En ce temps-là, Jésus disait à ses disciples : « Si ton frère a commis un péché contre toi, va lui faire des reproches seul à seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère. S’il ne t’écoute pas, prends en plus avec toi une ou deux personnes afin que toute l’affaire soit réglée sur la parole de deux ou trois témoins. S’il refuse de les écouter, dis-le à l’assemblée de l’Église ; s’il refuse encore d’écouter l’Église, considère-le comme un païen et un publicain. Amen, je vous le dis : tout ce que vous aurez lié sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Et pareillement, amen, je vous le dis, si deux d’entre vous sur la terre se mettent d’accord pour demander quoi que ce soit, ils l’obtiendront de mon Père qui est aux cieux. En effet, quand deux ou trois sont réunis en mon nom, je suis là, au milieu d’eux. »
Tout ce que vous aurez délié sur la terre sera délié dans le ciel. Mt 18, 18
Que de biens la terre peut obtenir en faisant descendre le Ciel sur la terre !
Le livre du Ciel Tome 11, 3 mai 1916
« Ma fille, prie, mais prie comme Moi. C’est-à-dire, immerge-toi tout entière dans ma Volonté : en elle, tu trouveras Dieu et toutes les créatures. T’appropriant toutes les choses des créatures, tu les présentes à Dieu, puisque tout lui appartient. Ensuite, tu déposes à ses pieds toutes leurs bonnes actions pour rendre gloire à Dieu, et leurs mauvaises actions en réparant pour elles par la Sainteté, la puissance et l’Immensité de la Divine Volonté à qui rien n’échappe. C’est ainsi que faisait mon Humanité sur la terre. Aussi sainte qu’elle était, elle avait besoin de la Divine Volonté pour donner complète satisfaction au Père pour le rachat des générations humaines. En fait, c’était seulement dans la Divine Volonté que Je pouvais rejoindre toutes les générations passées, présentes et futures, ainsi que tous leurs actes, leurs pensées, leurs paroles, etc. Ne laissant rien m’échapper, Je prenais toutes les pensées des créatures dans mon esprit, Je me présentais devant la Majesté suprême et Je réparais pour toutes. Dans mes regards Je prenais les regards de toutes les créatures, dans ma voix leurs paroles, dans mes mouvements leurs mouvements, dans mes mains leurs travaux, dans mon Cœur leurs affections et leurs désirs, dans mes pieds leurs pas, Je les faisais miens. Et, par la Divine Volonté, mon Humanité satisfaisait au Père et sauvait les pauvres créatures. Le divin Père était satisfait. En fait, il ne pouvait me rejeter puisqu’Il était lui-même la Divine Volonté. Aurait-Il pu se rejeter lui-même? Certainement pas. D’autant plus que, dans ces actes, Il trouvait une sainteté parfaite, une beauté inaccessible et ravissante, l’amour le plus haut, des actes immenses et éternels, et la puissance absolue. Ce fut là toute la Vie de mon Humanité sur la terre, du premier instant de ma conception à mon dernier soupir. Et cela s’est continué dans le Ciel et dans le très saint Sacrement. Cela dit, pourquoi ne pourrais-tu pas en faire autant ? Pour celui qui m’aime, tout est possible. Unie à moi, dans ma Volonté, prends les pensées de toutes les créatures dans les tiennes et présente les à la divine Majesté; dans tes regards, tes paroles, tes mouvements,
tes affections et tes désirs, prends ceux de tes frères dans le but de réparer et d’intercéder pour eux. Dans ma Volonté, tu te trouveras en Moi et en tous. Tu vivras ma Vie et tu prieras avec Moi. Le divin Père sera heureux. Et le Ciel tout entier dira : “Qui nous appelle de la terre ? Quelle est cette créature qui veut compresser en elle la Divine Volonté en nous incluant tous ?” Que de biens la terre peut obtenir en faisant descendre le Ciel sur la terre ! »
Correspondances dans « L’évangile tel qu’il m’a été révélé » de Maria Valtorta :
Or qu’arrive-t-il dès qu’une personne que nous aimons nous offense ? Quatre-vingt-dix fois sur cent, si la haine n’arrive pas, c’est l’antipathie, l’éloignement ou l’indifférence qui surviennent. Non, n’agissez pas ainsi. Ne glacez pas votre cœur par ces trois formes de la haine. Aimez. Mais vous vous demandez : “ Comment le pouvons-nous ? ” Je vous réponds : “ Comme Dieu le peut, lui qui aime même celui qui l’offense, d’un amour douloureux, mais toujours bon. ” Vous dites : “ Et comment allons-nous faire ? ” Je donne la loi nouvelle sur les rapports avec le frère coupable, et je dis : “ Si ton frère t’offense, ne l’humilie pas en public en le reprenant devant tout le monde, mais pousse ton amour jusqu’à cacher la faute de ton frère aux yeux du monde. ” Car tu en tireras un grand mérite aux yeux de Dieu, en coupant par amour toute satisfaction à ton orgueil.
Ah ! Comme l’homme aime faire savoir qu’il a été offensé et qu’il en a souffert ! Il va comme un mendiant fou, non pas pour demander une obole d’or au roi, mais il va vers d’autres sots et miséreux comme lui quémander des poignées de cendre, du fumier et des gorgées de poison brûlant. C’est ce que le monde donne à celui qui a été offensé et qui va, en se plaignant et demandant quelque réconfort. Dieu, le Roi, donne de l’or pur à celui qui, étant offensé mais sans rancœur, ne va pleurer qu’à ses pieds sa douleur et vient lui demander, à lui, l’Amour et la Sagesse, un réconfort d’amour et un enseignement pour une circonstance pénible. Si donc vous voulez du réconfort, allez à Dieu et agissez avec amour.
Moi, je vous le dis, en corrigeant la loi ancienne : “ Si ton frère a péché contre toi, va le reprendre en particulier, de toi à lui seul. S’il t’écoute, tu as gagné ton frère et, en même temps, de nombreuses bénédictions de Dieu. Mais si ton frère, entêté dans sa faute, ne t’écoute pas et te repousse, toi, pour qu’on ne dise pas que tu es complice de la faute ou indifférent au bien spirituel de ton frère, prends avec toi deux ou trois témoins sérieux, bons et sûrs, reviens avec eux vers ton frère et, en leur présence, répète avec bienveillance tes observations afin que les témoins puissent, de leur bouche, dire que tu as fait tout ce que tu as pu pour corriger saintement ton frère ! C’est là le devoir d’un bon frère, puisque le péché qu’il a commis à ton égard est une blessure pour son âme et que tu dois te préoccuper de son âme. Si cela aussi ne sert à rien, fais-le savoir à la synagogue pour qu’elle le rappelle à l’ordre au nom de Dieu. Et s’il ne se corrige même pas dans ce cas et qu’il repousse la synagogue ou le Temple comme il t’a repoussé, considère-le comme un publicain et un païen. ”
Agissez ainsi envers vos frères de sang ou ceux qui vous sont liés par une fraternité d’amour. Car, même avec votre prochain le plus éloigné, vous devez agir avec sainteté, sans avidité, sans vous montrer inexorables, sans haine. Et quand ce sont des différends pour lesquels il est nécessaire de s’adresser aux juges et que tu y vas avec ton adversaire, je te dis, ô homme qui te trouves souvent par ta faute dans une plus mauvaise situation, de t’efforcer, pendant que tu es en chemin, de te réconcilier avec lui, que tu aies tort ou raison. Car la justice humaine est toujours imparfaite et, généralement, l’astuce l’emporte sur la justice et le coupable pourrait passer pour innocent, et toi, l’innocent, pour le coupable. Il t’arriverait alors, non seulement de ne pas voir ton droit reconnu, mais de perdre aussi ton procès et, alors que tu es innocent, d’être considéré comme coupable de diffamation ; alors le juge t’enverrait à l’exécuteur de justice qui ne te laisserait pas partir avant que tu n’aies payé jusqu’au dernier centime. Tome 4 – ch 277.5