de qui sont-elles ? » Ils répondirent : « De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
« De César. » Alors il leur dit : « Rendez donc à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Mt 22, 21
Créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, l’homme peut atteindre la plus haute perfection s’il s’applique…
Le livre du Ciel Tome 1 (13)
Étant infiniment parfait, Dieu ne peut que désirer que chacune de ses oeuvres tende à sa perfection spécifique. Si donc tout ce qu’il a créé tend naturellement vers sa perfection et ne peut cesser de marcher vers son amélioration, alors, à bien plus forte raison, une créature à laquelle Dieu a donné une intelligence et une volonté personnelles ne peut laisser son perfectionnement stagner, si elle veut vraiment que Dieu trouve en elle son plaisir. Créé par Dieu à son image et à sa ressemblance, l’homme peut atteindre la plus haute perfection s’il s’applique à se conformer à la Volonté de Dieu et à correspondre aux grâces qui lui sont accordées par lui. Si le Seigneur est près de moi et veut que je m’appuie sur son Bras, et si, par sa seule attirance, il me presse de me jeter dans ses Bras paternels, et si, de plus, il veut que je prenne toute ma force en lui afin de bien faire toutes choses, ne suis je pas une idiote si je refuse cette grâce et que je ne me soumette pas à sa Divine Volonté ? C’est pourquoi, moi, plus que toute
autre créature, je crois qu’il est de mon devoir de toujours suivre mon adorable Jésus, Lui qui me dit : « Par toi-même, tu es aveugle, mais n’aie pas peur. Ma Lumière, maintenant plus que jamais, sera ton guide. Je serai en toi et avec toi pour faire des choses merveilleuses. Suis-moi en toute chose et tu verras. Pour un temps, je me placerai devant toi comme un miroir, et tout ce que tu auras à faire sera de me regarder, de m’imiter et de ne pas me perdre de vue.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Ils entrent à l’intérieur du Temple. Les soldats de l’Antonia les regardent passer. Ils vont adorer le Seigneur, puis reviennent dans la cour où les rabbis enseignent.
Aussitôt, avant même que les gens n’arrivent et ne se groupent autour de Jésus, des séphorim, des docteurs d’Israël et des hérodiens s’approchent, le saluent avec un faux respect, et lui disent :
« Maître, nous savons que tu es sage et véridique, que tu enseignes la voie de Dieu sans tenir compte de rien ni de personne, excepté de la vérité et de la justice, et que tu te soucies peu du jugement des autres sur toi, mais que tu désires seulement conduire les hommes au bien. Alors, dis-nous : est-il permis de payer le tribut à César, ou non ? Quel est ton avis ? »
Jésus porte sur eux l’un de ces regards d’une pénétrante et solennelle perspicacité, et il répond :
« Pourquoi me tentez-vous hypocritement ? Certains parmi vous savent pourtant que l’on ne me trompe pas avec des honneurs affectés ! Mais montrez-moi une pièce de monnaie utilisée pour s’acquitter du tribut. »
Ils lui en présentent une.
Il l’observe au recto et au verso et, la gardant sur la paume de sa main gauche, il la frappe de l’index de sa main droite :
« De qui est cette image et que dit cette inscription ?
– C’est la figure de César et l’inscription porte son nom, le nom de Caius Tibère César, actuellement empereur de Rome.
– Dans ce cas, rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. »
Puis il leur tourne le dos après avoir rendu la pièce à celui qui la lui avait prêtée Tome 9 – ch 594.4.