En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples cette parabole : « Le royaume des Cieux est comparable au maître d’un domaine qui sortit dès le matin afin d’embaucher des ouvriers pour sa vigne. Il se mit d’accord avec eux sur le salaire de la journée : un denier, c’est-à-dire une pièce d’argent, et il les envoya à sa vigne. Sorti vers neuf heures, il en vit d’autres qui étaient là, sur la place, sans rien faire. Et à ceux-là, il dit : “Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Ils y allèrent. Il sortit de nouveau vers midi, puis vers trois heures, et fit de même. Vers cinq heures, il sortit encore, en trouva d’autres qui étaient là et leur dit : “Pourquoi êtes-vous restés là, toute la journée, sans rien faire ?” Ils lui répondirent : “Parce que personne ne nous a embauchés.” Il leur dit : “Allez à ma vigne, vous aussi.” Le soir venu, le maître de la vigne dit à son intendant : “Appelle les ouvriers et distribue le salaire, en commençant par les derniers pour finir par les premiers.” Ceux qui avaient commencé à cinq heures s’avancèrent et reçurent chacun une pièce d’un denier. Quand vint le tour des premiers, ils pensaient recevoir davantage, mais ils reçurent, eux aussi, chacun une pièce d’un denier. En la recevant, ils récriminaient contre le maître du domaine : “Ceux-là, les derniers venus, n’ont fait qu’une heure, et tu les traites à l’égal de nous, qui avons enduré le poids du jour et de la chaleur !” Mais le maître répondit à l’un d’entre eux : “Mon ami, je ne suis pas injuste envers toi. N’as-tu pas été d’accord avec moi pour un denier ? Prends ce qui te revient, et va-t’en. Je veux donner au dernier venu autant qu’à toi : n’ai-je pas le droit de faire ce que je veux de mes biens ? Ou alors ton regard est-il mauvais parce que moi, je suis bon ?” C’est ainsi que les derniers seront premiers, et les premiers seront derniers. »
“Allez à ma vigne, vous aussi, et je vous donnerai ce qui est juste.” Mt 20, 4
Celui qui opère dans ma Volonté travaille dans mes propriétés divines et forme ses actes dans mes biens infinis de lumière…
Le livre du Ciel Tome 23, 6 octobre 1927
Ma fille, celui qui opère dans ma Volonté travaille dans mes propriétés divines et forme ses actes dans mes biens
infinis de lumière, de sainteté, d’amour et de bonheur sans fin qui transforment ses actes en autant de soleils, produits de mes propres qualités qui se sont prêtées à l’acte de l’âme pour son ornement afin que ses actes soient dignes de son Créateur et puissent demeurer, tels des actes éternels de Dieu lui-même, qui aiment et glorifient Dieu avec ses propres actes divins. Ainsi, Adam, avant le péché, formait en son Créateur autant de soleils que d’actes accomplis. Or, celui qui vit et opère dans ma Volonté trouve ces soleils formés par lui. En conséquence, ton obligation de suivre les premiers actes de Création, de prendre ton poste de travail auprès du dernier soleil, ou du dernier acte accompli par Adam lorsqu’il possédait l’unité de Volonté avec son Créateur, doit suppléer pour ce qu’il n’a pas continué à faire parce qu’il est sorti de mes divines propriétés, et que ses actes n’étaient plus des soleils du fait qu’il n’avait plus en son pouvoir mes divines qualités qui se prêtaient à lui pour lui permettre de former les soleils. Ses actes étaient réduits à ne former tout au plus que de petites flammes, car si bons qu’ils fussent, parce que la volonté humaine sans ma Volonté n’a pas la vertu de pouvoir former des soleils, il lui manquait la matière première. C’est comme si tu voulais former un objet en or sans avoir de l’or en ta possession. Et peu importe ta bonne volonté, cela te serait impossible. Seule ma Volonté a suffisamment de lumière pour former les soleils pour la créature, et elle donne cette lumière à qui vit en elle, dans ses biens, et non à ceux qui vivent en dehors d’elle. Tu dois donc suppléer pour toutes les créatures qui n’ont pas possédé l’unité avec ma
Volonté. Ton travail est grand et long. Tu as beaucoup à faire dans mes limites infinies. Aussi, sois fidèle et attentive.
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Un maître sortit au point du jour pour engager des travailleurs pour sa vigne et il convint avec eux d’un denier pour la journée.
Il sortit de nouveau à l’heure de tierce et, réfléchissant que les travailleurs engagés étaient peu nombreux, voyant d’autre part sur la place des travailleurs désœuvrés qui attendaient qu’on les embauche, il les prit et il leur dit :
“Allez à ma vigne, et je vous donnerai ce que j’ai promis aux autres”. Et ils y allèrent.
Il sortit à sexte et à none et il en vit d’autres encore et il leur dit :
“Voulez-vous travailler dans mon domaine? Je donne un denier par jour à mes travailleurs”.
231> Ces derniers acceptèrent et ils y allèrent. Il sortit enfin vers la onzième heure et il en vit d’autres qui paressaient au coucher du soleil.
“Que faites-vous, ainsi oisifs ? N’avez-vous pas honte de rester à rien faire pendant tout le jour ?” leur demanda-t-il.
“Personne ne nous a embauchés pour la journée. Nous aurions voulu travailler et gagner notre nourriture, mais personne ne nous a appelés à sa vigne”
“Eh bien, je vous embauche pour ma vigne. Allez et vous aurez le salaire des autres”. Il parla ainsi, car c’était un bon maître et il avait pitié de l’avilissement de son prochain.
Le soir venu et les travaux terminés, l’homme appela son intendant et lui dit :
“Appelle les travailleurs, et paie-leur leur salaire selon ce que j’ai fixé, en commençant par les derniers qui sont les plus besogneux, n’ayant pas eu pendant la journée la nourriture que les autres ont eue une ou plusieurs fois et qui, même par reconnaissance pour ma pitié, ont travaillé plus que tous. Je les ai observés : renvoie-les, pour qu’ils aillent au repos qu’ils ont bien mérité et pour jouir avec les leurs du fruit de leur travail”.
Et l’intendant fit ce que le maître ordonnait en donnant à chacun un denier.
Vinrent en dernier ceux qui travaillaient depuis la première heure du jour. Ils furent étonnés de ne recevoir, eux aussi, qu’un seul denier, et ils se plaignirent entre eux et à l’intendant qui leur dit :
“J’ai reçu cet ordre. Allez vous plaindre au maître et pas à moi”.
Ils s’y rendirent et ils dirent :
“Voilà, tu n’es pas juste ! Nous avons travaillé douze heures, d’abord à la rosée et puis au soleil ardent et puis de nouveau dans l’humidité du soir, et tu nous as donné le même salaire qu’à ces paresseux qui n’ont travaillé qu’une heure !… Pourquoi cela ?”
Et l’un d’eux, surtout, élevait la voix en se déclarant trahi et indignement exploité.
“Ami, en quoi t’ai-je fait tort ? De quoi ai-je convenu avec toi à l’aube ? Une journée de travail continu pour un denier de salaire. N’est-ce pas ?”
232> “C’est vrai. Mais tu as donné la même chose à ceux qui ont si peu travaillé…”
“N’as-tu pas accepté ce salaire qui te paraissait convenable ?”
“Oui, j’ai accepté, parce que les autres donnaient encore moins”.
“As-tu été maltraité ici par moi ?”
“Non, en conscience, non”.
“Je t’ai accordé un long repos pendant le jour et la nourriture, n’est-ce pas ? Je t’ai donné trois repas. Et on n’était pas convenu de la nourriture et du repos. N’est-ce pas ?”
“Oui, ils n’étaient pas convenus.”
“Pourquoi alors les as-tu acceptés ?”
“Mais… Tu as dit : ‘Je préfère agir ainsi pour que vous ne soyez pas trop lassés en revenant chez vous’. Et cela nous semblait trop beau… Ta nourriture était bonne, c’était une économie, c’était…”
“C’était une faveur que je vous faisais gratuitement et personne ne pouvait y prétendre. N’est-ce pas ?”
“C’est vrai”.
“Je vous ai donc favorisés. Pourquoi vous lamentez-vous ? C’est moi qui devrais me plaindre de vous qui, comprenant que vous aviez affaire à un bon maître, vous travailliez nonchalamment alors que ceux qui étaient venus après vous, avec le bénéfice d’un seul repas, et les derniers sans repas, travaillaient avec plus d’entrain faisant en moins de temps le même travail que vous avez fait en douze heures. Je vous aurais trahis si, pour payer ceux-ci, je vous avais enlevé la moitié de votre salaire. Pas ainsi. Prends donc ce qui te revient et va-t-en. Voudrais-tu venir chez moi pour m’imposer tes volontés ? Moi, je fais ce que je veux et ce qui est juste. Ne sois pas méchant et ne me porte pas à l’injustice. Je suis bon”. Tome 5, chapitre 329.